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29 novembre 2006
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Administrateur

Le Liban au bord de la guerre civile (4)

Ces derniers jours, les médias libanais ont évoqué l’imminence de manifestations de grande ampleur organisées par le Hezbollah. Selon plusieurs rapports, la nuit dernière, le Hezbollah et ses alliés auraient convenu de la date et de l’heure du lancement de ces actions. Les rapports établissent en outre que les activistes du Hezbollah, de [la milice chiite] Amal et du Courant patriotique libre de Michel Aoun ont été mis en alerte. Le quotidien libanais prosyrien Al-Diyar estime que les manifestations devraient débuter sous 48 heures, note que le Liban semble se « diriger vers l’inconnu » et que l’entêtement du Premier ministre libanais Fouad Al-Siniora « a conduit le Liban au bord de l’effusion de sang. »

Le 28 novembre 2006, les journaux libanais évoquent en outre des affrontements intervenus dans la nuit dans plusieurs quartiers de Beyrouth, entre les activistes du parti des forces libanaises de Samir Geagea et ceux du Courant patriotique libre, suite aux tentatives du Courant patriotique d’accrocher des drapeaux et des posters d’Aoun dans les rues de Beyrouth. Aux environs d’une heure du matin, près de 2000 activistes des deux partis se sont réunis sur la place Sasin et dans les rues environnantes en se défiant mutuellement et en se lançant des pierres. Les soldats de l’armée libanaise sont arrivés sur place pour mettre fin au conflit. Un affrontement du même type dans le quartier chrétien d’Al-Ashrafiya, la partie Est de la ville, a également été interrompu par l’armée et les forces de la sécurité intérieure. [1]

Voici quelques extraits des derniers rapports et déclarations:

Le Hezbollah: Quiconque estime que le gouvernement d’Al-Siniora est légal participe au conflit libanais

Au cours d’une cérémonie intervenue à l’école Al-Mahdi, le président du Conseil exécutif du Hezbollah Hashem Safi Al-Din a averti de l’éventualité d’une fitna [guerre civile], appelant à ne pas « tenir compte des conseils de l’ambassadeur américain au Liban Jeffrey Feltman qui, après l’assassinat de pierre Gemayel, a rendu visite à quelques-unes des figures marquantes [des forces du 14 mars]…, les incitant à descendre dans la rue et à poursuivre [les incitations au conflit]. » Safi Al-Din a ajouté que « les déclarations [de Feldman] provenaient [en réalité] du président [des Etats-Unis George] Bush, de la [Secrétaire d’Etat américaine Condoleezza] Rice et de l’administration américaine, qui encourage les [Forces du 14 mars] à semer la confusion, la fitna et le conflit…

« Le Liban n’a pas de gouvernement légitime légal, » a poursuivi Safi Al-Din, « mais uniquement un groupe qui se prétend un gouvernement, et qui usurpe le pouvoir… En ce qui nous concerne, n’importe quel gouvernement ou élément au monde qui considère le gouvernement [d’Al-Siniora] comme légal et qui légitimise ses décisions, participe à la controverse [libanaise] interne. Ces éléments ne devraient pas prendre position, vu que cela les engage dans le conflit. » [2]

Le vice secrétaire-général du Hezbollah: Le gouvernement d’Al-Siniora doit officiellement démissionner ; les manifestations de rue seront inattendues

Dans une interview, le vice Secrétaire général du Hezbollah Naim Qassem a déclaré sur la chaîne Al-Manar du Hezbollah: « Le Hezbollah n’est pas [intéressé] par les détails de la session gouvernementale du samedi [25 novembre 2006, où le gouvernement libanais a approuvé la nomination d’un tribunal international pour juger les suspects dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri] – ni par les détails relatifs au tribunal international, ni par les autres sujets. Tout ce que nous [savons], c’est que le gouvernement a perdu sa légitimité légale et constitutionnelle – mais qu’il continue toutefois à tenir des sessions et à prendre des décisions qui n’ont pas de valeur concrète, vu qu’elles sont inconstitutionnelles. Tant que le gouvernement est [lui-même] illégal, ces sessions le sont également…

Ce gouvernement doit démissionner, officiellement et définitivement, au moyen de la démission du Premier ministre [Al-Siniora]. Ou sinon, il doit réintégrer [les ministres ayant démissionné] afin de représenter tous les groupes [ethniques] au Liban. Si le gouvernement demeure tel quel, il plongera le pays dans un vide légal et gouvernemental.

Nous tenons [les Forces du 14 mars] pour responsables de l’instabilité politique [du Liban], de sa détérioration économique et de tout problème susceptible de provenir de la gestion de l’Etat. Nous les tenons aussi pour responsables de la création d’un climat [politique] propice à l’assassinat du ministre Pierre Gemayel – climat adapté aux chauves-souris nocturnes assoiffées de vengeance et à ceux qui cherchent la fitna au Liban. »

Au sujet des manifestations de rue du Hezbollah, Qassem a commenté: « Il n’y a aucune raison de considérer les activités pacifiques [que nous préparons] comme des menaces. [Nous] exerçons un droit ancré dans la constitution du Liban … Nous avons décidé de prendre des mesures pacifiques et civilisées, sans prévenir. Nous annoncerons chaque action au moment voulu, en coopération et en collaboration avec nos alliés de l’opposition. C’est pourquoi nous n’avons pas de programme [préétabli]… Nous avons des idées et nous ferons tout ce qu’il faut pour réaliser nos objectifs… Le moment choisi pour cela sera annoncé de façon inattendue, ce qui rendra nos actions plus efficaces tout en permettant à la partie adverse [d’agir avec] un certain degré de rationalisme. Et nous espérons qu’elle agira de la sorte avant que nous nous trouvions dans une impasse. » [3]

Qassem a ajouté que « [l’opposition n’est pas limitée] à un seul mode d’action. Nous allons descendre dans la rue calmement, avec des slogans prévus [à l’avance]. Nous nous efforcerons de faire en sorte que les slogans et les [manifestations] demeurent aussi mesurés que possible. Mais on ne peut exclure l’éventualité d’actions répréhensibles. Nous nous sommes toutefois promis de ne pas discuter du type [d’actions prévues], du moment choisi pour les mettre à exécution ou de leur envergure. Le leader de l’opposition contrôle la situation, et quand nous aurons décidé d’exécuter une action, nous l’annoncerons de façon appropriée au moment voulu. Nous laissons les leaders de l’opposition décider du moment de l’initiative…

Qassem parle de « sit-in… Il se peut qu’il y ait une certaine désobéissance civile… Il se peut également que certains secteurs passent à l’action. » Il ajoute: « Nous ne prévoyons pas de problèmes dans [notre] rue, uniquement dans la leur [dans la rue des Forces du 14 mars]. » [4]

Un journal libanais proche du Hezbollah: l’heure de la descente dans la rue a sonné.

Le 28 novembre 2006, le quotidien libanais Al-Akhbar, proche du Hezbollah, rapporte que l’opposition a déjà fixé l’heure et la date de la descente dans les rues: « L’affirmation selon laquelle ‘l’heure H est plus proche que la veine jugulaire’ suffit à rendre compte des préparations des forces de l’opposition au lancement d’un plan d’action politique et populaire de grande envergure, qui continuera jusqu’à la démission du gouvernement de Fouad Al-Siniora…

Hier, les forces de l’opposition ont tenu la plus importante [réunion] de consultation, loin des yeux du régime, et ils ont fini par décider de l’heure H, heure à laquelle commencera l’action – à plusieurs niveaux. Cette action sera exécutée dans tout le Liban. » [5]

Le 27 novembre 2006, Al-Akhbar a publié un rapport intitulé « L’opposition met [ses unités] en alerte: le régime a passé la ligne. » Ce rapport affirme: « Rien à l’horizon ne nous laisse entrevoir ne serait-ce que la possibilité d’un arrangement entre le régime et l’opposition… Les forces de l’opposition envisagent de bientôt reprendre leur action. Au même moment nous parvient la nouvelle de l’état d’alerte au sein du Courant patriotique ; son dirigeant, Michel Aoun, a appelé tous les leaders [du parti] et tous les activistes à se rassembler dans les centres du parti et à y passer la nuit… Les sources au sein de l’opposition ont souligné qu’elles attendaient l’heure H pour descendre dans la rue, que ce n’est plus qu’une affaire de jours… » [6]

Un quotidien prosyrien: nous avons reçu l’ordre d’être en état d’alerte ; Al-Siniora a mené le pays au bord de l’effusion de sang

Le 28 novembre 2006, le quotidien libanais prosyrien Al-Diyar a rapporté que les activistes avaient, la nuit précédente, reçu l’ordre d’être en état alerte, qu’ils descendraient probablement dans la rue dans les 48 heures à venir: « Il semblait hier que le Liban se dirigeait vers l’inconnu, ou qu’il avait entamé des [actions] prohibées…

Selon une information [communiquée] exclusivement à Al-Diyar, à 11h [le vendredi 27 novembre], des activistes du Courant patriotique libre [du parti de Michel Aoun], le Hezbollah et Amal ont reçu l’ordre d’être en état d’alerte, en prévision d’une manifestation et d’un sit-in en face de la résidence du Premier ministre [à Beyrouth] ainsi que dans d’autres régions. Ceci dans le but de provoquer la démission du gouvernement d’Al-Siniora, et de créer un gouvernement où tous participeraient, [afin] d’instaurer un gouvernement d’union nationale.

Le problème a plusieurs facettes: le gouvernement qui dirige [de façon inconstitutionnelle] émet des projets de résolutions et dépense des fonds, alors que le président, le président du Parlement et l’opposition – constituée de 57 membres du Parlement, ne le considèrent pas comme légitime. Dans son entêtement, Al-Siniora a amené le pays au bord de l’effusion de sang.

Une source politique de haut niveau a résumé la situation pour Al-Diyar ces dernières heures, notant que les efforts et les contacts en étaient arrivés au point où il ne semblait plus y avoir de solution à la crise: « Tout prouve que nous nous trouvons dans une impasse et que nous allons vers une escalade [de la violence]. Nous trouverons sans nul doute une sortie [à cette impasse] dans la rue. L’option [de la rue] devient de plus en plus probable à tel point que, pour la première fois, il est permis d’évoquer l’approche de l’heure H. La source a refusé de donner la date et l’heure des actions de l’opposition dans la rue, se bornant à dire que l’heure était proche.

Des sources bien placées ont estimé que l’opposition débuterait son action dans les 48 heures à venir – une action inattendue – et que cette ‘heure H’ serait révélée – ou plutôt que pas plus de cinq personnes en seraient informées. Des sources proches du Hezbollah ont noté que l’action était imminente… Les sources ont estimé que la décision de descendre dans la rue serait prise beaucoup plus tôt que prévu… » [7]

* H. Varulkar est chargée de recherche à MEMRI


[1] Al-Nahar (Liban), 11 novembre 2006 ; Al-Akhbar (Liban), 28 novembre 2006.

[2] Site de la Résistance islamique au Liban, 24 novembre 2006.

[3] Site de la Résistance islamique au Liban, 27 novembre 2006.

[4] Al-Akhbar (Liban), 27 novembre 2006.

[5] Al-Akhbar (Liban), 28 novembre, 2006.

[6] Al-Akhbar (Liban), 27 novembre 2006.

[7] Al-Diyar (Liban), 28 novembre 2006.

Voir aussi
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