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28 August 2004
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Le ministre égyptien de l’Information s’est excusé concernant la publication d’articles niant [l’existence de] l’holocauste dans un hebdomadaire gouvernemental

Introduction

Le 30 juillet 2004, MEMRI a publié la traduction d’un article en deux parties du Dr Rif’at Sayyed Ahmad, directeur du «Centre de Recherche de Jaffa» au Caire et chroniqueur à Al-Liwaa Al-Islami [La bannière Islamique], le journal islamique du Parti National Démocratique au pouvoir en Egypte.

L’article en deux parties était un essai intitulé «le mensonge au sujet de l’incinération des juifs» qui prétendait – en citant comme référence [les écrits de] négationnistes occidentaux de l’holocauste – que l’extermination des juifs dans les chambres à gaz au cours de la deuxièmement guerre mondiale était un mythe inventé par le mouvement sioniste pour faire du chantage à l’occident et permettre la réalisation du projet sioniste. [1]

Les activités diplomatiques suite à la publication de MEMRI

Selon des communiqués de presse, l’ambassade américaine au Caire a demandé à l’hebdomadaire Al-Liwaa Al-Islami de publier des excuses. Le quotidien londonien pro-Saddam Al-Quds Al-Arabi, a rapporté qu’«à la suite de la traduction de la publication, le congrés a exigé au département d’Etat Américain d’intervenir et de faire pression sur l’Egypte pour qu’elle cesse de publier des idées de cette nature et fasse des excuses officielles. L’ambassade américaine [en Egypte] a été chargée de suivre cette affaire.

En outre, le journal a signalé que les juristes égyptiens ont indiqu é à l’ Agence de Presse Quds [Quds Press News Agency], affiliée au Hamas: «Une délégation envoyée par l’ambassade américaine et présidée par Anne Marie Ravishevsky, a visité le bureau de presse du Parti National [Démocratique] égyptien au pouvoir, qui publie le journal [ Al-Liwaa ], et [a aussi rendu visite] à Safwat Al-Sharif, Président du Conseil de la Shura et du Conseil Suprême pour le journal, ainsi qu’au fils de Moubarak Gamal Moubarak, qui occupe le poste de président du Comité de la politique du Parti National Démocratique.»

La délégation a aussi visit é les bureaux d’ Al-Liwaa Al-Islami, en exprimant leur protestation envers la publication des articles et a demand é au journal de publier des excuses publiques et officielles en première page.» [2]

Le rédacteur en chef a été forcé de démissionner et le journal a publié des clarifications

Muhammad Al-Zarqani, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Al-Liwaa Al-Islami, a été obligé de donner sa démission à la suite de cette affaire. Des sources de l’ambassade américaine ont indiqué à l’hebdomadaire égyptien progressiste Nahdhat Misr que lors d’une réunion avec Anne Marie Ravishevsky, Al-Zarqani avait refusé de s’excuser pour avoir publié l’article. Malgré son refus, le parti a mandaté le Dr Abdallah Al-Najjar pour surveiller que le journal publie [en effet] des excuses et par conséquent, Al-Zarqani a démissionné. [3]

Le 5 août, Al-Liwaa a publié une clarification au bas de la première page du journal. On y lisait: « Al-Liwaa Al-Islami a reçu un grand nombre de courriers et de coups de téléphone concernant les deux articles, écrits par le Dr Rif’at Sayyed Ahmad au sujet de l’holocauste. Certaines de ces réactions prenaient parti avec [les idées de] l’article et d’autres s’y opposaient, la question soulevée [fut de savoir] si celui-ci représentait l’opinion du Parti National Démocratique, des publications Mayo, du journal ou du rédacteur en chef. La réponse est la suivante: les opinions exprimées étaient ceux de l’auteur et sont ouvertes au débat, [de plus], ce n’est en aucun cas une question islamique.»

Des excuses formelles ont été diffusées après plusieurs semaines, lorsque le ministre égyptien de l’Information a publi é un article sur la première page de l’hebdomadaire où on y lisait:

«La culture de la société égyptienne, n’a jamais, à aucun moment, [été basée] sur la dissémination de la haine et de l’hostilité mais a plutôt toujours été celle d’une culture de paix, de co-existence et de fraternité humaine […]

Il y va sans dire que l’Egypte prend aujourd’hui les rênes dans la région en proposant, d’une manière sage et courageuse, des changements dans la voie dans laquelle le Moyen-Orient [s’engage] et dans le destin de tous les peuples qui y vivent, comme lorsqu’elle a optée pour l’initiative de paix et les accords historiques, ce qui par une telle action a ouvert de nouveaux horizons pour la région et pour les peuples y résidant. L’Egypte a souffert d’un dur boycott arabe, mais cela ne l’a pas décourag é d’avoir [choisi] cette option [pacifique]. De plus, l’Egypte a réussi, de telle manière que tous les pays arabes ont adopté sa stratégie pour amener une paix intégrale, efficace et durable. Aujourd’hui, l’Egypte, sous l’égide avisée de Hosni Moubarak, est un pays qui fait la paix, projettent sa continuité et y investie de grands efforts, plus que d’autres pays, pour qu’il y ait une paix juste et absolue dans le Moyen-Orient tout entier […]

Le Parti National Démocratique, qui est le parti de la majorité de la société égyptienne, ne croie pas que les souffrances et les tragédies humaines d’une nation ou d’un autre peuple peuvent être des mensonges. Il est inconcevable de diminuer l’importance des atrocités nazies et des tragédies de la deuxième guerre mondiale dont les juifs et d’autres peuples ont souffert. Les propos du Dr Rif’at Sayyed Ahmad dans Al-Liwaa Al-Islami n’ont rien à voir avec la vue globale des égyptiens ni avec l’idéologie et la politique du Parti National Démocratique.» [4]

La réponse de l’auteur

Dr Rif’at Sayyed Ahmad a refusé de s’excuser d’avoir écrit ces articles. Dans une déclaration officielle adressée au Conseil National pour les Droits de l’Homme en Egypte il écrit:

“Tout ce que j’ai écrit est basé sur des études scientifiques et historiques rédigées par des historiens européens dignes de confiance. J’ai fait remarquer dans les deux articles que cet Holocauste contre les juifs ne s’est pas produit de la façon dont les juifs l’ont présenté et que c’est le peuple palestinien qui paye le prix de cette fabrication historique. [En outre], j’ai exprimé mon avis selon lequel ce qui se produit actuellement en Palestine et en Irak est un Holocauste et j’ai exigé une réévaluation de ces idées.

Au lieu de voir ce que j’ai écrit comme une opinion et une étude scientifique, j’étais étonné de constater que l’institutaméricain le Middle East Media Research Institute [MEMRI] et le Centre Simon Wiesenthal à Los Angeles mènent une campagne de diffamation contre moi dans laquelle ils exercent la terreur contre le gouvernement égyptien et contre l’ambassadeur égyptien à Washington. Le congrès américain et l’ambassade américaine au Caire ont fait pression sur le journal pour lequel j’écris, Al-Liwaa Al-Islami, pour m’interdire d’écrire et même pour renvoyer le rédacteur en chef Muhammad Al-Zarqani […] Tout cela constitue une violation de ma liberté d’expression et de ma liberté d’exprimer une opinion. Puisque le Conseil National pour les Droits de l’Homme est le défenseur de notre droit à l’opinion, je fais appel à vous afin de mettre un terme au chantage américain et israélien, et d’y répondre […] nous sollicitons votre intervention dans le but de mettre un terme à la terreur intellectuelle qu’ils exercent contre nous, les intellectuels et journalistes égyptiens [… ]” [5]

En outre, Rif’at Sayyed Ahmad a critiqué “la capitulation du gouvernement égyptien face à la campagne de chantage Sioniste-Américaine en renvoyant le rédacteur en chef du journal [… ] et en nominant un nouveau rédacteur en chef, Dr Abdallah Al-Najjar, membre du Comité de la politique du Parti, malgré le fait qu’il ne soit même pas journaliste”. Ahmad a également protesté en ajoutant:”le gouvernement m’empêche de publier mon article hebdomadaire ainsi qu’un article sur le problème palestinien et le lobby qui soutient l’occupation israélienne”. [6]

Concernant les excuses du ministre de l’Information, Ahmad a dit au quotidien londonien en langue arabe, Al-Sharq Al-Awsat: “Les excuses indirectes de la part du Parti National Démocratique résultant de la pression américaine, le renvoi du rédacteur en chef du journal et le fait que j’aie été interdit d’écrire ma chronique n’étaient pas assez [pour eux]. Au contraire, les Américains et les Sionistes ont insisté pour qu’un haut représentant du Parti National Démocratique s’excuse du contenu de l’article afin d’apaiser les organisations juives”. [7]

Protestations en Egypte et dans le monde arabe

De nombreuses organisations en Egypte et dans le monde arabe ont réagi à l’affaire. Selon un rapport du quotidien londonien pro-Saddam Al-Quds Al-Arabi, le sujet a été débattu au sein de l’Association des Journalistes Egyptiens, du Conseil pour les Droits de l’Homme et d’autres organisations en raison des plaintes soumises par le Dr Rif’at Al-Sayyed Ahmad à propos de la campagne que les organismes occidentaux et sionistes mènent contre lui et contre la presse égyptienne. [8]

L’Association des Journalistes Egyptiens a publié une déclaration expliquant: “Les articles de l’auteur sont une recherche historique. L’auteur n’est pas opposé au judaïsme ou aux juifs, mais plutôt au sionisme et au nazisme, dont le résultat est l’occupation de la terre d’un autre peuple, qui paye le prix du racisme occidental et de ses crimes. L’Association des Journalistes Egyptiens dénonce la campagne exhaustive des organisations juives […], et exige qu’on réponde à celle-ci ainsi qu’au chantage fait au monde musulman au nom de l’Holocauste”. [9]

Le Comité des Libertés de l’Union des Journalistes [Arabes] a déclaré:

“Le Comité exige des fonctionnaires égyptiens haut placés qu’ils ne capitulent pas face au chantage du lobby juif américain et aux pressions [qu’il exerce] sur la presse égyptienne, et il insiste que l’on s’oppose à cette agression contre la liberté de la presse en Egypte; [notre] acceptation conduira à des pressions additionnelles qui seront dirigées contre notre presse et nos journalistes. De plus, le Comité des Libertés annonce son appui [à notre] collègue le Dr Rif’at Sayyed Ahmad dans sa juste cause de [lutter] contre le chantage politique et médiatique du lobby sioniste à Washington et son exploitation de ses contacts avec les autorités et les ambassades américaines dans la région “. [10]

* Yael Yehoshua est un associe de recherches à MEMRI.


[1] Série Dépêche Spéciale – No. 756

[2] Al-Quds Al-Arabi (Londres), le 16 août 2004.

[3] Nahdhat Misr (Egypte), le 10 août 2004.

[4] Al-Liwaa Al-Islami (Egypte), le 25 août 2004.

[5] Une copie de la déclaration est conservée dans la base de données de MEMRI.

[6] Al-Quds Al-Arabi (Londres), le 16 août 2004.

[7] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 27 août 2004.

[8] Al-Quds Al-Arabi (Londres), le 16 août 2004.

[9] Une copie de la déclaration est conservée dans la base de données de MEMRI.

[10] Une copie de la déclaration est conservée dans la base de données de MEMRI.

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