Le 31 mars 2007, le dirigeant libyen Mu’ammar Kadhafi a appelé, dans un discours prononcé au Niger en présence des chefs des tribus Touareg, à l’établissement d’un second Etat fatimide chiite en Afrique du Nord, sur le modèle de l’Empire fatimide (10ème – 13ème siècle) qui regroupait l’Afrique du Nord, l’Egypte et une partie du Croissant fertile. Dans son discours, Kadhafi a dénoncé le communautarisme interconfessionnel – sunnite-chiite – qu’il a qualifié de complot colonial avant de reprocher aux membres de la Ligue arabe de « haïr l’Iran ».
Au début du mois, le 1er mars 2007 – la veille de l’anniversaire du coup d’Etat qui a amené les Officiers libres libyens au pouvoir -, Kadhafi a prononcé un discours dans lequel il a nié l’existence d’un peuple berbère non-arabe (c’est aussi, selon lui, un complot colonial), provoquant des protestations parmi les Berbères et les défenseurs des droits des minorités au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Ci-dessous les titres du rapport de MEMRI sur le discours de Kadhafi. Consulter le texte en anglais sur: http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP153507
« Le colonialisme… a créé un clivage entre les Arabes et l’Iran. »
« L’Afrique du Nord est arabe et chiite. »
« L’Etat chiite fatimide est né en Afrique du Nord. Nous voulons le ressusciter. »
« Si être sunnite signifie croire au message de Mahomet et à sa sunna… Alors les Iraniens sont sunnites. »
« Le chiisme s’est déplacé de l’Iran à l’Afrique du Nord. Le second Etat fatimide doit voir le jour. »
« Les deux lieux saints sont la Mecque et Jérusalem. »
« Nous sommes arabes ; c’est le colonialisme qui nous appelait ‘Berbères’. »
Les réactions de la Campagne internationale de défense des droits des Berbères en Libye