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29 October 2009
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Arabie saoudite : un père marie sa fille de dix ans à un octogénaire

Des articles sur le phénomène des mariages d’enfants ont récemment été publiés dans la presse saoudienne. Ils rappellent que cette pratique existe depuis les débuts de l’islam. En Arabie saoudite, pays qui applique la charia, les mariages de fillettes sont légaux car selon la tradition musulmane, le prophète Mahomet aurait épousé Aïcha quand celle-ci n’avait que six ans.

En août 2009, un rapport fait savoir qu’une fillette de dix ans s’est cachée pendant dix jours chez sa tante, après que son père l’eut mariée à un homme de quatre-vingt ans. En réaction au rapport, des chroniqueurs saoudiens ont écrit que les mariages de petites filles étaient incompatibles avec les valeurs islamiques et enfreignaient la Convention 1989 des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant, dont l’Arabie saoudite est signataire. Extraits:

Une fille en CM2 mariée à un octogénaire

Le quotidien saoudien Okaz rapporte, le 25 août 2009, que le père d’une fillette de dix ans est venu chercher cette dernière chez sa tante, où elle se cachait depuis dix jours, pour la ramener à son mari qui, selon la famille de la fillette, est âgé de 80 ans. Dans une interview d’Okaz, le mari affirme ne pas encore avoir atteint les 80 ans, accusant la tante de la fillette de s’ingérer dans sa vie privée et soulignant que selon la charia, un mariage est légal si le père apporte son consentement. Il explique en outre que le père lui avait d’abord offert sa fille aînée, mais que celle-ci avait refusé le mariage ; il avait ensuite proposé la cadette, et l’octogénaire avait accepté, n’ayant constaté aucun obstacle à leur union.

Réagissant à l’interview, Matouq Al-Abdallah, membre de la Commission saoudienne des Droits de l’Homme, a affirmé que même si le pays n’avait pas encore déclaré illégaux les mariages d’enfants, un rapport publié en février 2009 par le ministère de la Santé avait déterminé que de tels mariages étaient nocifs pour la santé physique et mentale des mineurs et dommageables à la société. Al-Abdallah a en outre fait savoir que les mariages de mineurs enfreignaient les droits de l’enfant tels que présentés dans la Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant, dont l’Arabie saoudite est signataire, qui qualifie les moins de 18 ans de mineurs. [1]

Un chroniqueur saoudien: les mariages d’enfants contreviennent aux valeurs islamiques

Khalaf Al-Harbi, chroniqueur saoudien et ancien directeur du quotidien saoudien Shams, fustige les mariages d’enfants. Dans un article intitulé “Sauvez les fillettes qui vont à l’école primaire !” paru dans le quotidien Okaz, il écrit: “Comment une fille qui va à l’école primaire peut-elle avoir été mariée à un octogénaire sans que personne n’ait levé le petit doigt pour empêcher cette catastrophe ? Et comment est-il possible que, alors même que ce triste épisode fait la une des journaux, le public y voie une ‘affaire privée’ ?

Dans une interview accordée à Okaz, le marié nie avoir quatre-vingt ans (…) Il déclare que selon la Charia, un tel mariage est permis si le père apporte son consentement (…) et raconte qu’il était d’abord censé épouser la fille aînée (…) Que signifie tout cela ? L’aînée refuse d’épouser un octogénaire, alors le père lui offre la prochaine en ligne (…)

Comment accepter une telle injustice ? Où sont toutes les héroïnes de la campagne [“Mon tuteur sait ce qui est bon pour moi”] ? [2] Qu’elles nous expliquent la différence entre paternité et vente de légumes [au marché] !

Avant de découvrir ce rapport en première page d’Okaz, j’essayais de me solidariser de ceux qui disent que nous sommes dans le collimateur des organisations des Droits de l’Homme. Toutefois, après avoir lu cet article, je remercie le Seigneur de ne pas appartenir à l’une de ces organisations, car je me serais attaqué à l’Arabie saoudite avec 60 fois plus de force qu’elles. Je me serais (…) déchiré les vêtements et j’aurais couru à travers les rues comme Tarzan, parce que le monde est devenu une jungle où un père donne sa fille à un octogénaire, tandis que la société considère cela comme une affaire familiale privée: ‘Je suis heureuse tant que le père est heureux.’

Ce type de mariage constitue une violation flagrante de la Convention internationale des Droits de l’Enfant, dont l’Arabie saoudite est signataire. En outre, un comité du ministère de la Santé chargé d’enquêter sur le phénomène des mariages d’enfants a conclu que ceux-ci engendraient des problèmes graves, d’ordre physique, émotionnel et social.

Il est inconcevable que l’islam, qui est une religion humaine et compatissante, sanctionne ce type d’injustices. Comment pouvons-nous laisser ce père et cet [époux] vicier de la sorte notre religion et notre société ? (…)” [3]



[1] ‘Okaz (Arabie saoudite), 25 août 2009. Voir aussi MEMRI Inquiry and Analysis No. 502, “Rising Criticism of Child Bride Marriages in Saudi Arabia,” 8 mars 2009, http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA50209.

[2] Voir MEMRI Inquiry and Analysis No. 559, “In Response to Calls to Improve Status of Saudi Women, Saudi Princess Launches ‘My Guardian Knows What’s Best For Me’ Campaign,” 27 octobre 2009, http://www2.memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=IA55909 .

[3] ‘Okaz (Arabie saoudite), 27 août 2009.

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