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6 April 2004
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La Syrie arrête un journaliste accusé d’avoir condamné le parti Baas

Le 23 mars 2004, le journaliste syrien Mohammed Ghanem d’Al-Raqa, ville du Nord de la Syrie, a été arrêté par les forces de sécurité militaires syriennes suite à la publication d’un article condamnant le parti Baas. [1] La nouvelle de l’arrestation de Ghanem, directeur du site SyriaMirror, a été affichée sur le site par son fils MahlebMohammed Ghanem. Mahleb a en outre demandé à tous les lecteurs d’envoyer des lettres de solidarité réclamant la libération de son père à : ghanm1@scs-net.org

L’article de Ghanem a paru peu après les émeutes des résidents kurdes de Syrie dans la région d’Al-Hasaka, début mars 2004. Ces émeutes ont été durement réprimées par les forces de sécurité syriennes, occasionnant la mort de dizaines de manifestants.

Selon Ghanem, cette répression par la force – pratique courante des vétérans baasistes – a reçu le concours de membres des tribus du Nord-Est de la Syrie qui collaborent régulièrement avec le parti Baas.

Ghanem est un journaliste indépendant de l’opposition, qui s’exprime aussi bien contre le parti au pouvoir que contre les partis d’opposition, qu’ils soient islamistes, nationalistes ou de gauche. Ses articles sont publiés sur Internet et paraissent aussi dans certains journaux arabes, tels Al-Kaleej et Al-Bayan, édités aux Emirats arabes unis.

Voici quelques extraits de ces articles: [2]

«Je suis le Baas, et mort à ses ennemis; Arabe, Arabe, Arabe»

«Ils massacrent les Kurdes […] Je ne sais pourquoi, mais lorsque je deviens le témoin, en tant que citoyen arabe syrien – que je ne suis pas particulièrement fier d’être –, du massacre de nos frères kurdes dans les régions d’Al-Hasaka, Al-Raqa et Alep, historiquement regroupés sous l’appellation ‘Al-Jazira’, je me rappelle le chauvinisme des Bédouins arabes du [parti] fasciste Baas, et la menace qu’ils représentent pour l’unité nationale syrienne.»

«En tant que citoyen libre et indépendant, j’ai fait appel au président Bashar Al-Assad, lui demandant de ne pas tomber dans le piège posé par les disciples de [Michel] ‘Aflaq. [3] J’ai écrit des centaines d’articles, aussi bien sérieux que moqueurs, sur l’apparition d’une nouvelle disposition de la langue arabe telle qu’elle est employée par le parti baasiste et des méthodes de ce dernier – méthodes que le défunt président Hafez Al-Assad avait interdites. J’ai nom mé ces méthodes d’après Michel ‘Aflaq et Tikrit.» [4]

«Suite à l’autorisation de rentrer en Syrie accordée aux meurtriers d”Aflaq et Tikrit, certains penseurs fascistes du [parti] Baas ont commencé à parler de ‘la pensée d”Aflaq’, lequel écrit comme un écolier – et quiconque désire une preuve de cela n’a qu’à consulter le livre d”Aflaq, ‘Sur le chemin du Baas’.»

«Apparemment, le sang des Irakiens n’a pas suffi aux [Bédouins arabes], qui sont venus boire, jusqu’à l’ivresse, le sang des Syriens, à commencer par celui des Kurdes. Je ne sais pourquoi cela me rappelle une phrase de la chanson chauvine et fasciste du parti Baas […] qui décore les murs de ses bureaux et des ministères du gouvernement:’Je suis le Baas, et mort à ses ennemis. Arabe, Arabe, Arabe’.»

«Effectivement, le (parti) Baas arabe est bien arabe, [et il agit] conformément à sa nature et ses bannières; il n’est donc pas surprenant que ses ennemis soient morts. (Les Bédouins arabes massacrent les Kurdes aujourd’hui, et demain, Allah sait qui ils massacreront.) Est-il vraiment surprenant [de découvrir] que le parti porteur d’une telle devise, en plus de centaines d’autres devises polluées, chauvines et fascistes, perpètre des tueries comme les Bédouins arabes sacrifient [leurs moutons]? Les Bédouins arabes sont les plus impies et les plus hypocrites des hommes.» [5]

«Le chant du parti Baas mentionné plus haut se poursuit comme suit:’Mort à tous ceux qui ne sont pas arabes’. Ces mots ne sont pas seulement contraires aux lois humaines et humanistes; ce parti – le parti de la ‘mort à’, non content de défier la Charte des Nations unies et la Convention des Droits de l’Homme, se place au-dessus des lois écrites de l’humanité et de toutes les coutumes humaines, de la création du monde à nos jours. Le parti Baas, chauvin et hyper-arabe, parti des bergers et des foules, se place aussi au-dessus des lois divines, en défiant le saint Coran […]»

«Les meurtriers du Baas, qui volent le pain [de la bouche] du peuple, les pillards de la liberté, qui ont transformé la patrie en un enclos et une ferme pour eux-mêmes et leurs familles, collaborent avec les Bédouins arabes arrivés en Syrie il y a peu de temps – il y a entre 75 et 200 ans; les premiers venus sont arrivés sous le règne ottoman. Ils sont venus ravir la terre et le peuple et collaborer avec tous les tyrans fascistes, à commencer par les anciens nassériens chauvins devenus baasistes.»

«Demandez aux habitants d’Irak, aux fils des membres de la Garde Républicaine, aux services de renseignement de Saddam, aux fils de ceux qui ont massacré, volé et violé les Irakiens, les chiites, les Kurdes sunnites, les Turcs des deux factions [chiite et sunnite], les Assyriens, les Chaldéens, les Arméniens, les Sabéens, les Yazidis, et toutes les autres ethnies et religions représentées au sein du peuple irakien.»

«C’est ainsi que les successeurs d’Aflaq en Syrie ont réussi à impliquer le pays et la patrie, mais ils visaient à impliquer le président [Bashar Al-Assad] lui-même aux bains de sang des Kurdes, comme ils l’ont fait autrefois avec Assad [père], lors de la tragédie de Hamat.» [6]

«Par Allah, si l’affaire avait été entre les mains des patriotes [syriens] et des personnes zélées dans leur loyauté [à la patrie], il n’y aurait pas une goutte de sang propre en Syrie. Mais les fascistes d’Aflaq ont accepté les tribus bédouines du régime de Saddam Hussein en Syrie […]

‘Baasistes, vous entraînez la Syrie dans un abîme, dans un bain de sang’

«Le sang engendre le sang […]»

«Baasistes, vous entraînez la Syrie dans un abîme, un bain de sang, qu’aucun Syrien ne souhaite […] Baasistes, [sachez que] la Syrie n’est pas le bien des Arabes du désert venant de la péninsule du pétrole, [c’est-à-dire] de ceux qui se servent sans rien offrir […] Le parti Baas a pour devise: ‘ Le pétrole arabe aux Arabes’, et tous les Baasistes complètent le slogan avec la formule: ‘Et rien aux Kurdes’.»

«Il existe quelques têtes brûlées [actuellement] en fin de parcours, des vieillards usés à qui il ne reste plus que la haine dans laquelle ils ont grandi. Ils essaient d’entraver la vue de l’opticien [le président syrien, Bashar Al-Assad] lui-même, en lui servant de fausses cartes. Ils le poussent à accepter leurs solutions sécuritaires meurtrières, cherchant à l’impliquer dans le massacre des Kurdes.»

«La théorie des hyper-Arabes fascistes, selon laquelle les Kurdes seraient venus de l’extérieur, est un sale mensonge. Ce sont les Arabes du désert qui sont venus de l’extérieur. Les Kurdes, en tant que citoyens syriens, ont le droit d’étudier leur propre langue et de gérer eux-mêmes leurs propres affaires – leurs rites, leurs congés, leurs coutumes et leurs traditions. Ils sont les plus anciens habitants de la Syrie, présents au moins depuis le temps de la dynastie Ayoubi. [7] La répression de n’importe quel groupe ethnique ou minorité leur donne, par la loi et la coutume, le droit à la protection. »

« Le message de la démocratie, de la liberté et de la légalité fait du peuple syrien une grande famille. La voix de l’hyper-Arabe chauvin est grinçante, car c’est une voix qui va à l’encontre du cours de l’histoire, qui ne voit pas que les choses changent.»

«L’attaque des Baasistes fascistes contre nos frères kurdes, des êtres humains comme nous, fidèles à la Syrie, marque le début de la chute de toute la patrie. L’agression et la conspiration des tribus bédouines arabes à l’encontre de nos frères kurdes – leurs tueries, le sang versé, l’argent pillé, les maisons et les propriétés incendiées à Ras Al-‘Ayn, ‘Amouda, Qamishli, Al-Hasaka, ‘Afarin, Alep, Damas, et partout où il y a des Kurdes – sont des opérations qui doivent être condamnées; les autorités doivent poursuivre les auteurs [de ces crimes], les fils malveillants de Saddam, les disciples d’Aflaq, et ceux qui les couvrent.»

«Les interviews ridicules ‘d’éléments de la sécurité’ par la télévision syrienne ne sont d’aucun secours. Une véritable action patriotique pourra ouvrir le dialogue avec le peuple kurde – par des voies nationales et politiques et avec l’aide de la présidence syrienne, tout en ignorant l’intervention du fascisme et de la Vielle Garde, dominée jusqu’à l’obsession par le concept de ‘mort aux ennemis’. Cette mort en question est une invitation ouverte au massacre de celui qui pense différemment, qui agit différemment et qui appartient à un groupe différent.»

«Nous devons choisir entre dire la vérité ou mener notre patrie en enfer. La politique d’arabisation et d’expulsion dans [la région] syrienne d’Al-Jazira est une politique explicite de terrorisme chauvin, une politique qui commet des crimes de la même façon qu’Israël, qui judaïse [ses territoires] en en expulsant les Palestiniens. L’arabisation est [tout simplement] l’envers de la judaïsation. C’est le racisme sioniste en habit arabe.»

«Allah, j’ai dit [la vérité] et je n’ai pas gardé le silence au sujet du péché.»

«Allah, j’ai lancé un avertissement.»

«Allah, je suis lavé [du péché que j’ai combattu].»

«Les Arabes baasistes du désert massacrent nos frères kurdes – Allah, Tu en es témoin!»


[1] Akhbar Al-Sharq (Syrie), 24 mars 2004

[2] http://www.syriamirror.net/modules/news/article.php?storyid=1038 , le 17 mars 2004

[3] Michel ‘Aflaq (1910-1989) a créé et présidé le parti Baas pendant les années 1940.

[4] Le lieu de naissance de l’ancien dirigeant irakien Saddam Hussein.

[5] Le Coran 9: 97

[6] Selon les Frèresmusulmans, 25000 activistes et partisans des Frères musulmans ont été massacrés par le régime syrien à Hamat en 1982.

[7] La dynastie sunnite qui a dirigé le territoire entre la Syrie du Nord et l’Egypte au 12ème et 13ème siècles. Son membre le plus reconnu fut Salah Al-Din Al-Ayoubi (Saladin), qui a vaincu les croisés.

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