Deuxième Révolution islamique en Iran ou l’élection du président conservateur Ahmadinejad
La victoire du candidat conservateur Mahmoud Ahmadinejad au second tour des élections présidentielles, contre son rival Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, ancien président iranien, a pris l’Iran et le monde par surprise. Avec près de 17 millions de votes, Ahmadinejad a récolté quelques 62% des voix, tandis que Rafsandjani n’en a obtenu que 33%, avec 10 millions de votes. En tout, 27.5 millions d’électeurs (soit un taux de vote de 60%) se sont rendus aux urnes.
A l’issue du second tour des élections, la «deuxième Révolution islamique» entamée par le Guide iranien Ali Khamenei et ses disciples conservateurs a franchi une ultime étape. En effet, l’armée, le système judiciaire et l’establishment religieux se trouvaient déjà aux mains des conservateurs. Avec leur victoire aux élections municipales il y a deux ans, et au Majlis (Parlement) l’an dernier, les conservateurs détiennent à présent le contrôle de tous les centres du pourvoir: aucun poste clé n’est plus aux mains des réformateurs. Consulter l’Enquête et analyse n° 229 en français sur http://www2.memri.org/bin/french/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA22905
Le problème du désarmement du Hezbollah au Liban
Depuis l’adoption de la Résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU, l’avenir du Hezbollah au Sud Liban pose problème au niveau international, et plus particulièrement au Liban même. Certains réclament le désarmement du Hezbollah, conformément à l’article 3 de la Résolution, qui appelle à «la dissolution» et au «désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises.»
Les avis sont toutefois divisés sur la nécessité de désarmer le Hezbollah. Les membres de l’opposition chrétienne et les chroniqueurs libanais favorables au désarmement du Hezbollah rappellent que le Liban n’est plus occupé et que seul l’Etat devrait être habilité à posséder des armes. En revanche, de hauts responsables libanais ainsi que des membres de partis d’opposition, tel que Walid Joumblatt, président du parti socialiste progressiste, estiment que les armes du Hezbollah protègent le Liban de «l’agression israélienne» et que tout débat portant sur le désarmement doit demeurer exclusivement libanais et ne pas être le fait de l’ingérence de puissances étrangères.
Avec le soutien du gouvernement libanais, le Hezbollah a refusé de désarmer, déclarant que la Résolution 1559 ne le concernait pas, ce mouvement se définissant comme «mouvement de résistance» et non comme «milice armée». Le Hezbollah a menacé de combattre tous ceux qui tenteraient de le désarmer.
La Syrie a fait comprendre que le problème du désarmement du Hezbollah était une affaire strictement libanaise et qu’elle n’interviendrait pas. Les journaux affiliés au gouvernement syrien ont toutefois publié des attaques contre les partisans du désarmement. Le rapport deMEMRI passe en revue les articles et déclarations portent sur le Hezbollah. Consulter l’Enquête et analyse n° 230 en anglais sur http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA23005
Un chroniqueur saoudien: «Nous devons reconnaître que nos relations avec les Etats-Unis ont été la condition du développement et du progrès chez nous. Nous devons en revanche nous demander ce que nous avons gagné de nos relations avec le monde arabe.»
Dans un article du quotidien saoudien Al-Jazirah intitulé «Merci à l’Amérique», Mohammed Al-Cheikh montre que les relations avec les Etats-Unis ont bénéficié à l’Arabie Saoudite, tandis que le nationalisme arabe s’est avéré être une «idéologie destructrice». Il rappelle que le roi Abdul Aziz avait judicieusement permis aux Américains de venir chercher du pétrole dans le Royaume: «Peu après, le pétrole jaillissait de dessous les sables du désert». Le deuxième choix judicieux du roi, selon Al-Cheikh, fut d’opter pour le capitalisme plutôt que pour le communisme après la deuxième guerre mondiale. En conséquence, l’Arabie Saoudite a connu un bel essor à une époque où les autres pays de la région «étaient au bord de l’effondrement». «Ces pays avaient parié sur le mauvais cheval, ne comprenant pas que la survie dépend du développement économique et de la modernisation. Ils ont préféré s’enfermer dans un cocon et s’aveugler d’illusions sur le nationalisme et les autres idéologies mensongères.» En revanche, Al-Cheikh estime que l’Arabie Saoudite n’a récolté que des ennuis de ses relations avec le monde arabe: «L’histoire a prouvé que le nationalisme arabe est une idéologie destructrice», assure-t-il. Consulter la Dépêche Spéciale n° 927 sur http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP92705
Le directeur du Centre islamique de Manhattan: de nombreux Américains croient que le 11 septembre a été mis en place pour permettre la création d’un «nouvel ordre mondial»
Le Dr Ahmed Dwidar, professeur d’études islamiques à l’institut de Manhattan ville, a dernièrement été appelé «le visage de la nouvelle génération des musulmans d’Amérique». Il est considéré comme l’un des grands leaders musulmans à New York, ayant rencontré le président George W. Bush, l’ancien maire de la ville de New York Rudy Giuliani, le gouverneur de l’Etat de New York George Pataki et le Secrétaire général des Nations unies Kofi Annan.
Dernièrement, le Dr Dwidar, né à New York, a assisté à la conférence annuelle du Conseil supérieur des affaires islamiques en Egypte, accordant de nombreux entretiens. Dans une interview diffusée surMBC le 9 juin 2005, le Dr Dwidar a évoqué la propagation de l’islam aux Etats-Unis. Il a mentionné des sermons entendus en 1995 où il est dit que «nous nous rendons à la Maison blanche pour que l’islam soit victorieux, si Allah le veut, et la Maison blanche deviendra [alors] une maison musulmane» (Pour voir le clip surMEMRI TV, cliquer sur http://memritv.org/search.asp?ACT=S9&P1=730 )
Le 15 juin 2005, Ahmed Dwidar était interviewé sur le site égyptien des Frères musulmans www.ikhwanonline.com. A cette occasion, il a déclaré qu’avant le 11 septembre, des prédicateurs musulmans aux Etats-Unis évoquaient souvent la puissance et la souveraineté de l’islam, mais que depuis les attentats, ils se montrent plus prudents dans leurs sermons. Bien que les Taliban et Ben Laden aient revendiqué les attentats du 11 septembre, a-t-il ajouté, nombreux sont les Américains qui pensent que ces attentats ont été planifiés pour permettre la mise en place d’un «nouvel ordre mondial». Il a précisé: «(…) Que ces événements aient été planifiés ou attribués aux musulmans, ils ont donné l’occasion [au gouvernement américain] de promulguer des lois douteuses qui restreignent la croissance et la présence de l’islam aux Etats-Unis, telle la loi antiterroriste, et d’autres lois encore.» Le Dr Dwidar a aussi évoqué «le contrôle du gouvernement, de la politique, de l’économie et des médias aux Etats-Unis (…) par les sionistes».
Le Dr Dwidar a en outre affirmé que des centaines d’Américains se sont convertis à l’islam après les attentats, poussés par leur curiosité vis-à-vis de l’islam.
Consulter la Dépêche Spéciale n° 928 en anglais sur http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP92805
«Le cheikh des tueries»: Abou Moussab Al-Zarkaoui et la connexion Al-Qaïda
Peu après l’occupation de l’Irak, en avril 2003, Abou Moussab Al-Zarkaoui est devenu l’un des principaux chefs terroristes du pays. Si un grand nombre d’organisations terroristes agissent en Irak parallèlement au mouvement loyal à Saddam Hussein – composé d’anciens membres des services de renseignements, l’organisation d’Al-Zarkaoui se caractérise notamment par ses agissements anti-chiites.
Le rapport de Nimrod Raphaeli analyse les paroles et les actions d’Al-Zarkaoui ainsi que le lien qui le relie à Al-Qaïda et à Oussama Ben Laden. Al-Zarkaoui a d’abord agi indépendamment d’Al-Qaïda. Mais Ben Laden l’a dernièrement nommé «Amir», ou commandant d’Al-Qaïda en Irak. La raison de cette «nomination» n’est pas claire: Ben Laden a-t-il élevé Al-Zarkaoui au rang de commandant en raison de sa célébrité croissante ou de son influence sur les combattants potentiels du djihad, dans l’espoir de devancer le fait qu’il soit en passe de devenir le terroriste mondial n° 1? Ou Al-Zarkaoui a-t-il besoin de Ben Laden pour renforcer son contrôle sur les activités terroristes en Irak?
Tous les groupes terroristes, islamistes pour la plupart, qui interviennent en Irak, cherchent à faire régner l’instabilité dans le pays par les moyens suivants:
- en éliminant les dirigeants nationaux et les membres des forces de sécurité et en exerçant la terreur sur les civils
- en détruisant les infrastructures et en s’efforçant de retarder leur reconstruction
Le rapport de MEMRI retrace le parcours d’Al-Zarkaoui, notamment ses activités terroristes en Irak, à la lumière de ses racines religieuses islamistes. Consulter l’Enquête et analyse n° 231 en anglais sur http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA23105