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28 décembre 2009
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S’efforçant de sortir de son isolement, l’Iran cherche le dialogue avec l’Egypte et les Etats-Unis

Introduction

Tout en s’efforçant de maintenir son emprise sur le pays et de contenir la recrudescence des manifestations et émeutes, le régime iranien a fait ces derniers temps quelques gestes diplomatiques à l’attention de ses ennemis jurés, l’Egypte et les Etats-Unis. Ces gestes, apparemment destinés à réduire les tensions, révèlent l’existence d’une volonté iranienne de renouer des relations diplomatiques avec l’Égypte, rompues peu après la Révolution islamique de 1979, et de briser le siège diplomatique imposé à l’Iran, vu que la crise nucléaire pourrait encore empirer après le 31 décembre 2009.

Alors que l’Arabie saoudite poursuit ses efforts pour détacher la Syrie de l’axe iranien, l’Iran s’efforce désormais de détacher l’Egypte de l’axe saoudien.

Un ton conciliant avec les Etats-Unis

Au cours des derniers mois, l’Iran a mené des pourparlers aussi bien ouverts que secrets avec les Etats-Unis – le « Grand Satan ». Des sources occidentales ont évoqué l’accord sur le nucléaire que les États-Unis, sous le président Barack Obama, avaient en vain essayé d’imposer à l’Iran lors du sommet de Vienne des 18 et 19 décembre 2009. Alors que les responsables iraniens continuaient de lancer des avertissements belliqueux, arrogants et méprisants, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, choisissait de ne pas attaquer les Etats-Unis lors du Sixième Dialogue annuel de Bahreïn sur la sécurité régionale, tenu les 11 et 13 décembre 2009 dans la capitale, Manama [1].

Tout aussi remarquable a été la déclaration énigmatique et surprenante du Secrétaire d’État adjoint aux Etats-Unis, Jeffery Feltman, lors de la conférence, selon laquelle les États-Unis n’avaient aucune preuve de l’implication de l’Iran dans le conflit houthi au nord du Yémen: « Plusieurs de nos amis et partenaires nous ont parlé de la possibilité d’un soutien extérieur aux Houthis, et nous avons entendu les théories sur l’appui de l’Iran aux Houthis », a déclaré Feltman, ajoutant: « Pour être franc, nous ne disposons pas d’informations indépendantes à ce sujet. » [2]

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a lui aussi tenu des propos étonnants, dans une interview du 24 décembre sur la télévision iranienne, affirmant que l’Iran était prêt à transférer 400 kg d’uranium enrichi à 3.5% en Turquie ou dans tout autre pays, mais que chaque partie devrait tenir ses engagements. [3] Notons que l’Iran avait préalablement repoussé la proposition du directeur de l’AIEA Mohamed ElBaradei. [4]

Initiative iranienne pour renouveler les relations avec l’Egypte

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a profité de la visite au Caire de son associé, le Président du Majlis Ali Larijani, à l’occasion de la convention de Union islamique interparlementaire, pour lui faire rencontrer longuement tous les dirigeants égyptiens, notamment le président égyptien Hosni Moubarak, entre le 20 et le 23 décembre [5].



Cette réunion, la première du genre après 30 ans de relations rompues, s’est terminée par des déclarations positives de la part de Larijani. Selon les déclarations d’Omar Suleiman, chef du renseignement égyptien, il n’y a eu aucun désaccord entre les pays quant à la nécessité d’aider les Palestiniens à réaliser leurs objectifs, mais uniquement quant à la manière de s’y prendre. [6] D’autres responsables égyptiens n’ont toutefois pas réagi positivement aux tentatives de dialogue de l’Iran. Le quotidien Al-Nahar rapporte que, lors de sa visite dans les pays du Golfe la semaine dernière, le président égyptien Hosni Moubarak a transmis un message qui se voulait rassurant de la part de M. Larijani, affirmant que dans le cas d’une attaque israélienne contre ses installations nucléaires, l’Iran n’exercerait de représailles que contre Israël. Si toutefois les attaques étaient menées à partir de bases militaires américaines dans le Golfe, l’Iran exercerait des représailles contre ces bases, soulignant que les Etats du Golfe devaient donc demander aux Américains de ne pas utiliser ces bases contre des cibles iraniennes. [7]

Lors d’une conférence de presse consécutive à sa rencontre avec M. Moubarak, M. Larijani a qualifié la conversation de « productive », affirmant que l’accent avait été mis « sur les questions régionales… La vision des deux pays sur les relations bilatérales est positive, ce qui représente la clé du développement de ces relations… Il faut tirer profit de ce potentiel positif…  »

Faisant allusion à la question des combats dans le nord du Yémen, M. Larijani a déclaré: « C’est un problème que nous avons avec les frères saoudiens et non avec les Yéménites. » Il a condamné le meurtre de chiites au Yémen, assurant que l’Iran ne ménagerait aucun effort pour résoudre le problème [8].

Lors d’une autre conférence de presse au Caire, le 22 décembre, Larijani a déclaré: « Il ne fait aucun doute que l’Iran et l’Egypte sont les deux pays les plus importants et influents de la région… Ils doivent [donc] se rapprocher, chacun devant y mettre du sien… Il est clair qu’Israël ne voudra jamais d’un tel rapprochement entre l’Iran et l’Egypte, mais nous espérons que tous ces entretiens et réunions préparent le terrain en ce sens… La stratégie iranienne considère que dans les conditions actuelles, les pays islamiques vont se rapprocher autant que possible, même en cas de désaccords sur diverses questions… Il ne fait aucun doute que l’unité [entre] les pays islamiques vise à permettre à leurs gouvernements de coopérer face au… défi le plus important auquel nous sommes confrontés: Israël. » [9]

Toutefois, M. Larijani a réfuté les rapports de médias égyptiens faisant état d’une lettre qui aurait été présentée à Moubarak, contenant une proposition et un agenda de réconciliation entre les pays [10].

Les associés d’Ahmadinejad favorables au dialogue

Si les milieux affiliés à Hachemi Rafsandjani ont été très critiques de l’entretien de Larijani avec Moubarak, de hauts responsables iraniens proches du président iranien Mahmoud Ahmadinejad s’en sont en revanche déclarés satisfaits.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a affirmé lors d’une interview, le 24 décembre sur la télévision iranienne, que l’Iran avait présenté à l’Egypte son point de vue quant à l’éventualité d’un renouveau des relations entre les deux pays, mais que l’Iran ne ferait pas avancer les choses tant que l’Egypte n’aurait pas pris de décisions concrètes en ce sens. [11]

Dans un entretien pour Khabaronline, Ala Al-Din Boroujerdi, président du comité pour la sécurité nationale au Majlis, a déclaré qu’il n’y avait aucun obstacle à l’établissement de relations entre l’Iran et l’Egypte. Il a expliqué que l’ordre de l’ayatollah Khomeiny de rompre les relations avec l’Egypte appartenait au passé. [12]

Hechmatollah Falahat-Pisheh, membre du Comité pour la sécurité nationale au Majlis, a déclaré que c’était la décision du régime que Larijani rencontre Moubarak, et que cette décision avait été prise au plus haut niveau en Iran. Il a déclaré que vu le faible niveau des relations entre les deux pays, cette visite pourrait jouer un rôle crucial dans l’apaisement des tensions et l’établissement de relations. » Il a ajouté que la raison pour laquelle les relations entre les deux pays n’avaient pas encore été relancées était le projet de « Grand Moyen-Orient » du président Bush, dévoilé en 2004, qui avait conduit à un nouveau cycle de tensions vu qu’il aspirait à creuser un fossé entre le monde arabe et l’Iran. Il a expliqué qu’il était naturel que les deux pays connaissent certains désaccords, mais que des éléments externes avaient aggravé la situation [13].

En outre, trois membres du Comité pour la sécurité nationale du Majlis – Esmail Kowsari, Mohammad Karim Abedi et Hossein Ebrahimi – ont déclaré que l’Iran était intéressé par la reprise des relations avec l’Egypte, mais que celle-ci avait été soumise à des retards parce que les États-Unis et Israël décidaient pour l’Égypte, et aussi à cause de l’accord de Camp David [14].

Ebrahimi, à la tête du sous-comité des relations étrangères au Comité pour la sécurité nationale des relations étrangères, a repoussé les critiques internes en Iran concernant la rencontre entre Larijani et Moubarak, déclarant: « Nos relations avec l’Egypte sont très importantes, et bien que son gouvernement soit dépendant [des États-Unis], son peuple veut la paix… et le courant wahhabite, qui s’est infiltré dans la plupart des pays arabes, ne jouit pas d’un tel statut en Egypte. » Il a déclaré que la rupture des relations ordonnée par l’ayatollah Khomeiny et le Guide suprême iranien Ali Khamenei s’appliquait uniquement à Israël: « Les pourparlers avec l’Egypte pourraient faire disparaître les obstacles à la reprise des relations. L’Egypte est, à notre avis, le cœur du monde arabe ; c’est pourquoi le prix de la reprise des relations avec ce pays devra être payé si celles-ci sont nécessaires. » Il a en outre souligné, faisant allusions aux conditions d’une reprise: « Nous ne devons pas chercher des prétextes [pour éviter] d’établir des relations… Nos actions envers [l’Egypte] doivent avoir un horizon large et faire preuve de tolérance. » [15]

Dans un entretien pour l’agence de presse officielle iranienne IRNA, Ebrahimi a énuméré les avantages d’une reprise des relations avec l’Égypte, parmi lesquels: « se servir de l’Egypte comme levier contre Israël », « sauver le monde islamique de l’impérialisme et de l’exploitation » et exporter la Révolution islamique d’Iran: « Les pays islamiques connaîtront un souffle nouveau, et peut-être que de cette façon, le parfum de la révolution et du régime islamique saint atteindront leur odorat. » Parmi les autres avantages cités: une reprise des relations aiderait les Palestiniens ainsi que d’autres pays de la région, et calmerait les tensions entre l’Iran et d’autres pays [16].

* A. Savyon est directrice du Projet de veille des médias iraniens au MEMRI.



[1] La conférence a été organisée par l’Institut international d’études stratégiques (IISS), un think tank britannique.

[2] www.Themajlis.org, Alarabiya.net, 13 décembre 2009.

[3] Fars (Iran), 27 décembre 2009.

[4] Voir l’Enquête et analyse n ° 557 du MEMRI, 25 octobre 2009, http://www2.memri.org/bin/french/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA55709 (« Compte-rendu des pourparlers de Vienne sur le programme nucléaire iranien: version occidentale et version iranienne ») et l’Enquête et analyse n° 564 du MEMRI, 17 novembre 2009, http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/3803.htm.

[5] M. Larijani a rencontré les hauts responsables du régime ainsi que des personnalités publiques les 20 et 23 décembre 2009, dont le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Abou Al-Gheit, le Secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, les chef des services de renseignements égyptiens Omar Suleiman, le président de l’Assemblée du peuple en Egypte, Ahmad Fathi Sorour, le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique Ekmeleddin Ihsanoglu, et Mohammed Hassanein Heikal, ancien conseiller du défunt président égyptien Gamal Abdel-Nasser, ainsi que le président de l’Université d’Al-Azhar Mohammed Ahmad Tayyeb (site du Majlis, Iran, 24 décembre 2009).

[6] Suleiman a déclaré que « l’Iran et l’Egypte ont beaucoup de points communs, et s’il existe aussi des désaccords, ils ne sont pas importants, mais de moindre envergure… En ce qui concerne la question palestinienne, nous partageons un but commun: l’aider à atteindre son objectif. Il peut y avoir des désaccords au sujet de la méthode à employer, mais ceux-ci peuvent être résolus par le dialogue », Mehr, Fars, Iran, Al-Gumhouriyya, Egypte, Al-Sharq Al-Awsat, Londres, 21 décembre 2009.

[7] Al-Nahar (Liban), 29 décembre 2009.

[8] Fars (Iran), 21 décembre 2009.

[9] Mehr (Iran), 22 décembre 2009. À son retour du Caire, M. Larijani a déclaré que « la stratégie de l’Iran est d’utiliser tout le potentiel du monde islamique pour une participation mondiale à la lutte contre le régime sioniste » et que les désaccords entre les deux pays étaient d’ordre « tactique », mais que leurs « stratégies n’étaient pas différentes », ILNA, Iran, 23 décembre 2009.

[10] IRNA (Iran), 22 décembre 2009.

[11] Mehr (Iran), 25 décembre 2009.

[12] Il a déclaré que sa requête pour que le nom de la rue Khaled Islambouli de Téhéran soit changé (elle a reçu le nom de l’assassin du défunt président égyptien Abouar Sadate) n’était qu’un prétexte pour éviter une reprise des relations, Khabaronline, Iran, 25 décembre 2009.

[13] Site du Majlis (Iran), 23 décembre 2009.

[14] Siyasset-e Rooz (Iran), 23 décembre 2009.

[15] Mehr (Iran), 23 décembre 2009.

[16] IRNA (Iran), 23 décembre 2009.

Voir aussi
  • La vision régionale du régime islamique d’Iran et sa mise en œuvre militaro-politique
  • MEMRI A BESOIN DE VOUS AUJOURD HUI
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