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11 February 2005
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Un chef des Brigades des Martyres d’Al-Aqsa : « Nous devons donner une chance aux actions politiques et intérieures entreprises par Abou Mazen … Ce peuple compte des fidèles soldats qui restent en état d’alerte pour réagir à toute offense faite à notre peuple et à la nouvelle direction militaire et politique.

Al-Quds Al-‘Arabi, le quotidien londonien de langue arabe, a publié un article de Nasser ‘Uweis, un commandant des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa qui purge une peine de prison en Israël. Dans son article, ‘Uweis débat des conditions posées par son mouvement pour mettre fin aux actions violentes. Voici des extraits de son article: [1]

«Nous donnerons une nouvelle chance à l’action politique […] mais l’occupation doit savoir que ce peuple compte de fidèles soldats»

«De nombreuses personnes s’interrogent en ce moment sur la position des Brigades à propos de la nouvelle situation après la mort du président Arafat, de l’accession d’Abou Mazen à la présidence de l’Autorité Palestinienne et de l’OLP et de celle de Farouq Qaddoumi à la présidence du Fatah. Peut-être nous demandons-nous tous si les Brigades déposeront les armes. Leur existence est-elle encore justifiée? Peut-être que la direction du Fatah considère que c’est un cadre d’action [organisationnel] indésirable? Les Brigades accepteront-elles un cessez-le feu [hudna]?

Il doit être clair que les Brigades n’ont pas été créées par une décision et qu’elles ne seront pas démantelées par une décision. Toutes ces questions, aussi graves sont-elles, dépendent des évolutions à venir. Les Brigades ne sont pas une fin en soi mais davantage un moyen que nous voulions [utiliser] pour passer d’un état de silence à un état d’action en vue de mettre fin à l’occupation, d’entraîner une réforme interne en Palestine et de donner un coup de pouce au mouvement. En conséquence, les Brigades ne seront pas démantelées par décret et ses activités ne prendront pas fin tant qu’il y aura une occupation israélienne qui agresse notre peuple et notre terre, et assassine nos cadres, nos jeunes, nos enfants, nos femmes et nos aînés.

Nous, les Brigades, malgré le fait que nous ayons payé un lourd tribut au nom du Fatah et de notre juste cause, devrions étudier sérieusement les propositions sérieuses relatives au futur qui nous sont présentées. Néanmoins, nous ne devons permettre aucune solution indigne. En revanche, nous soutiendrons tous les efforts qu’Abou Mazen a annoncés pour des réformes, pour mettre fin à l’occupation et défendre les principes nationaux. Nous donnerons une nouvelle chance à l’action politique. Nous ne ferons pas obstacle à quoique ce soit de positif ou de constructif et qui sert les intérêts de notre peuple, mais l’occupation doit savoir que ce peuple compte de fidèles soldats et qu’ils demeurent prêts à le défendre et à réagir contre toute offense faite à notre peuple et contre toute tentative de porter atteinte à la nouvelle direction militaire et politique. Dans ce contexte, les chefs incarcérés des Brigades apprécient beaucoup la proposition du [Commandant des Brigades] Zakaria Al-Zubeidi de ne pas accepter un cessez-le-feu avant d’avoir consulté tous les chefs opérationnels du mouvement, qu’ils se trouvent en prison ou à l’extérieur.»

«Il est indispensable de poursuivre la discussion et le dialogue avec les membres du Hamas»

«Dans la période à venir, il est nécessaire d’adhérer de près au programme électoral annoncé, c’est à dire le programme du Fatah. Il est temps de faire face aux corrompus, de les écarter et de les dissuader [d’agir]. Ils sont peu nombreux mais leurs agissements sont graves au-delà de tout ce que l’on peut imaginer. Il est temps de refréner l’anarchie des masses et de mettre fin aux [port d’] armes ostensibles, qui ne servent pas la résistance, et de décourager tous ceux qui exploitent la situation afin de voler les citoyens, leur sécurité et leurs sources de revenus. Il est temps de voir de nouvelles têtes dans les ministères, compétentes et véritablement patriotes. Il est temps de mettre fin au copinage, à l’obtention de biens et de services par ses connections et au gaspillage des fonds publics qui se manifeste dans la distribution arbitraire de fonds à des relations et associés et à des groupes et institutions fictifs. Il est temps de reconnaître le pouvoir établi et d’agir conformément aux règles d’un état de droit. Les citoyens veulent voir une action réelle, tangible. Abou Mazen doit empêcher la clique des corrompus de l’entourer, attendu qu’ils sont la perte de toute personne bien intentionnée, une plaie qui détruit la terre et ses fruits.

L’impératif d’une ère nouvelle se comprend au sens plein du mot, où l’on séparera le bon grain de l’ivraie et où les questions sacrées seront respectées. Les gens seront égaux devant la loi et toutes les enquêtes [de police] traitant de vol et d’escroquerie qui rongeaient les institutions du pouvoir seront réouvertes, ainsi que les enquêtes traitant de meurtre et d’atteinte à la sûreté des citoyens. L’unité nationale sera renforcée et nous nous devons d’éviter les dissensions internes. Les principes démocratiques seront renforcés par l’exercice du vote afin d’élire les vrais représentants de notre peuple et de tous ses groupes, strates et convictions politiques…

En ce qui concerne l’organisation [OLP], le Conseil National Palestinien devrait être réuni. Il est illogique que l’OLP ignore notre peuple hors du pays. Notre diaspora aux quatre coins de la terre est considérable mais reçoit pourtant peu d’attention. Elle mérite d’évidence une réelle représentation auprès du CNP. Il est indispensable de poursuivre la discussion et le dialogue avec les membres du mouvement du Hamas, afin de parvenir à un programme national unifié qui entraînera la participation de tous à l’OLP, le seul représentant légitime du peuple palestinien où que ce soit. Chacun de nous doit savoir que l’OLP et sa légitimité sont sacro-saints et ne doivent être remis en cause. Etablir la légitimité de l’OLP a coûté à notre peuple de difficiles batailles et un flot de sang de martyres.

Au sujet du Fatah, Abu Mazen, Farouq Qaddumi et Abu Maher Ghneim [un représentant majeur du Fatah sur le plan mondial] doivent œuvrer sérieusement pour convoquer l’assemblée générale du mouvement, afin d’alimenter le mouvement et ses corps de personnes nouvelles et de se départir du principe selon lequel «l’adhésion aux comités centraux ou au conseil révolutionnaire [est un mandat] à vie».

Cette assemblée sera un tournant qualitatif et [pourvoira à] la continuité inter-générationnelle, contrairement à ce qui se passe depuis de nombreuses années: [c’est à dire l’existence d’] un fossé des générations au sein du mouvement et une séparation et division entre le sommet et la base. Dans la même veine, le Fatah doit prendre conscience de l’ampleur du défi auquel il fait face à la veille des élections législatives. Il est inconvenant quel le mouvement propose des candidats qui ont porté atteinte à notre peuple et qui ont empiété sur ses biens et sa sécurité. Au sein du mouvement du Fatah, il y a de nombreuses personnes dignes de confiance dont les mains sont restées propres et n’ont pas été souillées par des fonds publics ou le sang des nobles fils de notre nation. Nous devons éviter de proposer des candidats dont la respectabilité n’a pas été préalablement établie.»

«Nous devons agir afin de donner une chance aux actions politiques et interieures entreprises par Abou Mazen»

«Nous devons agir sans hésitation et sans ruses en vue de donner une chance aux actions entreprises par Abou Mazen. Nous traiterons quiconque tentera de contrecarrer ces actions comme quelqu’un voulant perpétuer la situation d’anarchie afin de ne pas à avoir à reconnaître ou à expliquer certaines négligences, certains crimes ou actes de corruption ici et là. Les corrompus et ceux [qui tentent d’exploiter] l’histoire des Brigades essayent d’interrompre l’action et le projet politique d’Abou Mazen qui est le projet du Fatah et qui est clair, fiable et solide. Les Brigades resteront toujours unies comme un seul homme comme elles l’ont été dans le passé, toujours prêtes dans les heures les plus sombres à agir, prendre des initiatives et à respecter les décisions … pour protéger son peuple contre toute agression.

Nous retournerons sur nos bancs d’école, nos fonctions et notre travail mais nous serons en état d’alerte dès que nous sentirons que le dialogue avec l’ennemi est improductif. Aucune hudna ni aucun cessez-le-feu n’intervient sans contrepartie. La contrepartie est qu’il devra y avoir un retrait israélien, l’arrêt des assassinats, la remise en liberté des prisonniers de toutes les factions, confronter les corrompus, le progrès vers les réformes intérieures, une surveillance plus étroite des fonds publics et le rejet de toute solution déséquilibrée, la préservation des principes nationaux et la garantie d’une subsistance honorable pour les combattants qui mettent leur vie en danger sur le front pour défendre la liberté. Ces actes doivent être mis en œuvre de manière à assurer au combattant son honneur et son amour propre; ceci n’est pas négociable. Cela signifie-t-il que les Brigades seront démantelées et qu’elles cesseront d’exister? Non, les Brigades, comme tout être humain, ne peuvent cesser d’exister dans la mesure où elles font partie de ce peuple et seront prêtes à agir dans toute bataille résultant d’une attaque ou d’une agression israélienne.

En dernier lieu, l’on se doit de dire que le mouvement du Fatah est en train d’être accouché dans la douleur et que personne ne peut affirmer avec certitude où mèneront ces problèmes internes. La situation ne semble offrir que deux options au Fatah. [La première est] de renforcer sa propre situation et celle de la population, de conduire une évaluation véritable et sérieuse de son fonctionnement, de regarder l’avenir avec un regard sincère et compétent et d’exclure ceux qui ont mal agi ainsi que les corrompus. [L’autre option est] d’être balayé et de disparaître, ce qui porterait peut-être un coup au mouvement national palestinien pour de nombreuses générations.»


[1] Al-Quds Al-‘Arabi (Londres), 3 février 2005.

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