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23 juin 2004
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Un dialogue national saoudien sur les droits et les obligations des femmes

A la mi-juin 2004, le Centre du roi Abd Al-Aziz pour le dialogue national en Arabie Saoudite a tenu la troisième conférence d’une série ayant pour objectif de «construire et de favoriser une culture du dialogue au sein de la société saoudienne». Le forum qui s’est achevé sur une victoire des conservateurs a porté principalement sur la question «desdroits et des obligations des femmes et leurs corrélations avec l’éducation». Malgré les objections de nombreux participants, les hommes et les femmes étaient assis séparément et les délibérations ont été télévisées en circuit fermé. Trente cinq hommes et un même nombre de femmes représentant des éléments conservateurs et libéraux de la société saoudienne, ont participé aux réunions sur trois jours. Au cours des débats, des études d’experts en loi religieuse (Shari’a) et dans le domaine social, psychologique, éducatif, politique et économique ont été présenté. Voici un compte rendu de la conférence:

Les recommandations: la position conservatrice réaffirmée

Les recommandations faites en fin de conférence et approuvées par le Prince héritier saoudien Abdallah Bin Abd Al-Aziz, indiquent que les réunions avaient pour but d’étudier les droits et les obligations des femmes pour tenter de remédier au déséquilibre existant entre leurs droits et leurs obligations. Le document précise que les délibérations se sont faites en harmonie avec les enseignements de l’islam et que les objectifs, le contenu et les motivations de cette réunion étaient différentes de celles épousées par les organisations occidentales travaillant sur la même question. Les conférenciers ont déclaré que «le meilleur chemin vers la réforme» serait de se conformer au Coran et à la Sunna, de préserver l’unité du pays et de réunir ces valeurs avec des innovations pratiques n’allant pas à l’encontre ni du Coran, ni de la Sunna.

Le document souligne que le rôle des femmes au sein de la famille est bien leur «devoir essentiel» mais mentionne aussi que l’Islam défend le droit des femmes au travail et à gagner leur vie. Les femmes ont le droit de se marier, d’être mères et d’avoir un foyer dans lequel elles peuvent accomplir leur «rôle naturel». Le document clarifie le précepte de l’islam selon lequel les relations entre hommes et femmes doivent être basées sur la coopération et l’harmonie, non la domination et le conflit.

La conférence a demandé l’établissement d’une organisation nationale pour s’occuper des questions concernant la famille et la femme et pour faciliter la coordination entre institutions gouvernementales et civiles; elle préconise l’établissement de cours de justices pour traiter les affaires de famille et l’agrandissement des sections réservées aux femmes au sein des cours existantes; elle recommande la formulation d’un manifeste national détaillant les droits et les obligations des femmes selon les lois islamiques ainsi que leurs rôles au sein de la famille et de la société; elle réclame aussi la mise en place d’un comité d’experts sur la Shari’a et les études sociales pour distinguer les véritables lois religieuses des traditions et des coutumes (pour que seules les lois religieuses restent en vigueur). [1]

Très peu des recommandations sont consacrées aux questions de l’éducation et de l’emploi. Ils ont demandé à ce que le programme scolaire actuel soit examiné pour s’assurer qu’il définit bien les droits et les obligations des femmes selon la Shari’a; que soit développé un programme pour les filles «conforme à la nature des femmes» les «préparant pour leur rôle dans la vie»;et de nouveaux efforts éducatifs aussi bien académiques que professionnels, servant les intérêts de la société et convenant à la nature féminine simultanément; que soient établit des universités réservées aux femmes et soient adoptées de nouvelles méthodes d’enseignement tels les cours à distance ou les études prolongées. Ils réclament aussi des opportunités de travail pour les femmes à fin d’assurer une vie respectable à la famille et contribuer aux efforts de développement du pays ainsi que l’augmentation du nombre de places pour les femmes dans le domaine des télécommunications.

D’autres recommandations demandent un examen de l’état des transports en commun pour s’assurer qu’ils conviennent aux femmes et la conception d’un système pour faciliter leurs déplacements; de permettre aux femmes d’exprimer leurs opinions et participer aux affaires publiques selon les règles de la Shari’a et en accord avec les développements sociaux, économiques et éducatifs de la société; d’établir des centres culturels et sociaux pour le développement du potentiel des femmes et pour les conseiller sur les questions des femmes et de la famille; de mettre en application les lois de la Shari’a prohibant la violence contre les femmes et de sensibiliser les médias aux problèmes des femmes. [2]

A propos d’interdire la conduite aux femmes: ‘Nous sommes infiniment respectueux et fiers des femmes, et c’est pour cela que nous sommes résolus à s’assurer qu’il ne leur arrive aucun mal’

La discussion s’est animée autour de la question du droit de conduite des femmes. Cheikh Abdallah Bin Muni’, membre du conseil supérieur de jurisprudence en Arabie Saoudite, qui a participé au dialogue national prévient: «Si les femmes réclamant le droit de conduire étaient comme les femmes qui participent actuellement à cette conférence, nous n’hésiterions pas à le leur accorder. Mais nous parlons de jeunes adolescents et adolescentes qui font face à de nombreux défis au niveau social. Actuellement, une jeune femme qui va faire ses courses au marché n’est pas à l’abri des harcèlements et ce ne peut qu’empirer si elle a le droit de conduire et elle se déplace [seule] en voiture; il pourrait y avoir des déviations [des règles morales]. Nous sommes tout simplement contre toute astuce qui pourrait finir par faire du mal aux femmes car elles sont nos filles, nos sœurs, nos femmes et chacune est comme une pierre précieuse. Nous sommes infiniment respectueux et fiers d’elles, et c’est pour cela que nous tenons à ce qu’il ne leur arrive aucun mal».

Cheikh Bin Muni’ rejette l’argument selon lequel si les femmes peuvent conduire, il n’y aurait plus besoin d’employer de chauffeurs étrangers en expliquant que l’expérience des pays du Golf, ayant permit la conduite aux femmes, montre qu’il y avait toujours un besoin de chauffeurs étrangers et que pour chaque ménage il y avait en moyenne trois à quatre chauffeurs. [3] Bien que le droit des femmes à la conduite fut évoqué pendant la conférence, il n’a pas été mentionné dans les recommandations finales.

Les conservateurs saoudiens:’Les femmes saoudiennes ont obtenu plus qu’elles ne méritent’

Le deuxième jour de délibérations était tumultueux à cause des dures accusations lancées par le Dr Muhammad Abdaallah Al-‘Arifi, affilié aux tendances islamiques extrémistes, contre les femmes saoudiennes. Al-‘Arifi prétend que «certaines des enseignantes à l’école ne portaient pas une tenue appropriée et modeste». Il ajoute que «certaines des femmes ayant conduit des voitures à Riyad en 1991 et suspendues de leurs fonctions à l’université pendant un an ou deux, ont été réintégré et enseignent aujourd’hui dans les universités; mais il y a toujours le souci qu’elles inculquent leurs idées à leurs étudiantes […] Comment pouvons-nous leur confier nos filles?», demande-t-il.

Faisant allusion à certaines femmes saoudiennes à la conférence, Al-‘Arifi dit que quelques-unes «ayant étés éduqués en Occident, tentent depuis leur retour d’imposer aux autres les idées occidentales qui les ont influencées. Il poursuit en déclarant que le travail d’une femme se trouve à la maison dans l’éducation de ses enfants, en ajoutant au passage que «les hôtesses de l’air étaient, pendant certaines périodes, utilisées à d’autres fins [que celui du service aérien]». [4]

Dr Wafaa Al-Rashid a pris la parole après l’intervention d’Al-Arifi et, ne pouvant se retenir, a explosé en sanglots. Elle a exprimé son ressentiment profond par rapport à ses remarques «injustifiés» sur les femmes en expliquant «qu’en tant que mère, elle avait peur pour ses enfants vue la pensée radicale prédominante». [5]

Hussein Shubakshi, écrivant pour le quotidien londonien en langue arabe, Al-Sharq Al-Awsat, critique les opinions d’Al-‘Arifi en soulignant: «[Al-‘Arifi] prétend que ‘les femmes saoudiennes ont obtenu plus qu’elles ne méritent’, mais il n’a pas élaboré sur la question de ce qu’elles méritent. Si ce n’étaient pour les nombreux cas de discrimination et de problèmes endurés par les femmes saoudiennes, reconnues par un grand nombre de personnes, y aurait-il besoin d’une telle conférence pour en débattre? [Al-‘Arifi] soutient que ‘certaines enseignantes ne sont pas aptes intellectuellement et donnent le mauvais exemple à leurs élèves à causes de leurs tenues vestimentaires’. Mais il ne parle pas de certains hommes qui sont aussi inaptes intellectuellement et de mauvais exemples par leur apparence.»

Shubakshi pousse sa critique du discours d’Al-‘Arifi, «qui prétend que ‘parmi les femmes ayant reçu leurs diplômes dans des universités occidentales, il y en a qui sont rentrées au pays pour propager des idées occidentales aux femmes saoudiennes […]’, oubliant qu’il y a un grand nombre d’hommes saoudiens issus des universités et des institutions locales qui nous ont imposé leurs idées néfastes et leurs opinions virulentes, semant la destruction et la dévastation au sein de la société […] et apportant la terreur et le massacre qui nous déchire actuellement. En suite, [Al-‘Arifi] accuse l’état d’avoir réintégré plusieurs femmes universitaires qui avaient été suspendu pendant quelques années pour avoir conduit une voiture. [Pourtant] la conduite est un point sur lequel la plupart des juristes des pays islamiques sont d’accord […] [pour dire] qu’elle est permise et non condamnable, mais [Al-‘Arifi] la considère comme une violation méritant punition […]» [6]

[L’opinion d’un] chroniqueur libéral: ‘que des promesses’

A propos des critiques d’Al-‘Arifi, le chroniqueur Raid Qusti écrit dans le quotidien saoudien Arab News: « Je trouve cela absurde que certains de ces conservateurs ou ultra conservateurs ont même été invités à participer à ce forum sur les droits des femmes, quand ils pensent que les femmes portant des abayas jusqu’aux épaules sont corrompues ou pécheresses. Je ne trouve pas que ces gens là aient grand chose à contribuer pour améliorer le statut des femmes dans notre pays. Mais je sais que beaucoup d’ultra conservateurs comme lui empoisonnent les esprits des jeunes garçons et filles dans nos écoles et nos universités avec leurs pensées peu profondes. De plus, ce sont eux qui sont responsables de mettre au point nos manuels scolaires au Ministère de l’éducation.»

Qusti termine sa chronique avec un avis pessimiste sur la capacité de la société saoudienne à résoudre ses propres différents et problèmes:

«Lorsqu’on n’est pas dans la dénégation, on fait des reproches. Et quand on n’est pas entrain de reprocher, on accuse les autres de mal faire. Et quand on ne fait pas ça, on plonge nos têtes dans le sable et on garde le silence sur les problèmes, en espérant que le Tout Puissant accomplira un miracle pour les faire disparaître.

Beaucoup des saoudiens avec lesquels j’ai discuté n’étaient pas optimistes sur le forum avant même qu’il ne débute. Ils disaient qu’après toute la campagne médiatique, [la conférence] finirait comme les deux précédentes. Telles bien d’autres choses débattues par le passé, leurs recommandations seront ajoutées à la longue liste de réclamations inscrites sur la liste d’attente: Réformes politiques, économiques, la nationalisation des services de taxi, changement desmanuels scolaires, la création d’institutions civiles, l’ouverture aux autres et la fin de l’hégémonie du seul point de vue, dégonfler la bureaucratie et ainsi de suite.

Le ministre des affaires islamiques a annoncé l’année dernière que le discours religieux dans le royaume doit changer. Mais son ministère n’a pas fait grand chose pour empêcher les imams de prêcher la haine dans nos mosquées. Ce ne sont que des promesses. Il n’est pas surprenant que le monde ne nous prenne pas au sérieux, puisque nous ne nous prenons pas au sérieux nous-mêmes.» [7]

La couverture médiatique: ‘le black-out’ puis ‘le tollé’

Les délibérations de la conférence ont été tenues à huis clos sans reporters pour couvrir leur déroulement. Dr Nura Al-‘Udwan, professeur à l’Université du roi Saud et membre du comité d’organisation, explique que «les participantes voulaient que les sessions soient closes à cause de la sensibilité des questions évoquées. Elles ont voté et décidé de garder les médias à l’écart.»

Nahid Bashtah répond dans le quotidien saoudien Al-Riyadh: «Comme beaucoup de femmes, j’attendais de lire les recommandations du dialogue national, mais je les ai lues dans le journal comme si je lisais n’importe quelle autre déclaration d’une conférence ordinaire, non celle d’une conférence que nous espérions porterait sur les problèmes des femmes en suggérant comment appliquer les décisions prises, pas un compte rendu éclectique publié [sans aboutissement] […] [Avant] le troisième dialogue national, j’attendais […] du secrétariat de la conférence qu’il prévoit, notamment, de lancer une campagne médiatique en avant des réunions pour corriger un petit peu les attitudes unilatérales de la société envers les femmes qui ne sont pas sanctionnée par l’islam. Mais en réalité, il y a eu un black-out médiatique total avant la réunion et un tollé médiatique pendant les réunions […]» [8]

Les progressistes saoudiens: ‘L’heure est venue pour les femmes de se lever et d’exiger tous leurs droits [naturels] accordés par le Créateur’

La conférence s’est terminée par une victoire des conservateurs. Les progressistes islamiques ont fait part de leurs appréhensions par rapport aux recommandations en les accusants d’avoir esquivé les questions centrales concernant les femmes. Par exemple, elles ont ignoré le droit des femmes à se déplacer au sein de l’Arabie Saoudite et de vivre dans un appartement ou un hôtel sans escorte masculine. Elles n’ont pas évoqué l’impossibilité des femmes à participer à plusieurs activités à titre égal aux hommes. Les critiques de la conférence prétendent aussi que la forme des recommandations était bien trop générale et vague, laissant place à de multiples interprétations, et que rien n’a été décidé en ce qui concerne leur application. Selon Dr Ibrahim Bin Abdallah Al-Dawish, professeur d’études islamiques, les recommandations de la conférence n’ont pas étaient à la hauteur des attentes: « J’espérais que les recommandations proposeraient des moyens pour leur mise en application par les autorités, mais il semble que cette discussion n’avait pour but que de promouvoir la culture du dialogue et non celle de l’action.» [9]

Le chroniqueur Zaki Al-Milad écrit dans le quotidien saoudien Okaz que les recommandations de la conférence se caractérisaient par la même «circonspection extrême qui domine l’approche générale aux problèmes des femmes». Ils ont souligné des principes indiscutables tels le rôle des femmes au sein de la famille et de la société et le droit légitime des femmes à se marier en accentuant le fait que les relations entre hommes et femmes doivent être basées sur le consentement et l’harmonie selon la Shari’a islamique. [10]

Dr Omar Baq’ar soutient que le «dialogue national» a manqué de réaliser les objectifs formulés par le pouvoir saoudien, à savoir énoncer une approche commune permettant aux femmes de jouer un rôle actif dans la société. Il attribue cet échec à l’existence d’une «approche traditionnelle radicale qui insiste sur la domination des points de vue religieux sur tout aspect de la vie des femmes, reléguant leur rôle au foyer, à l’éducation des enfants et au service de leurs maris.» [11]

Ceci dit, la discussion en elle-même et la participation des femmes ont engendré des réponses positives. ‘Abd Al-Muhsin Hilal écrit dans le quotidien saoudien Okaz qu’il pensait que la conférence était un événement historique, «non par son contenu mais parce qu’elle a osé soulever une question douloureuse ayant été exploité par de nombreuses personnes qui ne comprenaient pas bien en quoi elle consistait […] Il en résulte que la moitié de la société est paralysée et [le rôle de la femme] a été réduit à celui de femme au foyer sous de faux prétextes qui n’ont rien à voir avec l’Islam. Il est temps que la femme parle d’elle-même sans le parrainage d’un homme […] Il est temps pour la femme de se lever et de s’exprimer à l’exemple de la femme qu’Allah a entendu parler avec Son Messager [le Prophète Mohammed] et la femme qui a fait face au [calife] ‘Umar [Bin Al-Khattab] lorsqu’elle a vu qu’il dépossédait les femmes de leurs droits accordés par Allah. Il est temps pour les femmes de se lever et d’exiger tous les droits que le Créateur leurs ait accordé et qu’aucun mortel ne puisse leur enlever […]» [12]

‘Seuls les conservateurs peuvent effectuer un changement’

Dans une chronique intitulée «un dialogue d’hommes sur les femmes», l’ancien rédacteur en chef du quotidien londonien en arabe Al-Sharq Al-Awsat, Abd Al-Rahman Al-Rashed écrit que le dialogue national ayant eu lieu entre conservateurs et réformistes reflète le statut quo dans la société saoudienne:

«Le dialogue a montré que les étrangers avaient tord d’assumer que les restrictions imposées aux femmes étaient issues du gouvernement. Cela a prouvé à tous qu’elles étaient bien des restrictions sociales profondément ancrées et que les lois n’étaient simplement qu’une interprétation d’une réalité déjà présente […] Je conçois bien qu’il soit difficile pour un étranger de comprendre les traditions existantes, en particulier celles qui régissent la vie des femmes, telles devoir s’asseoir à l’arrière d’une voiture, mais c’est un mode de vie qui n’a rien à voir avec le monde au dehors des frontières, bien qu’elle soit devenue aujourd’hui un sujet de débat entre deux générations. Quoique j’imagine le changement inévitable un jour, je ne sais combien de temps ce mode de vie continuera car depuis les années soixante, il a été prédit qu’il ne durerait pas bien longtemps sous sa forme actuelle. Le jour viendra où les restrictions imposées aux femmes ne deviendront qu’un chapitre de l’histoire que l’on racontera comme des souvenirs […]»

Al-Rashad trouve une certaine volonté parmi les conservateurs à changer certaines de leurs positions en suggérant qu’ils soient les seuls capables d’effectuer un changement durable que le public puisse trouver admissible. Il prétend que «malgré l’opinion [courante] soutenant que les conservateurs s’opposent à tout changement et manquent d’ouverture dû à leur ignorance, ils démontrent une volonté de clarifier leurs positions sans suffisance […] Ils ont expliqué leurs positions avec tout le respect qu’il se devait à l’autre faction […] Leur prudence était ‘logique’ et non dogmatique, et donc apte à être réexaminée et même changée; […] ce sont eux qui peuvent amener le changement. Ce sont eux et non le gouvernement qui peuvent déterminer le destin de la nation sur des questions dont on a attendu une résolution depuis un demi-siècle. Il vaut mieux que la crise soit résolue par eux et sur la base de leurs positions afin d’induire les autres à l’accepter aussi […]» [13]


[1] C’est une recommandation importante vue qu’une partie de la discrimination contre les femmes est basée sur les traditions et les coutumes et non sur les lois de la Shari’a.

[2] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 15 juin 2004

[3] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 14 juin 2004

[4] Al-Hayat (Londres), 14 juin 2004

[5] Al-Hayat (Londres), 14 juin 2004

[6] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 15 juin 2004

[7] Arab News (Arabie Saoudite), 16 juin 2004

[8] Al-Riyadh (Arabie Saoudite), 17 juin 2004

[9] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 14 juin 2004; Al-Hayat (Londres), 15 juin 2004

[10] Okaz (Arabie Saoudite), 16 juin 2004

[11] Al-Hayat (Londres), 14 juin 2004

[12] Okaz (Arabie Saoudite), 16 juin 2004

[13] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), 16 juin 2004

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