Un écrivain égyptien réformateur critique l’enseignement et la propagande islamiste
Suite à la récente vague d’attentats qui a frappé l’Egypte, l’écrivain réformateur Sayyid Al-Qimni a publié une analyse dans l’hebdomadaire Roz Al-Youssuf (Egypte) le 5mai 2005, où il affirme que les terroristes ne sont pas seuls responsables du terrorisme en Egypte, que le sont également ceux qui créent une atmosphère propice au terrorisme. Ainsi affirme-t-il: «Nous avons laissé le terrorisme s’étendre et s’épanouir en permettant à la pensée islamiste d’infiltrer nos médias et nos écoles». Pour Al-Qimni, le combat contre le terrorisme implique de se battre contre les courants des oulémas extrémistes et d’intervenir dans les médias arabes.
A la fin de son analyse, Al-Qimni évoque un épisode célèbre de l’histoire musulmane, rapporté par un hadith: en devenant calife en 656, Ali Ibn Abi Talib a dû affronter certains proches Compagnons du prophète Mahomet, dont la femme de ce dernier: Aïcha. Dans la première guerre inter-musulmane [fitna] de l’histoire, trois adversaires sont partis à la rencontre d’Ali, lors de ce qui est connu sous le nom de la «Bataille de Carmel», en décembre 656. Bien que la loi musulmane défende en principe d’abattre des animaux pendant la guerre, et malgré l’aura de sainteté dont bénéficie Aïcha, Ali a ordonné à ses disciples d’abattre le chameau de cette dernière, vu que cela était nécessaire pour gagner la bataille pour le califat. Al-Qimni cite cet épisode pour encourager les Egyptiens à contrer ceux qui menacent la société au nom de la religion. Lire la Dépêche spéciale n° 922 de MEMRI en anglais sur http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP92205
Al-Akhbar, l’un des plus grands quotidiens gouvernementaux égyptiens: «Al-Zarkaoui est un agent américain»
Dans un éditorial intitulé «Tout prouve qu ‘ Al-Zarkaouiest un agent américain», le grand quotidien gouvernemental égyptien Al-Akhbar publie, le 15 juin 2005, qu’ Al-Zarkaoui travaille pour les Etats-Unis et massacre des Irakiens dans le but d’étendre l’occupation américaine en Irak. L’auteur précise: «Oussama Ben Laden est le commandant de l’organisation Al-Qaïda, ce qui prouve que Ben Laden était [aussi] un agent américain, et ce depuis l’époque où il se battait contre les forces soviétiques en Afghanistan, au profit des Américains!» Lire la Dépêche spéciale n° 923 de MEMRI en anglais sur http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP92305
La perspective des élections en Iran (2ème partie)
Les résultats officiels communiqués samedi 25 juin 2005 ont annoncé la victoire de M. Ahmadinejad, le maire ultraconservateur de Téhéran, élu président de la république d’Iran avec 61,69 % des suffrages au second tour du scrutin.
Mi-juin 2005, à l’approche des élections, le régime révolutionnaire d’Iran devait affronter un grand nombre de problèmes: une apathie grandissante de l’opinion doublée d’appels à boycotter les élections – probablement due à la corruption et la tyrannie du régime ainsi qu’à l’incapacité des réformateurs de tenir leurs promesses sous la présidence de Mohammed Khatami. A cela s’ajoutait le grand nombre de candidats (huit en tout) dont la plupart répètent des slogans creux sans présenter de programme économique et politique clair et concret.
Le faible taux de votants attendu laissait déjà prévoir un deuxième tour. Il convient de souligner que le système des partis n’est pas clairement établi en Iran, et que le système politique se caractérise essentiellement par des élections focalisées sur des personnalités.
Il est intéressant de constater que si la plupart des sondages d’opinions n’avaient aucunement prévu la victoire de M. Ahmadinejad, l’organisation Basij de l’université de Téhéran, conservatrice, avait conduit un sondage sur 1000 étudiants selon lequel le maire de Téhéran arrivait en tête avec 20.2% des voix, suivi du candidat réformateur Moïn, qui recevait 18.9% des suffrages. Selon ce sondage, M. Rafsandjani, qui a affrontéM. Ahmadinejad au deuxième tour des élections, ne récoltait que 10.3% des intentions de vote. Lire l’Enquête et analyse n° 226 de MEMRI en anglais sur
http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=ia&ID=IA22605
Hommage à Samir Kassir, journaliste libanais assassiné: profile politique.
Le 2 juin 2005, le journaliste libanais Samir Kassir a été assassiné dans une voiture piégée. Samir Kassir, né en 1960, détenait la double nationalité franco-libanaise, était Docteur en Histoire contemporaine du Moyen-Orient ainsi que l’auteur de nombreux essais. Il était l’un des fondateurs du mouvement de la gauche démocratique au Liban et membre de son Conseil exécutif. Samir Kassir donnait également des conférences de sciences politiques à l’université de Saint-Joseph de Beyrouth.
M. Kassir écrivait dans plusieurs journaux, dont Le Monde diplomatique, dont il avait été, antérieurement, directeur de la version arabe. Depuis 1988, Samir Kassir était chroniqueur au quotidien Al-Nahar. En 2001, les services de sécurité libanais lui ont confisqué son passeport pour avoir critiqué les services de renseignement libanais.
Dans sa chronique, Samir Kassir exprimait ses opinions: il est devenu peu à peu l’un des principaux adversaires du contrôle du Liban par la Syrie ainsi que l’un des plus virulents critiques du régime de Bashar Al-Assad.
La dépêche de MEMRI contient des extraits d’articles de Sami Kassir datant de l’année de sa mort. Lire la Dépêche spéciale n° 924 de MEMRI en anglais sur http://www2.memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sd&ID=SP92405