Introduction
Le référendum suisse du 29 novembre 2009 sur l’interdiction de la construction des minarets – avec une majorité de 57.5% de voix pour l’interdiction – a été tenu après l’obtention par les partis suisses d’extrême droite des 100 000 signatures nécessaires. Quatre des 26 cantons du pays ont refusé de tenir le référendum. La Suisse, qui abrite à l’heure actuelle quatre mosquées munies de minarets, a une population musulmane riche de près de 400 000 âmes (soit 5% de la population), originaires pour la plupart des Balkans et de Turquie.
Le résultat du référendum a surpris les ministres, les dignitaires chrétiens tout comme les musulmans à travers le monde, d’autant plus que des sondages préalables avaient indiqué un moindre soutien à l’initiative.
Dans les médias arabes et musulmans, les réactions révèlent la crainte de persécutions en Occident ou d’une guerre de religions, et appellent à protester par des moyens légaux contre le résultat du référendum. En parallèle, certains ont tenu les musulmans responsables de l’islamophobie en Europe, relevant en outre que l’attitude des pays musulmans à l’encontre des chrétiens n’était pas meilleure.
Plusieurs articles ont précisé que le minaret n’est pas une donnée fondamentale de l’islam, ce que soulignaient notamment des responsables de l’Institut Al-Azhar de recherche islamique, avant même le référendum.
Consulter l’article intégral en anglais: http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/3895.htm