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6 octobre 2004
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Un professeur d‘université tunisien : la charia ne doit pas être appliquée aujourd‘hui

Dans un article intitulé «La charia ne doit pas être appliquée aujourd’hui», affiché sur le site «libéral» www.metransparent.com, le Dr Ikbal Al-Gharbi, maître de conférences en psychologie à l’université Al-Zaytouna en Tunisie, explique qu’aux premiers temps de l’islam, le Prophète Mahomet et les quatre vertueux califes plaçaient les intérêts de la nation musulmane devant l’adhésion à la lettre du Coran et l’imitation aveugle du mode de vie du Prophète [Sunna]. Elle estime que le monde musulman d’aujourd’hui devrait de même accorder la priorité aux intérêts supérieurs de la nation musulmane et suivre les raisons de la logique. Voici quelques extraits de l’article: [1]

L’application de la charia à notre époque nuit à la charia et à la nation islamique

«La charia [loi religieuse islamique] ne doit pas être appliquée dans le monde arabe d’aujourd’hui parce que son application menace l’équilibre culturel qui existe dans la région depuis des centaines d’années. A titre d’exemple, elle a provoqué une émigration des Arabes chrétiens vers l’Occident, ce qui constitue une marque de honte sur le front de la nation [musulmane].

Les statistiques montrent que le nombre d’Arabes chrétiens, qui est actuellement de 12 millions, décroît, et que leur présence dans la région arabe décline. En Syrie, il se trouve actuellement deux fois moins de chrétiens que dans les années 50, et à Jérusalem, ils ne sont plus que quelques milliers, alors qu’en 1948 leur nombre atteignait les 50 000 (…)

En outre, l’application de la charia à notre époque nuit à la charia elle-même, ainsi qu’à la nation islamique; elle est en passe de devenir dans le monde synonyme d’amputation de la main d’une personne pour le larcin d’un quart de dinar, de lapidation des amants, d’administration publique de 1000 coups de fouet à qui boit un verre de vin, de rupture du cou [des musulmans] ayant adopté une autre religion ou de ceux ne suivant aucune religion.

Qui plus est, le jour viendra où les Etats-Unis désigneront nos violations de la Convention des droits de l’Homme pour justifier l’occupation de [nos terres] et faire de nous les nouveaux Indiens. C’est évident dans la mesure où aujourd’hui, à l’ère de la mondialisation, tout problème interne qui n’est pas pris à la racine devient un problème international (…)»

La volonté d’appliquer la charia aujourd’hui est absurde et mal intentionnée

«La volonté d’appliquer la charia aujourd’hui est absurde et mal intentionnée. Elle révèle l’ignorance de ses partisans aussi bien quant à l’histoire islamique qu’aux objectifs de la charia. Le Prophète Mahomet n’appliquait pas la charia à la lettre car celle-ci ne lui a pas été révélée en une seule fois mais petit à petit, sur une période s’étalant sur plus de vingt ans, face aux problèmes nés de l’organisation d’une nouvelle nation et des défis posés par les Enfants d’Israël à Médine (…)

[De même], une grande partie du Coran a été abrogée [2] car avec l’évolution sociale, économique et sécuritaire de la nation islamique, certains anciens versets n’étaient plus adaptés et étaient [donc] abrogés (…)

L’islam nous enjoint à faire preuve de logique et de sagesse. Le rôle du Prophète n’était pas uniquement de divulguer la Révélation et d’interpréter le texte coranique, mais aussi d’habituer le peuple à l’usage de la logique (…) C’est pourquoi l’abrogation de versets coraniques n’a pas conduit à la mort du Prophète – parce que la situation sociale n’a pas cessé d’évoluer et de se complexifier.»

Les quatre vertueux califes ont suivi la voie du Prophète, abrogeant et amendant [la loi]

«Les quatre vertueux califes ont suivi la voie du Prophète, abrogeant et amendant les versets relatifs aux commandements portant sur les rapports de l’Homme à son prochain, conformément au principe de la charia qui est d’encourager les bonnes actions et d’éviter les mauvaises.

Ainsi, [le premier calife] Abou Bakr a abrogé le verset ‘l’aumône est réservée aux pauvres et aux nécessiteux, à ceux qui en font la collecte, et à ceux dont le cœur s’est [dernièrement] réconcilié [à l’islam]’ [le Coran 9: 60]: [Abou Bakr a supprimé l’octroi de l’aumône] aux nouveaux convertis, alors que le Prophète a continué d’accorder ce Zakat [don de charité] jusqu’à la fin de ses jours. Il est intéressant de constater qu’aucun des compagnons du Prophète n’a contesté sa décision,ni ne l’a accusé de dévier du véritable islam – alors qu’aujourd’hui on se hâte d’accuser autrui de trahison et d’apostasie.

En abrogeant ce verset, Abou Bakr se fondait sur la logique, non sur la tradition: ‘L’islam s’est renforcé et nous n’avons plus besoin d’eux [les nouveaux convertis à l’islam].’ Pourquoi cela? Parce que l’équilibre des pouvoirs entre musulmans et polythéistes n’était plus le même qu’à l’époque de la révélation du verset. Auparavant, la nation [islamique] était faible et devait recourir à la tentation matérielle pour attirer du monde. Mais une fois renforcée, aussi bien en nombre qu’en potentiel [militaire], elle n’a plus eu besoin de cela (…)

En suivant cette logique, qui laisse laporte ouverte aux innovations de la vie et qui place [le bien être] publique au-dessus du texte du Coran et de la Sunna, [le second calife] Omar Ben Al-Hattab a annulé en l’an Al-Ramada – année où la famine sévissait sur la Péninsule arabique – le châtiment coranique relatif au vol. [Il a agi ainsi] alors même que le verset ordonne de façon formelle l’amputation de la main: ‘Au voleur, qu’il soit homme ou femme, vous lui couperez la main. Telest le salaire de son action.’ [le Coran 5: 38]

La raison de [l’abrogation de ce châtiment] est une modification de la situation stratégique de la nation musulmane aux temps d’Omar, différente de celle existant à l’époque du Prophète. C’était devenu une nation conquérante, avec un projet militaire d’envergure – celui de renverser les empires perse et byzantin. Il n’est pas possible d’atteindre de tels objectifs avec une armée de manchots. Or en l’année Al-Ramada, la Mecque et Médine à elles seules comptaient 15 000 voleurs. A n’en pas douter, le nombre de voleurs dans le reste de la Péninsule arabique était bien supérieur.

[Le troisième calife] Uthman Ben Affan est allé encore plus loin que ses prédécesseurs en abrogeant des textes de la Sunna et du Coran – même parmi ceux relatifs au rituel entre l’Homme et Dieu. Il priait à Mina [3] alors que le Prophète et [les précédents califes] Abou Bakr et Omar avaient abandonné cette prière. Il a en outre introduit de nombreux changements relatifs au rapport entre l’Homme et son prochain, qui ont suscité des éruptions de violence contre lui et provoqué sa mort cruelle.

Il a par exemple introduit de nouveaux impôts [à la manière] perse, alors que le Coran et la Sunna ne reconnaissent que le Zakat et le Kharaj [impôt foncier], et il a préféré accorder à sa famille des postes étatiques et des fonds du trésor musulman (…)

D’autre part, le 4ème calife Ali Ben Abou Taleb a agi comme ses trois prédécesseurs, plaçant ce qu’il considérait comme l’intérêt supérieur de la nation au-dessus du Coran et de la Sunna (…) Il a établi le châtiment pour [la consommation de] vin (…) Celle-ci est interdite dans le Coran (…): ‘Le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.’. Le Coran n’a toutefois pas institué de châtiment pour quiconque enfreindrait ces interdictions (…) Le Prophète n’a puni personne pour avoir bu du vin, pas plus qu’Abou Bakr, ni même Omar, apparemment (…)

Mais l’imam Ali si, parce qu’il a été horrifié par l’augmentation de la consommation d’alcool ainsi que par la gravité des péchés entraînés par celle-ci après l’extension de l’occupation [musulmane], à une époque où le butin coulait à flots vers la Mecque et Médine et où la corruption et l’ivresse s’étendaient.

S’efforçant de se débarrasser de la corruption, il n’a pas hésité à dévier de ce qui était dit dans le Coran et la Sunna, créant un châtiment à l’intention des buveurs de vin (…)»

Le problème réside dans la lecture littérale du Coran et de la Sunna

«Le défaut [de compréhension de la charia] provient de la lecture littérale qui est faite du Coran et de la Sunna, remplaçant la lecture allégorique et rationnelle qui place les intérêts supérieurs de la nation avant les textes de son héritage, lecture qui était celle de nos plus grands et plus vertueux patriarches. Ces derniers ont fait de nous une nation développée faisant prévaloir la logique sur la tradition, plaçant les intérêts supérieurs des hommes de chair et de sang avant les rituels de leurs ancêtres.

Si nous ne nous hâtons pas de suivre leur voie avec la plus grande des déterminations, nous demeurerons une nation agraire qui n’a pas sa place à l’ère des révolutions industrielles s’enchaînant les unes à la suite des autres.»


[1] http://www.metransparent.com/texts/ikbal_algharbi_application_of_sharia_today.htm, le 9 septembre 2004.

[2] L’abrogation est qualifiée en islam des noms techniques de Nasekh etmansoukh, méthode qui vise à résoudre les contradictions entre versets coraniques. D’après cette méthode, le Coran comporte des versets abrogés par d’autres versets, révélés plus tardivement. Or seuls ces derniers doivent obligatoirement être suivis par les musulmans.

[3] Une vallée près de la Mecque, étape ultime des pèlerins de la Mecque, où ils offraient un sacrifice.

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