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20 March 2006
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L’épouse du chef incarcéré du parti égyptien Al-Ghad : la dictature mène à l’extrémisme et au terrorisme

Gamila Ismaïl, l’épouse d’Ayman Nour, chef du parti égyptien réformateur Al-Ghad condamné à cinq ans de prison, a été empêchée par les Autorités égyptiennes de participer à la conférence sur les femmes et la démocratie qui s’est tenue les 5-7 mars 2006 à Washington. Le tribunal civil du Caire enquête actuellement sur Gamila Ismaïl et son mari. [1] Ayman Nour est accusé d’avoir “diffamé et maudit” le président Hosni Moubarak et son régime et d’avoir agressé un membre du NPD (Parti démocratique national) au pouvoir. Gamila Ismaïl est pour sa part accusée d’avoir agressé un officier de police et de monter la population contre le régime de Moubarak. Selon elle, ces accusations ont pour seul but de la diffamer, ainsi que son mari.

Le message de Gamila Ismaïl à la conférence, affiché sur le site du parti Al-Ghad (www.elghad.org ), évoque le statut de la femme égyptienne. En voici des extraits:

Le problème des femmes égyptiennes est lié au problème de la nation égyptienne dans son ensemble.

Je crois en toute sincérité que le problème de la femme égyptienne n’est pas distinct de celui de la nation égyptienne: tous ont besoin de liberté et d’une constitution démocratique nouvelle et moderne qui établirait un mécanisme souple permettant le changement de gouvernement.

Nous croyons que la liberté des femmes participe de la liberté de la patrie (…) La femme égyptienne ne peut garantir sa propre liberté et celle de sa famille sans un minimum de liberté politique et l’abolition des lois d’urgence… Elle ne réclame pas la liberté que pour elle, accordant (la priorité) aux droits de sa nation: (le droit à) la dignité, à la liberté, à la croissance, à la justice et à un gouvernement digne de ce nom. Elle estime que par le biais de la nation, elle pourra recouvrer les droits qui lui font défaut, aussi bien en termes de représentation politique qu’en termes d’égalité économique et sociale.

Le femme égyptienne croit que les dictatures tyranniques mènent nécessairement à l’extrémisme, produisent le terrorisme, (qui est une réaction de) désespoir des peuples sans espoir. Nous tenons compte de la menace de la violence, mais nous pensons que la seule façon de la contrer est d’en éliminer les causes. La cause première est l’absence de liberté, l’absence de mécanismes pouvant réellement permettre un changement de gouvernement, et la confiscation du droit du peuple à élire librement son gouvernement!”

Le fait de laisser les femmes dans l’ignorance et les enchaîner affecte toute nation qui lutte pour le progrès et la liberté.

“La confiscation des droits et des libertés de la femme dans les sociétés qui progressent vers plus de démocratie est une atteinte non seulement à la vie et à l’avenir de la moitié de la société, mais à la société dans son ensemble. (La politique qui consiste à) laisser les femmes dans l’ignorance et à les enchaîner affecte toute nation qui se bat pour le progrès et la liberté…

S’agissant du statut de la femme en Egypte, nous devons souligner qu’à ses débuts, notre culture islamique, et avant elle la culture pharaonique – une culture des plus anciennes et des plus distinguées, avaient toutes deux instauré l’égalité des sexes et amélioré le statut social des femmes. Il suffit de dire que les anciens Egyptiens, avant (l’avènement du) monothéisme, considéraient comme féminins les dieux de la justice, de l’agriculture et des cieux. En outre, les femmes (dans l’Egypte ancienne) arrivaient au pouvoir grâce aux mêmes mécanismes que les hommes (…)

Un régime tyrannique détruit la dignité des hommes et des femmes, vu qu’il ne respecte que le pouvoir.

L’Egyptien Qassem Amin est écrivain, philosophe et juge ; il a pris position pour la libération des femmes. Ses déclarations sur les femmes, publiées au début du 20ème siècle, ont attiré mon attention quand je me suis mise à enquêter sur les racines de la crise que traversent les Egyptiennes, et peut-être toutes les femmes en Orient.

Qassem Amin estime que (les difficultés rencontrées par) les femmes en Orient proviennent de l’absence de démocratie. Un régime tyrannique soutient toutes les formes de tyrannie et encourage la violence et la discrimination à l’encontre des femmes (…) Qassem a en outre déclaré que la relation hommes-femmes se base sur le modèle de la relation entre le régime et les individus dans une société. Un régime tyrannique détruit la dignité des hommes et des femmes, vu qu’il ne respecte que le pouvoir. Quand le pouvoir devient une valeur sociale, la société valorise le pouvoir sous toutes ses formes ; c’est ce qui permet aux hommes de traiter les femmes de façon tyrannique. [2]


[1] Voir la Dépêche spéciale n° 1075 de MEMRI: Réactions des médias arabes à l’emprisonnement d’Ayman Nour, leader du parti libéral égyptien Al-Ghad, http://www2.memri.org/bin/french/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP107506

[2] www.elghad.org, le 8 mars 2006

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