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2 juin 2004
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La « débaasification » de l’Irak : avantages et inconvénients

Introduction

Le 18 avril 2003, peu après le début de l’occupation de Irak, l’Autorité provisoire de la coalition (APC) a donné pour premier ordre de destituer le parti Baath au pouvoir. Ce processus de «débaasification de l’Irak», comme il est communément appelé, s’inspire d’un programme similaire de «dénazification de l’Allemagne», mis en œuvre par les forces alliées après la défaite des nazis en 1945.

En Irak, la «débaasification» a impliqué le renvoi de centaines de milliers de fonctionnaires, d’enseignants, d’officiers de l’armée et de bureaucrates qui servaient le régime de Saddam Hussein. La grande différence entre la dénazification et la «débaasification» est que, contrairement aux membres du parti nazi qui, après la capitulation sans conditions de l’Allemagne, se sont retrouvés pour la plupart désarmés, les membres du parti Baath irakien sont restés armés et ont employé leurs armes à rendre la transition vers la démocratie pratiquement impossible. Il n’est donc guère surprenant que des efforts soient actuellement déployés pour inclure certains baasistes au système de gouvernement post-Saddam.

Le processus de «débaasification»

L’ordre n° 1 de «débaasification», émis par l’APC, a par la suite été inclus à une loi d’épuration (ijtithath) du parti Baath instituée par le Conseil gouvernemental irakien (CGI) en janvier 2004. Cette loi établit les procédures par lesquelles les anciens membres du parti Baath et les personnes impliquées dans des activités criminelles doivent être identifiées et limogées. Ces régulations ne s’appliquent toutefois pas au secteur privé. [1] Un Comité d’épuration du parti Baath a été créé par le CGI, sous la présidence du Dr Ahmed Al-Chalabi. En outre, chaque ministère a mis en place un comité similaire. Ces comités étaient chargés de considérer les cas de près de 30 000 dirigeants baasistes de tous niveaux, afin de déterminer leur degré de complicité avec les crimes du régime déchu.

Les responsables irakiens aiment à rappeler que l’objectif de cette loi était de déraciner le parti Baath en tant qu’entité politique, et non les baasistes en tant qu’individus – et certainement pas ceux qui avaient été forcés d’adhérer au parti pour protéger leurs maigres moyens de subsistance sans être pour autant impliqués dans des activités criminelles. L’hostilité manifestée à l’égard de certains membres du parti Baath était toutefois si forte que les comités de «débaasification» ont pu, à certains moments, ne pas appliquer la loi selon les procédures prévues. Selon le ministre de la Santé Dr Khudeir Fadhil Abbas, les nombreuses erreurs commises par les comités de «débaasification» à l’encontre d’individus innocents ont conduit un certain nombre de ministres à appeler à l’abolition de ces comités. [2] Toutefois, peu après que la loi d’épuration du parti Baath eut été établie, des centaines d’anciens responsables de l’armée et des services de renseignements ont fait la queue devant un commissariat de la ville de Mossoul, l’une des plus grandes villes sunnites irakiennes – et un foyer du baasisme -, pour signer leur désengagement du parti et dénoncer l’idéologie de ce dernier. [3]

Signes de changement

Face au problème de sécurité en Irak qui ne cesse de s’aggraver, l’APC a cherché des moyens de réintégrer les éléments du parti Baath à la nouvelle armée et aux nouveaux ministères. Selon des sources irakiennes, Al-Akhdar Al-Ibrahimi, envoyé spécial des Nations unies, a soulevé face au gouverneur civil de l’Irak, l’ambassadeur L. Paul Bremer, la question du limogeage de milliers d’enseignants, de professeurs d’universités, de docteurs et d’ingénieurs. Al-Ibrahimi aurait déclaré à Bremer que ces renvois étaient arbitraires et qu’ils ne faciliteraient pas le transfert de souveraineté fixé pour le 30 juin. Le premier signe de changement d’attitude vis-à-vis des membres du parti Baath a été une déclaration de Dan Senor, porte-parole de l’APC, selon qui l’enquête sur les personnes impliquées dans des crimes avance trop lentement et doit être réformée. [4]

Une chronique du quotidien londonien Al-Sharq Al-Awsat, de Fouad Matar, évoque le recours au parti Baath pour rétablir l’équilibre des pouvoirs. Matar estime que le retour du parti Baath dans une nouvelle configuration servira l’APC de deux manières: d’abord, en contenant la marée islamique montante en Irak, plus particulièrement celle déclenchée par l’ouléma chiite Moqtada Al-Sadr; deuxièmement, en signifiant aux partisans du parti Baath que leur parti n’est pas revenu au pouvoir grâce à la volonté populaire. Matar estime en outre que le retour de membres du parti Baath montrera que l’ambassadeur Bremer a conscience du fait que derrière le mouvement de résistance se trouvent des «généraux baasistes humiliés, de jeunes officiers en colère, des soldats déplacés, des intellectuels dispersés, des universitaires et des spécialistes», précisant que ce retour privera le mouvement de résistance de plusieurs de ses dirigeants et membres actifs. [5]

Le réintégration des baasistes

Un pas important vers la réintégration des anciens baasistes au gouvernement est venu d’une déclaration de l’ambassadeur Bremer affirmant qu’un grand nombre d’officiers ayant servi dans l’armée de Saddam Hussein seraient appelés à construire la nouvelle armée irakienne. Parallèlement, M. Bremer a annoncé la libération de 2500 prisonniers suite à l’examen de leurs cas par un comité spécialement nommé à cet effet deux mois plus tôt. Il a en outre annoncé que des milliers d’enseignants et des centaines de professeurs d’université ayant été démis de leurs fonctions pourraient bientôt réintégrer leurs postes et que «des milliers d’autres pourront commencer à toucher leurs pensions». [6] La réhabilitation de 10000 enseignants baasistes limogés un an plus tôt représente pour ces derniers un immense bonus économique. Le salaire d’un enseignant sous l’occupation est de 300 dollars par mois, alors qu’il était de 5 dollars par mois sous le régime de Saddam. [7] Cette décision a été suivie de celle, prise par le ministère de l’Electricité, de réhabiliter tous les anciens membres du parti Baath, autorisés à réintégrer leurs postes et à participer à la reconstruction du pays. [8]

Si la grande majorité des membres du CGI s’est élevée contre la nouvelle politique, l’APC s’est pour sa part montrée déterminée à inclure certaines personnalités du parti Baath au gouvernement, après consultation avec Al-Akhdhar Al-Ibrahimi. La nouvelle politique a également été motivée par le désir d’établir un nouvel équilibre entre la marée montante de l’orthodoxie chiite et les éléments laïques du précédent régime, et ce malgré la couleur politique de ces derniers. [9]

Rencontre avec des hauts gradés de l’armée

Peu de temps après la déclaration de Bremer sur la réintégration d’anciens officiers de l’armée à la nouvelle armée, le ministre irakien de la Défense, Ali Abd El-Amir Al-Alawi, a rencontré plus de cinquante anciens hauts gradés – au moins généraux de Brigade. Ils ont évoqué la structure de la nouvelle armée, qui comprendra trois divisions d’infanterie légère, soutenues par 500 hommes appartenant aux forces aériennes et 400 hommes dans la marine. Le service obligatoire sera aboli et l’armée sera composée de volontaires. [10]

Soutien des Etats arabes

Deux dirigeants du Moyen-Orient ont appuyé la réintégration des anciens éléments du parti Baath au gouvernement post-Saddam: le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Al-Cheikh Hamad Ben Jassim Ben Jaber Aal-Thani, membre de la famille au pouvoir; il a exhorté l’administration américaine à autoriser les anciens membres du parti Baath à participer au gouvernement du pays. [11] Le roi Abdallah de Jordanie a mis en garde contre les risques de guerre civile, appelant à prendre des mesures importantes et à reconsidérer la politique de «débaasification». [12]

Opposition à la réintégration du parti Baath

Les mesures prises pour réintégrer des éléments du régime Baath déchu n’ont pas toujours été les bienvenues, notamment par les groupes ethniques chiites et kurdes qui ont eu le plus à souffrir du précédent régime. Le quotidien Al-Moutamar, qui appartient au Congrès national irakien (dirigé par Dr Ahmed Al-Chalabi), a mené l’offensive contre cette initiative. Dans un éditorial du journal, Akram Al-Hamdani accepte à contre cœur de ne pas punir les membres du parti Baath forcés à l’époque de Saddam Hussein d’adhérer au parti pour conserver leurs emplois, leurs coupons de rations alimentaires ou l’électricité chez eux. La colère de l’éditorial d’Al-Moutamar se focalise contre ceux qui ont profité du régime et contre ceux qui ont mis en place les procédés répressifs du régime, les responsables de Halabja (où l’arme chimique a été employée) et des charniers. [13]

Récitant la même série de crimes commis par le parti Baath, le Parti islamique de la dawa a déclaré publiquement que le retour des baasistes avait mis en cause la crédibilité des slogans démocratiques des autorités occupantes, ne laissant au Parti de la dawa d’autre choix que de s’opposer à la décision de «re-baasification» afin d’éviter de revenir au cercle de la violence et de la contre-violence. [14]

La réintégration des officiers baasistes à l’armée a été le thème de ce qui a été qualifié de «rencontre orageuse» entre trois dirigeants chiites non-identifiés du CGI, l’ambassadeur Bremer et le général Ricardo Sanchez, commandant des forces de la coalition. La consternation des membres du CGI était à son comble après la décision des forces de la coalition de créer une brigade spéciale de l’armée (la Brigade Fallujah) sous le commandement du Général de division Jassim Mohammed Saleh Al-Mohammadi, qui appartenait à la Garde républicaine, aujourd’hui dissolue. Pour calmer leurs inquiétudes, les forces de la coalition ont placé le jour suivant le Général de division retraité Mohammed Latif au commandement de la Brigade Fallujah. Le Général Latif a étudié à l’académie militaire britannique et a passé plusieurs années dans les prisons de Saddam Hussein. [15] La Brigade Fallujah a été chargée de maintenir la paix et l’ordre à Fallujah qui s’est trouvée, pendant des semaines, au centre de confrontations armées entre des éléments du «mouvement de résistance» et les troupes américaines. [16] Pour Al-Chalabi, cet arrangement demeure odieux. Il s’est plaint que face aux alliés des Etats-Unis, incapables de se défendre, «les terroristes de Fallujah passent du bon temps, envoyant voiture piégée sur voiture piégée.» [17]

Bagdad a en outre été le lieu de manifestations organisées par le Conseil suprême de la Révolution islamique, dirigé par Abd El-Aziz Al-Hakim, également membre du CGI. [18]

La plus vive opposition à la «re-baasification» a toutefois été manifestée par le jeune ouléma rebelle Moqtada Al-Sadr. Dans un sermon du vendredi prononcé à la mosquée de Kufa, il a déclaré que les Américains s’efforçaient de réinstaller les baasistes aux commandes de l’Etat. «Je ne le permettrai pas», a-t-il assuré, ajoutant: «Leur fin viendra de la main des croyants». Selon lui, la décision de l’APC de rétablir les officiers de l’armée baasiste révèle «la haine des Américains envers le peuple irakien» et constitue «une récompense aux baasistes pour le cadeau offert à l’occupant: l’Irak.» [19]

Ironiquement, en réponse aux efforts de réintégration de ses membres, le parti Baath a confirmé le succès de la résistance dans sa confrontation avec les forces de la coalition, promettant des «frappes douloureuses» dans les mois à venir pour mettre fin à l’occupation de l’Irak. [20]

Conclusion

La violence et les attentats terroristes pourraient bien invalider le processus de transfert de pouvoir fixé au 30 juin. C’est pourquoi la réintégration d’éléments du parti Baath à l’armée, à la fonction publique et à l’éducation semble être inévitable en termes de «real politik», dans l’espoir qu’elle empêche l’Irak de sombrer plus profondément encore dans l’abîme de la violence et de la dislocation.

* Dr Nimrod Raphaeli est responsable du programme d’analyses économiques de MEMRI


[1] Al-Mada (Bagdad), le 11 janvier 2004.

[2] Interview du ministre de la Santé dans Al-Hayat (Londres), le 11 mai 2004.

[3] Al-Hayat (Londres), le 27 janvier 2004.

[4] Al-Zaman (Irak), le 23 avril 2004.

[5] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 1er mai 2004.

[6] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 24 avril 2004.

[7] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 17 mai 2004.

[8] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 20 mai 2004.

[9] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 25 avril 2004.

[10] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 30 avril 2004.

[11] Al-Zaman (Irak), le 4 mai 2004.

[12] Al-Hayat (Londres), le 18 mai 2004. En outre,Mme Son Kol Jabouk, membre turkmène du CGI ayant des contacts en Turquie, a déclaré que la «débaasification» a été source de nombreux problèmes Al-Hayat (Londres), le 25 avril 2004.

[13] Al-Moutamar (Bagdad), April 28, 2004.

[14] Al-Bayan (Bagdad), April 29, 2004.

[15] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), May 2, 2004.

[16] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), May 2, 2004.

[17] Al-Moutamar (Irak), May 19, 2004.

[18] Al-Zaman (Irak), May 9, 2004.

[19] Al-Qods Al-Arabi (Londres), April 30, 2004.

[20] Al-Qods Al-Arabi (Londres), May 3, 2004.

Voir aussi
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