La nouvelle revue Al-Khansaa [1] est publiée sur Internet par Le Bureau d’information des femmes de la Péninsule arabique d’Al Qa’ida.Le premier numéro contient des articles qui appellent les femmes à participer au djihad et un article qui critique les femmes qui passent à la télévision saoudienne. Voici quelques extraits des premiers articles: [2]
Editorial: «Le paradis est notre objectif»
Dans un éditorial de la revue, il est écrit:«[…] Nous aimons Allah et Son Messager. Nous marchons ensemble sur l’unique chemin, le chemin du djihad au nom d’Allah et de la shahada [du martyr] à la gloire d’Allah est notre but, et notre objectif est [de gagner] la bonté d’Allah et de Son Paradis.
Nous marchons main dans la main avec nos hommes en les soutenant, en les aidant et en les secondant. Nous éduquons leurs fils et nous nous préparons. Qu’Allah témoigne de l’honnêteté de nos intentions et de nos bonnes actions et qu’Il nous choisisse comme shahids à Sa gloire, car nous chargeons toujours en avant et nous ne battons jamais en retraite, puisque Allah est satisfait de nous.
Nous resterons debout, voilées et couvertes dans nos robes, armes en main, nos enfants sur les genoux, avec le Coran et la Sunna du Prophète d’Allah pour nous diriger et nous guider. Le sang de nos maris et les corps de nos enfants sont le sacrifice par lequel nous nous rapprochons d’Allah, pour qu’à travers nous, Allah garantisse le sucés de la shahada à Sa gloire.
Le vent du Paradis souffle déjà et [nous sommes] promises à Allah. Nous ne devons pas le rater. Nous marchons, avec l’aide d’Allah, dans les pas […] d’ Ayat [Al-Akhras] et de Reem [Al-Riyashi] ». [3]
«Les femmes guerrières du djihad d’aujourd’hui affronteront les obstacles entravant leur chemin, tout comme l’ont fait nos ancêtres, les vertueuses femmes guerrières du djihad d’hier»
Un article intitulé «les obstacles sur le chemin de la femme guerrière du djihad», contribué par une femme s’appelant « Umm Badr », présente une liste d’endoctrinements et de directives:«[…] Mes nobles sœurs […] La femme dans la famille est une mère, une sœur et une fille. Dans la société, elle est une éducatrice, une propagatrice et une prêcheuse de l’islam ainsi qu’une femme guerrière du djihad. Tout comme elle protège sa famille contre toute agression possible, elle défend la société contre les pensées destructrices, contre la dégradation idéologique et morale, tout en étant le soldat qui porte son sac et son arme sur le dos en se préparant pour l’offensive militaire […]
Les femmes guerrières du djihad d’aujourd’hui affronteront les obstacles entravant leur chemin, tout comme l’ont fait nos ancêtres, les vertueuses femmes guerrières du djihad d’hier; qu’Allah rende leur [travail] fructueux et leur accorde la réussite […]
Umm Badr: «Il est important pour la femme guerrière du djihad d’avoir une forme physique optimale et de ne pas trop manger ni boire»
«Permettez-moi d’examiner ces obstacles dans l’espoir d’y trouver des solutions, de peur qu’ils ne constituent une impasse au djihad des femmes. Avec l’aide d’Allah, je vais commencer par vous énumérer ces obstacles: […]
Une pauvre connaissance du djihad: Beaucoup de femmes sont négligeantes à ce sujet […] Le Coran est la première source d’enseignement et la femme guerrière du djihad doit persévérer dans sa lecture à voix haute, elle doit l’apprendre strictement par cœur et elle doit puiser les fondations de la vraie croyance […] à partir de cette source majeure.
Parallèlement, une femme doit étudier la Sunna et apprendre par cœur les traditions [ Hadiths ] sûres et leur interprétation et lire les livres de la foi, la Shari’a, les écrits sur le Coran et les chroniques du Prophète Muhammad […]
Une croyance défaillante et un trop grand attachement à ce monde: Nous voyons les femmes musulmanes pleurant par tristesse leurs sœurs en Irak, les femmes prisonnières en Palestine, les mères affligées en Tchétchénie et les orphelins en Afghanistan et dans les autres terres islamiques. Nous les entendons menacer l’ennemi et s’organiser pour aider la femme musulmane. Mais ensuite, lorsque l’urgence est là, elle fait demi-tour; elle s’accroche à son travail et à son statut et il est difficile pour elle de s’en défaire […]
Négligence dans la préparation: 1) La préparation émotionnelle – La femme guerrière du djihad ressent de la peur et de l’anxiété face au djihad à la gloire d’Allah, par le biais de la propriété, la parole et l’épée […] 2) La préparation militaire – Là est le plus gros problème, non seulement pour nos femmes mais pour nos hommes aussi. Il est digne pour une femme, même si elle n’est pas une guerrière du djihad, de savoir se servir d’une arme pour défendre son honneur, car c’est une des cinq obligations dans le cas où elle rencontrerait un voleur, un profanateur ou un criminel, particulièrement à notre époque dans laquelle de tels cas se produisent souvent.
Encore plus lorsque l’ennemi à la porte avec son équipement, ses munitions, son armée et sa force navale, ses criminelles et ses pûtes, a déjà profané l’honneur des femmes musulmanes partout. Comment s’assurer qu’il ne nuira pas à notre honneur? Il croyait que de [nuire] à nos sœurs en faisant couler leur sang lui était permis; comment pouvons-nous permettre [à l’ennemi] de protéger nos femmes? Il a volé notre argent et pillé nos terres; comment pouvons nous le nommer gardien de notre propriété et de nos trésors?
La femme guerrière du djihad doit se familiariser avec différents types d’armes et de munitions et savoir démonter, nettoyer, remonter, charger et tirer une arme. Avec le secoure d’Allah, nous l’aiderons dans son apprentissage à travers les prochains numéros de la revue.
3) La préparation physique – Il est important pour la femme guerrière du djihad d’avoir une forme physique optimale, de ne pas trop manger ni boire et de faire les jeûnes facultatifs [i.e. les jeûnes autres que le Ramadan]. Elle doit faire de l’exercice physique, ce qui est expliqué dans un autre chapitre de la revue.
Lorsque la guerrière du djihad aura atteint ce niveau de forme physique, elle devra le maintenir pour ne pas le perdre en ne veillant pas la nuit, en évitant la mauvaise nutrition, la fatigue physique et d’autres facteurs pouvant l’amener à perdre ce qu’elle aura acquis.
Manque de conscience: Parmi nos sœurs, certaines ont une connaissance défective du djihad, pensant que seul les hommes sont responsables de mener le djihad ou que celui-ci consiste uniquement en le port d’armes et l’affrontement direct [avec l’ennemi].
Cette perception est erronée car la femme musulmane est [aussi] une guerrière du djihad, en tout temps et en tout lieu. Elle est une guerrière du djihad qui mène le djihad en le finançant; elle mène le djihad en attendant son mari guerrier et en éduquant ses enfants dans la voie d’Allah.
Elle mène le djihad lorsqu’elle porte les armes pour défendre sa famille […] Elle mène le djihad en se montrant patiente et forte pour son mari qui mène le djihad à la gloire d’Allah. Elle mène le djihad lorsqu’elle soutient le djihad et lorsqu’elle appelle au djihad par ses paroles, ses actes, sa croyance et ses prières.
Il est vrai que le commandement portant sur le djihad était destiné aux hommes et non au femmes à l’origine. Le djihad des femmes se limitait au pèlerinage à laMecque en dehors du moment désigné du Hajj. Mais lorsque le djihad devient une obligation personnelle, la femme est appelée au même titre que l’homme et n’a besoin de la permission ni de son mari, ni de son gardien, car elle est sous l’obligation de le faire et nul n’a besoin de la permission d’autrui pour suivre un commandement valable pour tous […]»
Non aux femmes à la télévision
Un autre article intitulé «le Point de vue féminin», critique les femmes présentatrices et correspondantes de télévision: «La campagne de strip-tease se poursuit et la prétendue chaîne numéro deux du régime saoudien continue à présenter des femmes, [comme elle] le fait depuis sa création. Nous n’avons remarqué aucune position ferme de la par du clergé […]
Les femmes de la Péninsule arabique apparaissent sur nos écrans [en tant que présentatrices] aux programmes d’information. De plus, même les correspondants sont parfois des femmes. Les femmes sont devenues impératives pour les programmes d’information aujourd’hui, alors qu’avant elles n’étaient nullement requises.»
[1] Al-Khansaa, août 2004. Al-Khansaa bint Omar, une poétesse de la période pré-islamique qui s’est convertie à l’islam en l’ère du Prophète Muhammad; elle est considérée comme étant la «mère des shahids (martyres)». Lorsque ses quatre fils sont morts dans la bataille d’Al-Qadissiyya, elle ne les a pas pleurés mais elle a remercié Allah de l’avoir honoré par leur mort.
[2] Le site n’est pas encore fonctionnel mais MEMRI a obtenu une copie de la revue.
[3] Ayat Al-Akras a perpétré l’attentat suicide au marché de Jérusalem le 29 mars 2002. Reem Al-Riyashi a perpétré un attentat suicide au croisement d’Erez à Gaza le 14 janvier 2004.