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28 October 2004
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Un auteur Arabe israélien : L’homme arabe est le problème, la femme arabe est la solution

Dans un article intitulé «L’homme arabe est le problème, la femme arabe est la solution», l’auteur et poète Arabe israélien Salman Masalha dresse une critique acerbe de la situation des femmes dans les pays arabes et affirme que l’égalité des femmes tournera la page du sous-développement des sociétés arabes et islamiques. Voici quelques extraits de son article: 1


«Les peuples développés sont ceux dont les femmes ont un statut élevé dans la société»

«Les «Rapports de l’ONU sur le développement humaindu monde arabe » montrent qu’au regard des autres peuples, le monde arabe se situe en bas de l’échelle sur les plans culturel, social, politique et autres. Il n’est pas nécessaire de revenir sur ce qu’il y a été dit dans la mesure où ceux-ci sont disponibles sur Internet. Mais il est nécessaire de mettre le doigt sur les racines et les causes de cette situation et de tenter d’identifier les moyens et méthodes pour sortir de cette impasse tragique […].

Si nous regardons le monde qui nous entoure, nous observons que les peuples développés sont ceux dont les femmes ont un statut élevé dans la société. Ce statut n’est pas apparu de nulle part, mais s’est développé et a évolué au cours des derniers siècles dans un certain contexte économique, culturel et religieux qui facilita l’avancement des femmes et leur promotion à un rôle actif et essentiel dans ces sociétés. Par contraste, il apparaît que dans les sociétés arabes, les femmes ne sont toujours pas parvenues à triompher de l’ordre [social] tribal et nomade qui est le principe fondateur des sociétés arabes […].

L’on ne peut s’empêcher de voir les Arabes d’aujourd’hui comme étant semblables aux nomades arabes d’autrefois – même s’ils voyagent en avion, conduisent des voitures et surfent sur Internet.Même s’ils sont nés et ont été élevés dans des pays occidentaux, leurs idées n’ont pas changé. Nous entendons fréquemment parler de soit disant «crimes d’honneur» parmi les membres des diasporas [arabes] en Scandinavie, en Grande-Bretagne, en France et dans d’autres pays. Ces crimes, qui traversent les mers et les continents, ont lieu car les sociétés arabes se sont développées, à leur état animal primitif, dans le cadre d’une mentalité patriarcale. Et si ces choses se passent en Europe, elles se passent dès lors indéniablement avec une plus grande fréquence dans le monde arabe.»

L’obstination des hommes arabes à contrôler le destin et le corps de la femme est une tentative de s’accrocher à un honneur dont il ne dispose pas

Une telle situation comporte des implications psychologiques à la portée étendue pour le développement général de la société. C’est un état pathologique du mâle arabe qui pourrait être résumé en [disant] que l’honneur du mâle arabe ne provient pas de lui-même mais est davantage quelque chose qui provient d’une source extérieure [ … ] d’un autre endroit, d’une autre personne, et notamment de la femme, qui est le maillon le plus faible de ces sociétés. L’obstination des hommes arabes pour contrôler le destin et particulièrement le corps de la femme n’est rien d’autre qu’une tentative de s’accrocher à un honneur dont il ne dispose pas et dont il est privé, socialement et politiquement […].

La situation de l’individu dans les pays arabes est semblable à la situation de l’individu dans la mentalité arabe nomade et tribale profondément enracinée [ … ]. Tout ce qui concerne le respect individuel de l’Arabe est inexistant. De ce fait, l’homme arabe va chercher loin hors de lui-même son individualité réprimée – [il se tourne] vers le maillon le plus faible de son environnement, à savoir la femme – son épouse, sa sœur, sa fille, etc.»

L’islam n’a rien introduit de nouveau des points de vue social et religieux

L’islam n’a rien introduit de nouveau du point de vue religieux comme nous pouvons l’observer à plusieurs reprises dans les deux recueils de traditions prophétiques [Hadith] qui ont le plus d’autorité 2, entre autres emplacements, [où il est affirmé que] le Messager d’Allah [Mahomet] a dit: «Vous suivrez les coutumes de ceux qui vous ont précédé, pas à pas, même s’ils pénètrent dans le trou du lézard; vous suivrez leurs pas.» Nous répondîmes: «ÔMessager d’Allah, [faîtes-vous référence] aux juifs et aux chrétiens?» «Le messager dit: «Qui d’autre?»

L’islam n’apporta rien de nouveau du point de vue religieux, similairement il n’apporta rien de nouveau sur le plan social et ne modifia rien chez les nomades arabes [ …]. Cela s’applique également au principe de préférence de l’homme sur la femme [ …]. En d’autres termes: L’islam a transformé les sociétés tribales rivales en une nouvelle tribu différente – la tribu-nation, avec un parti pris masculin –et lui commanda de piller et dévaliser hors des terres des nomades arabes.Mais cette tribu-nation se désintégra rapidement et le fanatisme tribal qui y était ancré remonta à la surface; elle se concentra peu à peu sur la question des prérogatives du Califat – c’est-à-dire, du pouvoir politique […].

L’homme arabe doit être conscient que son honneur devrait émaner de sa personnalité et de son essence en tant qu’individu

Que peut-il être fait, en conséquence, dans cette situation? La réponse à cette question n’est pas simple et demande beaucoup de courage moral à ceux qui brandissent la bannière du changement. Nous devons cesser de plonger nos têtes dans le sable et nous devons exprimer les choses de façon explicite et publiquement, et les porter à la discussion et au débat. Si nous ne nous posons pas les questions difficiles; comment pourrons-nous trouver des solutions aux problèmes difficiles?

Ainsi, il peut être affirmé que la mentalité tribale masculine profondément ancrée qui s’est plus tard dissimulée dans l’idéologie religieuse islamique est le cœur même du problème. Une fois que cette conception [proclamée dans le Coran 4:34] – selon laquelle «les hommes ont autorité sur les femmes» – eut pris racine […] que restait-il alors à la moitié réprimée de la société [i.e. les femmes] à faire pour le bien de la société? En conséquence, nous disons que la porte de la solution est grande ouverte et c’est la porte de la femme – la femme dans ces sociétés.

Afin de parvenir à remplir cet objectif, l’homme arabe doit être convaincu que son honneur et sa dignité doivent émaner de sa personnalité et de son essence en tant qu’individualité humaine autonome – et non de l’essence des autres. Tout individu, homme ou femme, dispose d’une dignité qui provient de sa propre personne. Par conséquent, l’homme arabe doit se libérer de son complexe chronique en libérant son honneur et sa dignité des chaînes du prétendu «honneur de la femme.»

Les mouvements féministes arabes doivent exiger l’adoption de lois limitant le taux de fécondité

De même, les mouvements féministes arabes doivent prendre l’initiative d’exiger une législation rendant obligatoire le planning familial – afin que la femme ne soit plus considérée comme une machine à faire des enfants [ … ]. Penchons-nous un instant sur ce que la Révolution chinoise a accompli. Ne voyons-nous pas comment dans les dernières années, après quelques décennies [ de limitation du taux de fécondité ] [ … ] la Chine a commencé à tenir son rang, économiquement et socialement, aux côtés des pays développés?

Et si nous tentons de comprendre comment les femmes du monde chrétien ont atteint un tel statut élevé, il ne fait aucun doute qu’il existe des racines sociales et religieuses à cet état de fait. La culture chrétienne élève la Vierge Marie à un niveau [ de vénération ] qui dépasse parfois celui conféré à Jésus-Christ. Très probablement, ce statut a eu des conséquences directes sur l’évolution [ du statut ] des descendantes de son sexe dans ces sociétés [ chrétiennes ]. [ Par contraste ], voyez comment l’héritage tribal arabe et islamique a effacé les femmes de son histoire. De quelle façon, par exemple, pouvons-nous interpréter l’absence de Khadija bint Khawailid [ la femme de Mahomet ] des traditions prophétiques? Elle vécut avec le Prophète pendant un quart de siècle et il n’épousa pas d’autre femme durant leur vie commune à cette époque délicate de formation de l’histoire islamique. Comment se fait-il qu’aucune tradition ne soit relatée de son autorité établissant que le Prophète a dit ou fait ceci ou cela? Khadija n’a-t-elle jamais parlé à personne? Personne n’a-t-il jamais entendu un seul mot de sa bouche à propos du Prophète pendant un quart de siècle entier? [ … ].»

La femme arabe est la solution

Les racines du sous-développement arabo-islamique doivent être trouvées, en conséquence, dans cette vision de la femme. La première étape doit être d’éradiquer l’illettrisme qui est si répandu parmi elles – car la femme restera, dans le futur prévisible, celle qui jouera un rôle central dans l’éducation des enfants, tant que l’homme partira dehors chercher la subsistance avec laquelle il entretiendra sa famille, en partant pendant des jours et parfois pendant des semaines d’affilée.

Quand la mère est instruite et confiante en elle-même, quand elle est un membre actif et productif de la société, elle est en mesure d’élever une génération qui à son tour sera éduquée, confiante et productive [ … ]. Si elle ne l’est pas, que peut-elle donner à ses enfants à part de l’amour? Rien. Nous devons admettre que l’amour d’une mère n’est pas à lui seul suffisant pour pousser une société vers l’avant [ … ].

En vue de sortir de l’impasse dans laquelle la société arabo-islamique [ se trouve actuellement ], il est nécessaire de reconstruire ces sociétés – à la condition que cette reconstruction se fonde en premier lieu sur la restauration de la confiance en soi de l’homme arabe et s’assure que son honneur émane de sa propre personne et non de quelqu’un d’autre. En second lieu, elle doit être fondée sur l’adoption d’une législation d’égalité totale et absolue entre hommes et femmes, dans tous les domaines de la vie sociale, politique et économique. Troisièmement, l’individu, et particulièrement la femme, doit être placée au centre de la vie arabe car en fin de compte elle et seulement elle est la solution.»



1 http://www.elaph.com/ElaphWriter/2004/9/11931.htm, 24 September 24, 2004.

2 Les deux recueils de traditions les plus fiables, appelés Al-Sahihan, sont ceux qui ont été établis par Muhammad ibn Isma’il Al-Bukhari ( mort en 870) et Muslim ibn Al-Hajjaj (mort en 875).

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