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21 April 2006
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La victoire par la participation politique : la nouvelle stratégie du Hamas et ses limites. Evaluation et recommandations politiques

Dans un briefing donné le 17 mars 2006 au Congrès américain sur la stratégie du Hamas après les élections palestiniennes, Yigal Carmon, président du MEMRI, a présenté la stratégie du Hamas et ses limites et a fait quelques recommandations politiques.

Le briefing a été sponsorisé par le sous-comité des relations internationales pour le terrorisme international et la non prolifération, dépendant de la Chambre des députés, et co-sponsorisé par les dirigeants du Comité: le président Ed Royce (Républicain, Californie), l’éminent membre Brad Sherman (Démocrate, Californie) et le représentant Steven Rothman (Démocrate, New Jersey). Ileana Ros-Lehtinin, présidente du sous-comité du Moyen-Orient et d’Asie centrale, et le membre éminent Gary Ackerman, ont aussi co-sponsorisé l’événement.

Voici un résumé de l’évaluation:

Estimation

Des trois menaces islamistes qui pèsent aujourd’hui sur les Etats-Unis – Al-Qaïda, l’Iran et les Frères musulmans -, Al-Qaïda et l’Iran ont choisi d’atteindre leurs objectifs par la confrontation tandis que les Frères musulmans ont opté pour la participation politique. Ce choix a été essentiellement motivé par la guerre mondiale contre le terrorisme, qui a poussé le Hamas (composante de l’organisation mère que sont les Frères musulmans) à comprendre que dans le monde de l’après 11 septembre, les organisations terroristes n’ont pas d’avenir, tandis que par la participation au jeu politique, elles pourraient toutefois atteindre certains de leurs grands objectifs.

La participation au jeu politique implique l’acceptation de certaines contraintes politiques, contraintes dont le Hamas n’avait pas eu à se préoccuper avant les élections législatives de janvier 2006, pas plus que les Frères musulmans avant les élections législatives d’Egypte de novembre-décembre 2005. Ce n’est qu’après la victoire du Hamas que des conditions ont été formulées à la participation du Hamas au jeu politique.

Les trois exigences actuelles posées au Hamas concernent Israël: la renonciation à la violence, la reconnaissance d’Israël et le respect des accords antérieurs.

Ces conditions sont inefficaces:

1) Elles ne peuvent être respectées que pour un temps limité et pour des raisons tactiques et en effet, le Hamas a entrepris de les respecter, puis a fait marche arrière.

2) En se focalisant sur Israël, on ignore le problème plus large de la participation au jeu politique des Frères musulmans, et des mouvements nationalistes laïques, dans l’ensemble des pays arabes et musulmans.

Le succès du Hamas, bien que limité aux territoires palestiniens, pose une menace aux intérêts américains dans la région. Si l’Occident se résigne à la victoire du Hamas, les Frères musulmans pourraient fort bien répéter ce succès en Egypte et en Jordanie. Abou Mazen et l’OLP se retrouveraient encore plus mis de côté, tandis que les régimes actuels en Jordanie et en Egypte pourraient se trouver sérieusement menacés. Voilà qui mettrait en danger la stabilité de tout le Moyen-Orient.

Le moment critique sera celui où le Hamas prendra le commandement des forces de sécurité palestiniennes. A ce stade, la crise sera beaucoup plus difficile à gérer et risquera de devenir incontrôlable. En effet, la stratégie déclarée du Hamas est de combiner participation politique et résistance, comme l’ont affirmé Mashaal, Haniya et Al-Zahar (“le fusil dans une main, la politique et l’autorité dans l’autre”). [1]

Le scénario souhaité est que, plutôt que de combiner participation au jeu politique et résistance, le Hamas poursuive sur la voie de la modération, à l’instar de l’OLP. Les actuelles avancées tactiques/temporaires du Hamas en ce sens, dans le but d’obtenir une reconnaissance mondiale de sa victoire, laissent espérer que cela est possible.

Cet espoir reste toutefois timide. Contrairement à l’OLP, organisation nationale distincte limitée à un peuple et à une terre, le Hamas est lié au mouvement régional, et même mondial, des Frères musulmans, qui bénéficient d’une structure islamique globale. En tant que tel, il est vraisemblable qu’il demeure fidèle à ses positions.

Recommandations

Les exigences américaines doivent donc se focaliser sur la transformation interne et idéologique du mouvement. Elles ne doivent pas se focaliser sur le Hamas, mais en priorité sur l’organisation mère: les Frères musulmans. (Les conditions qui suivent devraient également s’appliquer aux mouvements nationalistes laïques.)

Présenter les exigences suivantes comme des critères internationaux universels garantira le soutien de l’Union européenne et des Nations unies.

Afin d’encourager les Frères musulmans et ses ramifications à entreprendre des mesures pour se conformer aux critères politiques internationaux, la reconnaissance politique ne devrait être accordée qu’après que les conditions suivantes auront été remplies par le Hamas et les Frères musulmans et incluses à leurs programmes politiques officiels en vue des élections:

1) L’adhésion à la politique par l’exclusion de la violence et du recours à la force. De mouvement de résistance armé, le Hamas doit devenir un parti politique non armé. Cette exigence s’applique également au Fatah, censé suivre la même transformation avec le processus d’Oslo mais qui, jusqu’à ce jour, ne l’a pas fait. Une fois que le Fatah aura pris des mesures en ce sens, la pression sur le Hamas et les autres factions pour faire de même sera plus forte. Et si le Hamas n’obtempère pas, il ne bénéficiera pas de la reconnaissance internationale.

2) L’Adoption des valeurs démocratiques. Celle-ci se fait longuement attendre. Une telle adoption contrera l’érosion de la notion de démocratie qui, ces dernières années, en est arrivée à n’englober que l’idée d’élections libres.

L’ensemble des valeurs démocratiques devraient inclure: l’égalité de tous devant la loi, sans considérations de religion, d’appartenance ethnique ou de genre, et l’adoption officielle dans le programme politique des organisations concernées de toutes les libertés constitutionnelles, incarnées par les conventions internationalement acceptées, telles que la Déclaration des Droits de l’Homme, la charte des Nations Unies, les conventions des Nations Unies et les autres critères internationaux.

* Yigal Carmon est président du MEMRI


[1] Pour des déclarations d’Al-Zahar, voir Al-Qods (Jérusalem), le 15 février 2006 ; pour des déclarations de Haniya, voir http://memritv.org/search.asp?ACT=S9&P1=1017 ; pour des déclarations de Mash’al, voir http://memritv.org/search.asp?ACT=S9&P1=1044 ; http://memritv.org/search.asp?ACT=S9&P1=1024.

Pour d’autres extraits-vidéo de leaders du Hamas, voir http://www.memritv.org/Search.asp?ACT=S5&P1=151.

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