Search

Primary Menu

Skip to content
  • Accueil
  • Contact
  • Dernières actualités
  • Inscription à la newsletter
  • Mentions légales
  • Newsletter
  • Newsletter
  • Qui sommes-nous ?
Newsletter Contribuer Connexion
Archives
16 March 2007
|

Suzanne Moubarak : La polygamie et l’excision ne pourront être abolies que par l’éducation ; une femme présidente d’Egypte ? Pas dans un avenir proche.

Les propos suivants ont été prononcés lors d’une interview de la Première dame d’Egypte Suzanne Moubarak sur la chaîne satellitaire Al-Arabia, le 8 mars 2007.

Visionner les extraits vidéo sur http://www.memritv.org/search.asp?ACT=S9&P1=1399

Je ne crois pas que l’on puisse interdire la polygamie en Egypte par la force

Interviewer: « Comment vous situez-vous par rapport à la polygamie, et pensez-vous que ce qui s’est passé en Tunisie – l’interdiction de la polygamie – pourrait se produire en Egypte ? »

Suzanne Moubarak: « Je ne crois que nous puissions l’interdire en Egypte par la loi. Peut-être que les circonstances étaient différentes en Tunisie, que les courants et la pensée [islamistes] y étaient inexistants. La Tunisie a la chance d’avoir pu prendre de nombreuses décisions favorables aux femmes et à la famille à cette époque, des décisions que nous ne pourrions peut-être pas prendre facilement aujourd’hui. La polygamie ne peut être [interdite] par la force, mais ne peut [être combattue] que par la culture. L’homme doit comprendre que le mariage est sacré, et que la famille… Je suis étonnée qu’un homme puisse avoir une femme et une famille, et [en même temps] une autre femme et une seconde famille, sachant que… Je ne comprends pas… Honnêtement, cette logique est incompréhensible. »

[…]

Interviewer: « Selon le rapport du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) de 2005, 94% des filles en Egypte subissent l’excision. Qu’est-ce que vous, au sein du Conseil national des femmes, avez fait, et dans quelle mesure ces statistiques sont-elles justes ? »

Suzanne Moubarak: « Tout d’abord, ces statistiques ne sont pas précises dans la mesure où [les enquêteurs] se rendent dans certains villages et sélectionnent toutes les femmes de plus de 35 ans, ayant probablement subi cette pratique. Mais si nous faisons des statistiques sur des tranches d’âges inférieures… Aujourd’hui, nous oeuvrons pour protéger les filles de cette pratique. Au Conseil national de l’enfance et de la maternité, nous avons un plan national, dont c’est aujourd’hui la mission principale. Nous nous rendons dans les villages… Nous en revenons encore une fois à la culture, mais à une culture basée sur des notions erronées. Cela n’a rien à voir avec la religion. Parfois, des gens prétendent que [l’excision] est une pratique religieuse. Pourtant, la grande majorité des pays arabes et musulmans ne pratiquent pas ces violations. »

Interviewer: « Mais dans des pays africains… »

Suzanne Moubarak: « [L’excision] est donc héritée de la culture africaine et peut-être aussi de la culture pharaonique, qui remonte à plusieurs millénaires. Nous avons un plan national stratégique global que nous avons commencé à appliquer il y a trois ans. Nous avons commencé à parler… Jusque là, le sujet était tabou parce que… »

“Une de nos missions est de proposer de nouveaux projets de lois visant à totalement interdire cette pratique”

Interviewer: « Parce que le sujet n’était pas arrivé à la connaissance des médias occidentaux, mais quand le scandale a éclaté, les gens se sont mis à en parler. »

Suzanne Moubarak: « Aujourd’hui, nous en parlons avec une ouverture totale. Nous en parlons comme d’un problème qui doit prendre fin et, avec l’aide de Dieu, il prendra fin bientôt. Nous menons des campagnes pour éduquer les mères, les grand-mères et les belles-mères. Vous serez surprise, mais c’est la femme qui a besoin de cette éducation. Nous avons une loi qui interdit cette pratique en dehors des hôpitaux et en l’absence de nécessité médicale. Nous admettons que c’est insuffisant, et nous oeuvrons au moyen Conseil… Une de nos missions est de proposer de nouveaux projets de lois [au Parlement], pour interdire totalement cette pratique. »

Interviewer: « Pourquoi n’y a-t-il pas de lois l’interdisant… »

Suzanne Moubarak: « Avec l’aide de Dieu, cela sera fait. Bientôt… »

Interviewer: « Quand ? »

Suzanne Moubarak: « Je ne peux vous dire quand, mais nous y travaillons. »

[…]

Interviewer: « Pensez-vous qu’un jour, une femme deviendra président d’Egypte ?

Suzanne Moubarak: « Cela ne pourra pas avoir lieu avant de nombreuses années. »

Interviewer: « Pourquoi est-ce impossible dans le monde arabe ? »

Suzanne Moubarak: « C’est aussi culturel. »

Interviewer: « [Ce n’est pas impossible] dans le monde musulman, mais ça l’est dans le monde arabe. »

Suzanne Moubarak: « C’est culturel. »

Interviewer: « Que ressentiriez-vous si une femme était élue président des Etats-Unis ? »

Suzanne Moubarak: « Je serais sans doute très contente. Pourquoi pas ? Si elle a les compétences, l’éducation et l’expérience requises, il n’y aura aucune différence [entre un homme et une femme présidents]. Pourquoi pas ? Mais pas encore dans notre monde arabe. Pas encore. »

Post navigation

Previous PostL’activiste égyptienne des Droits des femmes Nawal Saadawi évoque ses convictions et sa décision de quitter l’EgypteNext PostPour marquer le Nouvel an iranien, un site réformiste résume l’état des droits de l’Homme en Iran

Dépêches à la une

  • Le présentateur algérien Zaki Alilat : la France est notre ennemie ; nous devons couper le cordon ombilical – Le sociologue Ahmed Rouadjia répond qu’il aime la France
  • Sermon du vendredi à la mosquée Al-Aqsa : le président français Macron n’a pas présenté ses excuses pour son affront à l’islam – hommage aux musulmans qui ont boycotté les produits français
  • L’ancien ministre des Affaires étrangères Farès Bouez : l’équipe de Biden est dominée par les Juifs – Benjamin Franklin avait mis en garde les Américains contre les Juifs qui dévoreraient leurs enfants
  • Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif réagit à la révélation par MEMRI de son usage du terme “youpin” en persan : “MEMRI est tombé encore plus bas…”
  • Dans une école islamique d’Islamabad, une enseignante décapite l’effigie du président Emmanuel Macron devant ses élèves
  • En 2012, MEMRI alertait l’opinion au sujet d’Abdelhakim Sefrioui et du Collectif du cheikh Yassine
Plus de Dépêches à la une→

Dernières publications

  • Iran : pressions pour la levée des sanctions par les Etats-Unis et la reconnaissance de son statut nucléaire
  • Le présentateur algérien Zaki Alilat : la France est notre ennemie ; nous devons couper le cordon ombilical – Le sociologue Ahmed Rouadjia répond qu’il aime la France
  • Jibrail Rajoub, du Fatah : maintenant que cet âne de Trump est parti, Netanyahu ne peut plus diriger le monde – Nous assistons à un deuxième Holocauste en Palestine.
  • Le professeur de théologie Asaad Al-Sahmarani: le projet de Maison abrahamique d’Abou Dabi est une forme de guerre douce – il ne peut y avoir de dialogue interreligieux avec les Juifs, qualifiés de singes, porcs et vipères dans les Écritures
  • L’ayatollah Mohammad Saidi dans un sermon du vendredi à Qom : si juifs et chrétiens ne se soumettent pas aux ordres divins, les musulmans devront les combattre et les forcer à payer l’impôt de la Jizya

Informations

  • Qui sommes-nous ?
  • Mentions légales
  • Contact

Rubriques

  • Regards de la semaine
  • Projets
  • Régions
  • Archives

Visitez aussi

  • MEMRI en anglais
  • Memri TV
  • The Memri Blog
  • Jihad and Terrorism Threat Monitor (JTTM)
  • Observatoire de l’antisémitisme
  • Démocratisation de la région MENA
  • Observatoire de l’Asie du Sud

Nous suivre

  • Facebook
  • Twitter
Copyright © | 2001 - 2014 | Middle East Media Research Institute