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12 May 2004
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Une princesse saoudienne réagit aux accusations d’antisémitisme dirigées contre la famille royale d’Arabie Saoudite

Suite à l’attentat du 1er mai 2004 à Yanbou, en Arabie Saoudite, Abdallah, prince héritier d’Arabie Saoudite, a déclaré au cours d’une réunion de dignitaires diffusée sur la télévision saoudienne, que «le sionisme se trouve derrière les actions terroristes qui frappent le Royaume (…) J’en suis sûr à 95%.» [1] Quelques jours plus tard, au cours d’un entretien où il lui a été demandé de commenter cette affirmation, le prince Saoud Al-Faisal, ministre saoudien des Affaires étrangères, a déclaré: «Ce n’est un secret pour personne que des éléments sionistes extrémistes sont engagés dans une vulgaire campagne contre le Royaume, répandant des mensonges et encourageant l’hostilité à l’encontre du gouvernement saoudien (…) Les opérations terroristes actuelles servent les intérêts des éléments sionistes extrémistes, ce qui signifie qu’ils [les auteurs des attentats et les éléments sionistes] partagent des intérêts communs.» [2] L’ambassade d’Arabie Saoudite à Washington D.C. a également affiché les remarques du ministre saoudien des Affaires étrangères selon lesquelles les sionistes seraient à l’origine du terrorisme en Arabie Saoudite. [3]

Selon les rapports de médias, les responsables de l’Administration Bush ont été «stupéfaits» des commentaires du prince héritier Abdallah. Le 5 mai, James Oberwetter, ambassadeur des Etats-Unis en Arabie Saoudite, a rencontré le prince Saoud Al-Faisal, ministre saoudien des Affaires étrangères, au sujet de ces commentaires; un responsable américain rapporte que «l’échange n’a pas été très fructueux». [4] En outre, Tom Lantos, membre du Congrès et du Comité de la Chambre des députés pour les relations internationales, a tenu les propos suivants face à la chambre des députés: «(…) Quel outrage! Quelle énorme hypocrisie! (…) Deux ans et demi après les attentats du 11 septembre, l’Arabie Saoudite n’est toujours pas capable de se regarder dans la glace et d’affronter la vérité. Sa propre idéologie extrémiste ronge la société saoudienne et exporte ces dommages dans d’innombrables autres pays. Quelle ironie [d’entendre] Abdallah accuser le sionisme, quel que soit le sens qu’il donne à ce terme, alors que le royaume saoudien enseigne à sa jeunesse la haine des chrétiens, des Juifs et de la civilisation occidentale (…) J’exhorte le prince Abdallah à retirer ses propos absurdes et écœurants, et à présenter ses excuses (…)» Le sénateur John Kerry, candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis, a lui aussi condamné les propos du prince comme étant des «commentaires antisémites outranciers.» [5]

Dans un article du quotidien saoudien Arab News, édité en anglais, la princesse Fahda bint Saoud réagit à un article de Steven Stalinsky, directeur exécutif de MEMRI, publié le 21 avril 2004. Voici l’article de Fahda, suivi de l’article de Steven Stalinsky:

La princesse saoudienne Fahda: «Campagne anti-saoudienne: assez, c’est assez»

«Steven Stalinsky, directeur exécutif de l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient, a publié un article intitulé ‘Le traitement royal, c’est-à-dire l’antisémitisme’.

Il débute ainsi son article: La famille royale d’Arabie Saoudite est la première à adopter une position extrême de haine à l’encontre des Juifs (…), qui influence le système éducatif et les médias du Royaume, et en conséquence sa politique étrangère.

Il cite ensuite des exemples de déclarations et de politiques menées par les dirigeants de ce pays depuis sa naissance, toutes contre les Juifs et donc antisémites. Par souci de clarté, certains faits doivent être rappelés. D’abord, l’auteur de l’article devait être fort pressé de le publier, vu que ses références sont un ensemble de bouts d’articles sortis de leur contexte.

Deuxièmement, il a oublié de mentionner que le fondateur du Royaume d’Arabie Saoudite s’était personnellement engagé sur la question de la Palestine. Cet engagement a façonné la politique étrangère du Royaume; la question [de la Palestine] a été soulevée lors de la première rencontre historique entre le roi AbdoulAziz et le président Roosevelt en 1945, où ce dernier avait promis de faire cesser l’émigration de Juifs en Palestine et de ne pas mettre en danger la position des Palestiniens, promesse qu’aucun des présidents américains n’a tenue, mais qui a été retenue par tous les rois saoudiens au pouvoir après leur légendaire ancêtre. Une autre promesse a été faite par l’Arabie Saoudite en 1946, lors de la création de la Ligue arabe en Egypte: les Etats arabes ont déclaré qu’à partir de ce jour, la question palestinienne ne concernerait pas uniquement les Palestiniens, mais tous les Arabes.

L’Arabie Saoudite a chèrement payé pour pouvoir tenir cette promesse dans et en dehors de ses frontières, et le résultat est ce que nous pouvons constater aujourd’hui: une campagne de diffamation à l’étranger pour pousser ce pays à abandonner son engagement envers les Palestiniens.

Il aurait été plus juste d’affirmer que la population d’Arabie Saoudite, représentée par ses dirigeants, est effectivement anti-sioniste, mais pas antisémite. Le Dr Alfred M. Lilienthal, qui a rencontré le roi Saoud à Riad en 1955 (www.alfredlilienthal.com/kingandi:htm), indique dans un article publié dans le Washington Report on Middle-East Affairs que l’anti-sionisme ne devrait pas être assimilé à l’antisémitisme, idéologie raciste dirigée contre les Juifs en tant que Juifs, pas plus que le sionisme, mouvement politique établi pour reconstituer les Juifs en nation, ne devrait être assimilé au judaïsme. Le Dr Lilienthal, qui fut le deuxième Juif à avoir rencontré un roi saoudien, écrit ensuite: Les termes ‘antisémitisme’ et ‘antisémite’ sont, en réalité, des appellations erronées. Les Juifs ne représentent pas plus de 10% des sémites dans le monde. La majorité écrasante des sémites est arabe. En outre, la plupart des Juifs d’aujourd’hui ne pourraient pas faire remonter leur descendance jusqu’en Terre sainte et ne sont donc pas de vrais sémites. 90% des Juifs dans le monde descendent de convertis au judaïsme, principalement des Khazars [qui vivaient] dans le sud de l’ancienne URSS. Je pense que Steven Stalinsky en fait partie. En fait, ce sont les sionistes qui se sont montrés antisémites, sur la Terre sainte de Palestine jusque dans le cadre du mouvement mondial contre les musulmans et les Arabes, qui forment 90% des sémites. Cet article [de Steven Stalinsky] le prouve bien.

En outre, Israël et l’Arabie Saoudite ne se reconnaissent pas mutuellement et n’ont pas de relations diplomatiques. Dès lors, comment chacun de ces Etats est-il censé traiter les citoyens de l’autre Etat?

Parallèlement, les Juifs, qui sont citoyens d’autres pays, comme les Etats-Unis, et qui travaillent pour leurs gouvernements, ont toujours été les bienvenus en Arabie Saoudite, conformément aux normes diplomatiques.

Au sujet des déclarations du prince Nayef, ministre de l’Intérieur, que Stalinsky cite dans son article, il n’est pas possible de nier que les attentats du 11 septembre ont profité aux intérêts des sionistes plus qu’à aucun autre groupe. Quelqu’un oserait-il prétendre le contraire?

Quant aux propos du prince Sultan, accusant les membres juifs du Congrès d’être les premiers à exercer des pressions dans l’intérêt d’Israël, pourraient-ils être démentis? Si le lobby pro-israélien n’avait pas d’influence sur les médias américains, les Etats-Unis ne privilégieraient pas les intérêts et l’amitié d’un petit pays comme Israël au détriment de [celle d’] 1.5 milliard de musulmans. Et Israël ne recevrait pas une aide plus importante que (presque tout) le reste du monde réuni.

De plus, les rois saoudiens ne peuvent être accusés d’antisémitisme: ils ne peuvent être contre eux-mêmes et leur peuple.

Les rois saoudiens ont été éduqués par leur père, le roi Abdoul Aziz, pour devenir des politiciens expérimentés dans la région et combattre l’injustice où qu’elle se trouve. Et ils en paient le prix. La stabilité de ce pays est minée par des forces hostiles, ce qu’a confirmé le prince héritier Abdullah après les attentats de Yanbou.» [6]

La famille royale saoudienne et les Juifs

Le 21 avril 2004, Steven Stalinsky publiait l’article suivant sur la famille saoudienne et l’antisémitisme:

«Certains membres influents de la famille royale ont été les premiers à adopter des positions extrêmes de haine à l’encontre des Juifs, exerçant leur influence sur le système éducatif, la presse, les mosquées, la politique étrangère et intérieure du Royaume.

S’efforçant pour la première fois d’attirer les touristes dans le pays, la commission touristique d’Arabie Saoudite, dirigée par le prince Sultan Ben Abd El-Aziz, a lancé un site en mars 2004, où étaient énumérées les personnes interdites d’entrée au Royaume: «Les personnes détenant des passeports israéliens ou celles dont le passeport porte un tampon indiquant un séjour en Israël; celles qui, dans leur apparence et leur comportement, ne respectent pas la tradition saoudienne ; les personnes sous influence [alcoolique]; les Juifs.’

Nail Al-Jubeir, porte-parole de Washington à l’ambassade d’Arabie Saoudite , s’est dit ‘stupéfait’ du site, alors que le prince Bandar Ben Sutlan, ambassadeur d’Arabie Saoudite aux Etats-Unis, s’est déclaré ’embarrassé’. Selon un communiqué de l’ambassade d’Arabie Saoudite, ‘l’information sur le site n’était pas exacte et a en conséquence été retirée’.

Le prince Sultan, père de l’ambassadeur, qui remplit la fonction de secrétaire général à la commission du tourisme, a déclaré que la controverse ‘a pris une dimension disproportionnée’ dans la presse américaine qui cherche à décrire le Royaume comme étant antisémite. Il a ajouté: ‘(…) Cela contribue à la campagne de diffamation dont le but est de ternir l’image de l’Arabie Saoudite.’

Le prince Sultan, qui est aussi l’adjoint du vice-Premier ministre, ministre de la Défense et de l’Aviation et l’Inspecteur général en Arabie Saoudite, a émis des déclarations contre les Juifs pendant plusieurs années. A l’issue d’une cérémonie intervenue à l’Institution publique d’Arabie Saoudite pour les Industries militaires en juin 2000, le prince Sultan a déclaré, en réponse à une question du quotidien saoudien Al-Sharq Al-Awsat: ‘C’est assez de voir des membres du Congrès porter des yarmoulkes juifs pour expliquer les accusations portées contre nous.’ Selon Al-Hayat, qui a également rapporté l’incident, le ministre aurait interrompu un journaliste en ces termes: ‘Dites ‘membres juifs du Congrès’. Cela nous suffit de voir sur les photos certains membres du Congrès porter des yarmoulkes juifs. Cela nous suffit.’ Plus récemment, le site Internet de la famille royale saoudienne, Aïn-Al-Yaqeen, a cité le Prince Sultan évoquant les initiatives de réforme américaine dans son numéro du 26 mars au 3 avril, expliquant que la presse américaine, qui se trouve ‘sous influence juive’, utilise l’initiative pour approfondir le fossé entre les pays arabes et l’Amérique.

Le frère du prince Sultan, ministre saoudien de l’Intérieur, le prince Nayef Ben Abd El-Aziz, a aussi émis des accusations contre les Juifs. Dans ce qui est depuis devenu une interview connue, Aïn-Al-Yaqeen rapportait, un an après les attentats du 11 septembre, les propos du prince Nayef où ce dernier expliquait que les Arabes n’étaient pas impliqués dans les attentats du 11 septembre : ‘Nous mettons de gros points d’interrogation et demandons qui a commis les événements du 11 septembre et qui en a profité. Qui a profité des événements du 11 septembre? Je pense qu’ils [les sionistes] en sont à l’origine.’

Les rois saoudiens sont aussi connus pour avoir adopté des opinions antisémites extrêmes. La princesse saoudienne Fahda Ben Saoud Ibn Abd El-Aziz, décrite comme étant ‘la fille du roi Saoud et l’historienne du règne de son père’, publie de temps en temps dans la presse saoudienne des articles sur les théories de complot contre les Juifs et l’Amérique. Elle a affirmé que les opinions de son père sur les Juifs et l’Etat juif inspiraient encore le monde arabe et musulman. Dans l’un de ses articles, elle relate que le roi Saoud qualifiait l’Etat juif de maladie mortelle inacceptable par les Arabes: ‘(…) Le Roi Saoud a fait le bon diagnostic: ‘La menace sioniste est comme un cancer: ni la médecine, ni la chirurgie ne sont de la moindre utilité.’ Cette affirmation du roi avait pour objectif de souligner que les Arabes n’acceptent pas, et n’accepteront pas, un Etat israélien chez eux .’ L’article ajoute que sous la direction du roi Saoud, le représentant saoudien aux Nations unies a appelé les Nations unies à créer une agence ‘pour aider à réinstaller les Juifs [actuellement en Israël] dans leurs anciens foyers européens.’

Le roi Faisal, aujourd’hui disparu, est aussi connu pour ses propos antisémites. Il a déclaré au magazine égyptien Al-Musawwar en 1972: ‘Alors que je me trouvais en visite à Paris, la police a découvert cinq enfants assassinés. Leur sang avait été extrait, et il s’est avéré que des Juifs les avaient abattus pour les vider de leur sang et le mélanger au pain qu’ils mangent en ce jour.’

La haine de la famille royale d’Arabie Saoudite à l’encontre des Juifs influence la jeune génération. Le prince saoudien Amr Mohammed Al-Faisal publie fréquemment dans la presse saoudienne des articles mettant les Juifs des Etats-Unis en garde contre le fait que les Américains finiront par se retourner contre eux. Dans un article, il déclare: ‘Chers cousins, si vous entendez un claquement dans deux ou trois ans, ce sera probablement le bruit du piège qui se referme sur vos nuques. Vous aurez été prévenus.’

Etant donné que la famille royale d’Arabie Saoudite exerce son contrôle sur la presse, les mosquées et les manuels scolaires du pays, elle est clairement responsable du fait que l’hostilité aux Juifs soit aujourd’hui considérée comme caractéristique du Royaume.»


[1] Saudi 1 Television , le 2 mai 2004

[2] Al-Watan (Arabie Saoudite), le 5 mai 2004

[3] Le site de l’ambassade d’Arabie Saoudite: http://www.saudiembassy.net/2004News/News/NewsDetail.asp?cIndex=3569 .

[4] Newsweek , le 5 mai 2004

[5] New York Sun , le 21 avril 2004; National Review Online, le 28 avril 2004

[6] Arab News (Arabie Saoudite), le 6 mai 2004

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