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6 November 2007
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Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis traversent une phase critique

Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, tendues depuis quelques années, sont entrées dans une nouvelle phase, alors que le sentiment anti-américain en Turquie atteint de nouveaux sommets. La Turquie, alliée et partenaire des Etats-Unis depuis presque soixante ans, considère aujourd’hui les Etats-Unis comme la principale menace à sa sécurité et son unité. La Turquie condamne les Etats-Unis sur deux points essentiels: d’abord, la résolution du Congrès qui a défini le massacre des Arméniens de 1915 comme un génocide ; deuxièmement, l’absence de mesures contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), en dépit des constants avertissements et réclamations de la Turquie. En représailles, la Turquie a menacé de mettre fin au soutien logistique accordé aux Etats-Unis au Moyen-Orient, et plus particulièrement en Irak.

Avec l’escalade des attaques du PKK, lancées depuis l’Irak et responsables de la mort de cinquante Turcs en un mois seulement, la Turquie est passée du mécontentement à la colère. Les slogans anti-américains scandés dans d’importantes manifestations anti-terroristes reflètent un sentiment répandu non seulement parmi la population, mais également chez les intellectuels, les politiciens, et jusqu’au sein de l’armée, traditionnellement proaméricaine.

Les Turcs reprochent aux Etats-Unis leur soutien aux Kurdes irakiens, accusés d’abriter des terroristes du PKK. En outre, les Turcs se montrent enclins à adopter la théorie du complot qui voudrait que ce soutien ait pour objectif de redessiner la carte du Moyen-Orient. Face à un Irak du Nord qui semble en voie de devenir une entité kurde indépendante et à un dirigeant kurde – Massoud Barzani – parlant au nom de tous les Kurdes de la région, la Turquie craint pour son unité nationale et son intégrité territoriale.

C’est dans un climat unanimement hostile au PKK et aux Etats-Unis que le Parlement turc a autorisé le gouvernement, à une écrasante majorité, à envoyer des troupes au Nord de l’Irak pour déraciner le PKK de ses bases et de ses camps d’entraînement, ce que la Turquie considère comme un acte de légitime défense. Tout en recherchant une solution diplomatique, le gouvernement appelle Washington et Bagdad à prendre des mesures concrètes pour éliminer la présence du PKK sur le terrain.

Selon des rapports de médias, l’armée turque a mobilisé 100 000 troupes le long de la frontière irakienne, prêtes à une incursion en Irak. Toutefois, les dirigeants militaires et politiques souhaitent attendre le résultat de ce qu’ils considèrent comme un entretien d’une “importance historique” entre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le président des Etats-Unis George Bush, prévu pour le 5 novembre 2007. En dépit du scepticisme des Turcs, tous les yeux sont maintenant tournés vers les Etats-Unis.

Le sentiment anti-américain de la Turquie, conjugué à l’antisémitisme et à l’hostilité à l’égard de l’Occident, n’a fait que s’intensifier depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, et est actuellement très répandu non seulement chez les islamistes, mais également chez les Turcs anti-islamistes modernes. Chez ces derniers, il provient du sentiment que c’est le soutien américain qui a amené le gouvernement islamiste au pouvoir en Turquie. On reproche aux Etats-Unis de protéger Fethullah Gulen et de lui accorder l’asile (celui-ci ayant été condamné pour activités islamistes illégales), d’avoir reçu Erdogan à la Maison blanche en 2002, alors qu’il n’était pas encore élu et était banni de la politique, et d’avoir soutenu l’ascension au pouvoir de l’AKP, dans ce qui est considéré comme une tentative délibérée pour faire de la société turque, laïque et occidentalisée, une société islamique “modérée”, devant servir de modèle expérimental. Les anti-islamistes estiment que cet “islam modéré” créé par les Etats-Unis n’est qu’un mythe qui détruit le régime laïc turc. Ils estiment que la démocratie ne peut exister sans laïcité et ne peut coexister avec l’islamisme. En exprimant des opinions anti-occidentales, ces Turcs visent en fait l’AKP. Leur sentiment anti-américain, tel que reflété par les grands médias turcs, exprime un nationalisme intensifié et une critique de la politique américaine “pro-islamiste et anti-turque”.

Chez les islamistes de Turquie en revanche, le sentiment anti-américain prend une toute autre forme: il est généralement accompagné d’un fort sentiment antisémite et anti-chrétien, et ressemble de près aux opinions islamistes des autres sociétés musulmanes. Le secteur islamiste croit au concept de la oumma et non à celui de l’Etat nation turc. Les médias turcs islamistes et pro-AKP dirigent davantage leur colère contre l’Amérique et l’armée turque laïque que contre les Kurdes musulmans et le PKK.

Lire des extraits de la presse turque reflétant la colère de l’opinion publique à l’encontre de l’Amérique: http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA40107.

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