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20 avril 2010
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Barkha Dutt, journaliste indienne renommée, accuse l’Occident de retourner sa veste face aux talibans : « Les talibans ont d’abord été courtisés par l’Occident, puis faits ennemi n°1 dans la guerre contre le terrorisme, et on se prépare aujourd’hui à restaurer leur légitimité politique. »

Dans un article récent, la journaliste indienne renommée Barkha Dutt accuse l’Occident, et en particulier les États-Unis et la Grande-Bretagne, d’avoir perdu de vue de vue l’impératif moral ayant conduit au renversement du régime taliban en Afghanistan. L’article a paru alors que Britanniques et Américains s’essaient à une politique d’ouverture et de réconciliation avec les talibans, politique susceptible de conduire à l’arrivée au pouvoir des talibans à Kaboul avec le soutien de l’armée pakistanaise.

Dans un article intitulé « Les talibans à nouveau gentils ? », Mme Dutt, directrice du réseau télévisé indépendant New Delhi Television (NDTV), appelle le gouvernement indien à accroître le soutien aux groupes anti-talibans dans la région. Extraits de l’article: [1]



« À l’époque, le libéralisme de style occidental faisait valoir que l’orthodoxie culturelle des talibans était une raison morale de renverser le régime [taliban] en Afghanistan au même titre que la nécessité de traquer les terroristes dans le monde« 

« La femme invisible emmitouflée dans une interminable et répressive enveloppe bleue ; l’homme qui étreint son Kalachnikov, la barbe jusqu’aux genoux ; les exécutions publiques dans un accès de morale gladiatrice ; et, bien sûr, les grottes de Tora Bora où Oussama ben Laden a filé un labyrinthe autour de soldats accablés: telles sont les images qui ont déterminé et défini la guerre contre le terrorisme et sont devenues synonymes de talibans.

À l’époque, le libéralisme de style occidental faisait valoir que l’orthodoxie culturelle des talibans était une raison morale de renverser le régime [taliban] en Afghanistan au même titre que la nécessité de traquer les terroristes dans le monde. »

« Les talibans ont d’abord été courtisés par l’Occident »


« Mais aujourd’hui, alors que les Américains préparent le monde à une stratégie paradoxale de « déferlement et retrait » de leurs troupes, l’histoire semble avoir fait un tour complet. D’abord, les talibans ont été courtisée par l’Occident pour créer une souche à la puissance des Russes ; après quoi, ils ont été déclarés ennemi n°1 dans la lutte contre le terrorisme, et maintenant, doucement mais sûrement, on prépare le terrain à leur légitimation politique. Et l’Inde, qui depuis des années refuse de faire la différence entre ‘bons et mauvais talibans’ [comme le voudrait l’armée pakistanaise], n’aura peut-être bientôt pas d’autre choix que de contempler bras croisés ce sinistre renversement idéologique.

Souvenez-vous: ce fut l’ancien président pakistanais, le général [Pervez] Musharraf, qui a le premier parlé de ‘modérés’ parmi les talibans. Il a souvent fait valoir que ces éléments devaient être amadoués et intégrés à tout nouveau gouvernement afghan. Jaswant Singh, alors ministre indien des Affaires étrangères, avait qualifié l’expression ‘talibans modérés’ d’ ‘oxymore’.

Et pourtant, cet oxymore est devenu l’expression de prédilection de la diplomatie occidentale en cette période de changement. Les stratèges affirment désormais que nous devons apprendre à distinguer entre talibans ultraconservateurs – qui imposent une orthodoxie sociale brutale dans les zones qu’ils contrôlent – et terroristes internationaux au programme aveuglé de haine violente. Les premiers, entend-on dire de plus en plus fréquemment, ne menacent pas les intérêts sécuritaires du monde, quel que soit le degré d’hostilité que semblent porter leurs valeurs à l’égard du monde moderne. »

« Dans les fils entrelacés de la toile du djihad mondial, on peut relier tous les points qui séparent les talibans d’Al-Qaïda et du Lashkar-e-Taiba »

« Vu que l a ‘réconciliation’ avec les talibans est en passe de devenir le nouveau mot d’ordre de la diplomatie internationale, l’Inde a opté pour une position nuancée: bien qu’opposés à la proposition de soudain traiter les talibans comme un égal à la table du dialogue, nous ne nous opposerons pas nécessairement à leur ‘réintégration’, mais cela à condition que les talibans veuillent bien accepter certaines conditions de base…

Mais peut-être sommes-nous dans le déni de l’inéluctable direction prise par les événements. Le Sommet de Londres sur l’Afghanistan tenu plus tôt cette année a approuvé [la création d’]un fonds de réconciliation visant à attirer les combattants talibans de l’autre côté. Le monde semble de plus en plus disposé à prêter l’oreille au plan pakistanais pour un accord de partage du pouvoir avec certains dirigeants talibans, si ces derniers se détachent d’Al-Qaïda – un accord qu’Islamabad est trop contente de négocier.

Et peut-être que la principale préoccupation de l’Inde est bien celle-ci: l’élan dont le Pakistan bénéficierait si le monde reprenait les affaires avec les talibans, ou avec une partie d’entre eux. L’autre préoccupation indienne… est la notion selon laquelle les groupes terroristes résideraient dans des silos distincts et non connectés. Dans les fils entrelacés de la toile du djihad mondial, on peut relier tous les points qui séparent les talibans d’Al-Qaïda et du Lashkar-e-Taiba. »

« A moins de redynamiser notre soutien clandestin à l’Alliance du Nord ou d’élargir nos partenariats stratégiques avec la Russie et l’Iran, que peut faire l’Inde ?« 


« Pourtant, à moins de redynamiser notre soutien clandestin à l’Alliance du Nord ou d’élargir nos partenariats stratégiques avec la Russie et l’Iran – aucune de ces deux options ne semble réalisable dans les circonstances actuelles -, que peut faire l’Inde ? En renforçant notre présence stratégique en Afghanistan, nous devons nous préparer à des pressions internationales accrues pour nous faire adopter une attitude plus réaliste.

Lors d’une conférence intervenue dernièrement dans la région, avec la médiation de la Fondation Ditchley à Oxford, la question était de savoir si l’Inde était prête à endosser le statut de superpuissance. Mais j’ai été frappé de constater que les préoccupations des diplomates américains et britanniques portaient essentiellement sur la façon dont l’Inde gérerait ses relations avec le Pakistan et l’Afghanistan.

Il était préoccupant de constater que la question plusieurs fois posée fut de savoir pourquoi l’Inde estimait avoir des intérêts vitaux en Afghanistan, autres que de contenir le Pakistan. Plusieurs délégués ont mis en avant l’argument selon lequel il n’y aurait pas de solution possible en Afghanistan sans participation des talibans. Les Américains présents, aussi bien Républicains que Démocrates, semblaient croire que le retrait américain d’Afghanistan n’était qu’une question de temps et ne pouvait être remis en question. Et que l’Inde ne pouvait élaborer de stratégie sur la base d’une présence indéfinie des troupes américaines.

Après trois jours d’une argumentation transfrontalière revigorante, le rapport de la conférence a conclu: ‘Si les talibans, ou certains d’entre eux, étaient abordés dans le cadre de négociations, le Pakistan devrait participer, en étant assuré de la pleine protection de ses intérêts lors d’une telle approche. Il est important de reconnaître qu’un Afghanistan stable et amical à l’égard du Pakistan ne serait pas nécessairement hostile aux intérêts indiens… Delhi aurait certainement des difficultés à parvenir à une telle conclusion au vu des relations entre l’Inde et le Pakistan, si compliquées à d’autres égards. »

« Et c’est une relation qui semble promise à de nouvelles complications, toujours plus insolubles. Le dialogue bilatéral entre Islamabad et New Delhi est déjà paralysé. La déclaration américaine selon laquelle les combats du Pakistan sont aussi ceux de Washington est une indication de la dépendance mutuelle et de son disfonctionnement…

Et alors même que le monde retourne en arrière et tend une main prudente à la paix avec les talibans, l’Afghanistan est sur le point de devenir la nouvelle zone de combat entre les deux pays. C’est déjà le plus grand défi du gouvernement Obama. Et il se pourrait bien que ce soit également le nôtre. »


[1] Hindustan Times, Inde, le 2 avril 2010. La traduction a été légèrement adaptée par souci de clarté.

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