Dernièrement, le régime syrien a intensifié les persécutions de dissidents politiques. Cette escalade se manifeste par le grand nombre de peines de prison décidées par le Tribunal suprême de la sécurité de l’Etat contre des opposants de renom, tels que le Dr Kamal Al-Labwani, militant pour les droits de l’Homme, condamné à douze ans de prison pour “atteinte à la morale nationale” ; Anwar Al-Bouni, avocat et militant pour les droits de l’Homme, Michel Kilo, militant pour le comité pour le renouveau de la société civile et directeur du Centre Hurriyat pour la liberté de presse, et Mahmoud Issa, militant politique, emprisonné de 1992 à 2000 pour avoir été membre du parti travailliste communiste. Ces deux derniers ont été condamnés à trois ans de prison pour “atteinte au sentiment national”. Les militants de l’opposition Suleiman Al-Shummar et Khalil Hussein ont pour leu part été condamnés à un an de prison chacun pour “atteinte au sentiment national”.