Un rapport d’enquête de la journaliste Asma Nasser, dernièrement publié dans le quotidien égyptien Roz Al-Youssef, révèle que dans plusieurs villages égyptiens, les fillettes se rendent à l’école primaire en niqab (un voile qui recouvre le visage) bien que ce ne soit pas là une exigence de l’islam.
Le rapport révèle en outre que les parents, sous l’influence montante de mouvements salafistes extrémistes, interdisent à ces fillettes de se mêler aux garçons et aux filles qui ne portent pas le niqab. Certaines n’ont pas le droit de participer aux cours d’art et de musique, aux voyages scolaires, ni de jouer avec leurs camarades de classe.
Nassar décrit ce phénomène d’ « inhumain et étranger à l’esprit de l’islam ». Elle ajoute: « L’extrémisme ne mène qu’à un plus grand extrémisme (…) Dans tous les pays développés du monde, il existe des lois pour la protection de l’enfance qui obligent les parents à préserver l’innocence de leurs enfants, [les empêchant] d’infliger leur démence à leur
[progéniture]. [J’appelle] tous les gens raisonnables dans le pays et tous ceux qui pensent à leurs enfants (…) à trouver une solution (…) »
Réagissant à l’article, d’autres journalistes égyptiens ont reproché au ministère de l’Education et au ministère des Cultes de ne pas superviser l’instruction religieuse dans les écoles égyptiennes.
Lire en anglais des extraits de l’article de Nassar et l’une des réactions suscitées: http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP180108.