Un intellectuel égyptien: Nous devons dénoncer les mensonges et l’incitation à la haine contre Israël, les Etats-Unis et l’Occident
Dans un article intitulé «L’incident Khan Al-Khalili: causes et conséquences», paru dans le quotidien gouvernemental Al-Ahram, Ahmed Nadji Kamha, chercheur au centre Al-Ahram d’études politiques et stratégiques, analyse les causes de l’attentat du 7 avril 2005 à Khan Al-Khalili et suggère comment affronter le phénomène des terroristes oeuvrant en solitaire
Il souligne en effet que l’attentat a été perpétré par un Egyptien oeuvrant seul, ce qui représente une difficulté particulière, «les dispositifs de sécurité n’ayant pas assez de personnel pour suivre chaque citoyen (…)» Il se déclare surpris que les auteurs de l’attentat de Taba étaient des citoyens (égyptiens) ordinaires sans affiliation avec Al-Qaïda, Al-Jama Al-Islamiya ou l’organisation égyptienne Djihad.
Kamha reproche aux autorités de n’avoir pas laissé les organisations égyptiennes libérales transmettre un message d’ouverture au peuple égyptien et d’avoir permis à diverses factions «vivant dans la mentalité du passé» d’inciter la population à la haine de l’Occident en appelant au djihad contre tout ce qui est américain. Il appelle le pouvoir à autoriser les organisations libérales qui représentent, d’après lui, la réponse la plus efficace à l’incitation à la haine de type religieux et nationaliste. Lire des extraits de l’article en anglais sur http://www2.memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=SD90205
Démocratie en Irak
Le nouveau gouvernement irakien: tardif et boiteux
Dans une formidable démonstration de courage public, des millions d’Irakiens ont voté, le 30 janvier 2005, pour un gouvernement démocratique, lors des premières élections libres de l’histoire de l’Irak moderne.
L’enthousiasme initial qui a accompagné le bon déroulement de ces élections a progressivement fait place à un sentiment croissant de frustration, suite aux interminables chicaneries des politiciens irakiens nouvellement élus relatives à la formation du nouveau gouvernement et de son programme politique.
Dans une enquête sur le nouveau gouvernement irakien, Nimrod Raphaeli, chercheur auMiddle East Research Institute, présente la composition du nouveau cabinet, les critères de sélection des ministres et tente d’expliquer pourquoi les choses traînent. Il note en outre la faible représentation des femmes au sein des partis shiites, qui «pourrait ne pas bien augurer du statut de la femme sous une direction shiite». En conclusion, l’enquête présente les défis auquel le nouveau gouvernement irakien doit faire face. Une annexe de l’article donne les noms, les partis politiques et la fonction des différents membres du cabinet. Consulter l’analyse intégrale en anglais sur http://www2.memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=IA22005
Un journaliste syrien se félicite de l’élection d’un président kurde en Irak
Le quotidien libanais prosyrien Al-Safir a publié un article du journaliste Jad Al-Karim Al-Jubai, faisant l’éloge de l’élection d’un président kurde en Irak, celle-ci contribuant, d’après lui, à la construction d’un nouvel Etat irakien et d’une nouvelle identité irakienne sur la base d’une affiliation nationale [watani] plutôt qu’ethnique [qawni]: «L’élection à la présidence de Jalal Al-Talabani, intellectuel laïque lié à de nombreux intellectuels et politiciens arabes et non-arabes, fait partie, je l’espère, du processus global de construction de l’Etat irakien, et plus particulièrement de la recomposition de la nationalité irakienne [wataniya].» Il note aussi: «Son élection a posé un principe politique majeur de l’Etat moderne: chaque citoyen est habilité à présenter sa candidature à la présidence, et le peuple ou ses représentants ont le droit de voter pour qui semble leur convenir, conformément à la constitution de l’Etat». Des extraits traduits en anglais de son article peuvent être consultés sur http://www2.memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=SD90305