Le sermon du vendredi [1] 12 mars 2004 à la mosquée du cheikh Ijlin de Gaza a été donné par le cheikh Ibrahim Mudeiris, employé du ministère des cultes de l’Autorité palestinienne. En voici quelques extraits : [2]
La bataille de la vérité contre le mensonge
«(…) Depuis qu’Allah a créé la vie, celle-ci consiste en un conflit entre la vérité et le mensonge, une bataille continue entre le bien et le mal, une lutte incessante entre les bons et les mauvais. Sur cette terre sainte, nous sommes témoins d’un chapitre de cette bataille: le combat que se livrent la vérité et le mensonge. Nous sommes les bons, le peuple de la vérité, qui la défendons avec notre âme et notre sang. Nous défendons nos droits, nous défendons notre terre et nos lieux saints. Face à cela, nos ennemis sont les mauvais, un peuple de mensonge qui se bat avec l’épée du mensonge. Nous les battrons, parce que la victoire appartient à la vérité, à la grâce d’Allah.»
Les Juifs devaient être anéantis
«Ô serviteurs d’Allah, l’histoire se répète. Le Prophète [Mahomet] est entré à Médine pour y établir un Etat islamique. Mais il y a trouvé des serpents répandant leur venin parmi les tribus arabes afin de détruire leurs [liens de] parenté et de semer la guerre entre les Arabes et les frères [les musulmans].
Quand le Prophète a vu dans quelle situation se trouvaient les Arabes, il a compris qu’ils ne pourraient pas établir l’Etat islamique (…) Regardant autour de lui, il a vu les flammes des dissensions internes enflammer les tribus arabes. Frère contre frère, tribu contre tribu.
En enquêtant sur la raison de ces guerres civiles, il a découvert que les Juifs en étaient la cause. Ce que le Prophète a vu de pire était la guerre qui sévissait entre les tribus d’Aw et de Khazraj. Cherchant la cause de cette grande guerre opposant les deux tribus les plus importantes, il a découvert qu’un Juif en était à l’origine. Un Juif nommé Chas semait le feu et les dissensions internes entre les Aw et les Khazraj.
Il fallait au Prophète un bon plan pour établir l’Etat islamique. Il a élaboré un plan en deux étapes: d’abord instaurer la paix entre les Arabeset la fraternité entre les musulmans (…) Puis le Prophète a du s’occuper de la présence juive à Médine, présence qui rend impossible la création d’un Etat islamique.
Le Prophète a reçu un ordre du Seigneur des cieux et de la terre, qui connaît la nature des Juifs, lesquels se repaissent à jamais du feu de la guerre civile et de la propagation de leur venin parmi les frères, les musulmans, et les amis. Allah lui a demandé de former un plan pour régler [le problème de] la présence juive à Médine.
Le Prophète n’a pas pu se battre immédiatement contre les Juifs après avoir émigré à Médine, parce que sa sécurité et la situation militaire, politique et économique ne lui permettaient pas de mener, à cette époque, de guerre contre les Juifs.
Le Prophète s’est occupé de la présence juive en trois temps: d’abord au plan politique. Il faut pouvoir traiter avec les Juifs au plan politique pour se défendre du mal qu’ils génèrent. Le Prophète a traité avec eux au niveau politique, a signé des pactes avec eux, tout en sachant pertinemment qu’ils sont sans pitié à l’égard des musulmans, mais il fallait passer par là. Ô serviteurs d’Allah, il fallait passer par cette étape politique pour renforcer les musulmans, parce que les guerres affaiblissent les musulmans s’ils ne sont pas suffisamment forts dès le début. Dans un deuxième temps, qui fut plus difficile pour les musulmans, il a fallu tolérer les dégâts occasionnés par les Juifs, qui ont une fois de plus entrepris d’enfreindre les pactes et de répandre leur poison parmi les musulmans (…)
Puis a eu lieu la grande bataille de Badr, au cours de laquelle les musulmans se sont renforcés. Ce qui a conduit à la troisième étape, qui consistait à régler [le problème de] la présence juive à Médine. Nous vous avons longtemps tolérés, descendants des singes et des porcs! Nous vous avons longtemps tolérés. Puis les versets de Badr sont tombés, ordonnant au Prophète de combattre les Juifs (…) Les Juifs vivaient dans des forteresses et formaient diverses tribus. Le Prophète a dit: ‘Par Allah, je crains la tribu de Qaynuqa’, ce qui signifie: ‘Je crains les dissensions internes qu’ils provoquent.’ Nous devons commencer par donner une leçon à la tribu de Qaynuqa pour dissuader ceux qui la commandent (…)
Le fait de se mélanger aux Arabes a doté les Juifs d’une caractéristique arabe: le courage. Loué soit Allah. Imaginez: les Juifs de Qaynuqa étaient les Juifs les plus courageux de Médine parce qu’ils étaient mêlés aux Arabes. Ils ont acquis ce courage de leurs voisins arabes. Ainsi, il n’y avait pas d’autre choix que de commencer par les plus forts parmi les Juifs, afin de donner une leçon à leurs disciples: les Juifs de Khaybar, la tribu de Nadhir [Banou] et les autres Juifs de Médine.»
Les mauvaises actions des Juifs ont conduit à leur chute
«Puis a eu lieu un incident qui a représenté un tournant quant à la présence juive à Médine. Ce sont eux qui ont commencé! Ils portent la responsabilité de leurs actes malveillants et du venin qu’ils ont répondu en plein cœur de Médine. Une femme musulmane était partie vendre quelque chose à la tribu de Qaynuqa. Ils lui ont demandé de se découvrir le visage, ce qu’elle a refusé de faire. Cette musulmane a refusé de se découvrir le visage devant des Juifs. Après avoir terminé sa vente, elle s’est assise auprès d’un bijoutier juif, qui a attaché par derrière l’extrémité de son habit, de sorte qu’en se relevant, son visage – selon certains -, ses jambes, – selon d’autres -, ont été dévoilés. Elle s’est mise à appeler au secours en criant et pleurant. Alors est arrivé un noble musulman, qui n’a pas pu supporter l’humiliation de cette femme. Il s’est levé pour défendre l’honneur de cette musulmane, a brandi son épée et a frappé le Juif, le petit bijoutier. Il l’a frappé et tué. La tribu de Qaynuqa a alors abattu le musulman. Ils ont tué ce musulman qui avait défendu l’honneur d’une musulmane.
[Le Prophète] a préparé son armée et est parti vers [la tribu de] Qaynuqa. Il l’a assiégée pendant quinze jours, jusqu’à ce qu’ils se rendent. Le Prophète n’a accepté leur capitulation qu’à la condition que tous leurs hommes soient tués et que seuls les enfants et les femmes aient la permission de quitter Médine.
L’hypocrisie a joué son rôle: Abdallah Ben Ubai, qu’Allah le maudisse, a demandé à ce qu’ils soient épargnés. Le Prophète voulant éviter les dissensions internes parmi les musulmans, a dit: ‘J’accepte, à condition qu’ils quittent Médine.’ Le Prophète les a expulsés de Médine, afin de donner une leçon aux autres. Ce fut là la première leçon administrée aux Juifs de Médine. Par la suite, il y a eu beaucoup d’autres leçons.
Nous n’avons pas le temps de parler des autres tribus juives. Mais nous devons retenir la leçon de l’expulsion des Juifs de Médine. Tel fut le choix stratégique du Prophète: ‘Combattez-les, Allah les torturera.’ Et aussi: ‘Préparez contre eux [toute] la force et les cavaliers dont vous disposez.’»
Les Juifs cherchent à conquérir l’Arabie Saoudite
«Aujourd’hui, les Juifs vengent incontestablement leurs ancêtres, les fils des singes et des porcs. Certains extrémistes juifs réclament aujourd’hui leur propriété à Médine. Certains ont même demandé à être enterrés à l’extrémité sud de la Palestine. Sur son lit de mort, le borgne Dayan a demandé à ce qu’on l’enterre à l’extrémité sud de la Palestine. Interrogé sur les raisons de cette exigence, il a répondu: ‘Afin de me trouver à proximité de Médine.’ Telle est la tendance extrémiste des Juifs. Ce sont eux les extrémistes, les terroristes. Ils méritent la mort, et nous méritons la vie, parce que nous sommes le peuple de la vérité.
Ils vengent leurs ancêtres; ils se vengent sur nous, les musulmans, en s’accaparant nos lieux saints et en prenant de force nos terres. Rien que la semaine dernière – sanglante semaine -, ils ont tué des fils de notre peuple, des femmes et des enfants, quelques 40 Palestiniens, sous les yeux du monde entier, et personne n’a levé le petit doigt.»
Les Etats arabes abandonnent la lutte
«A la lumière de ces massacres, je félicite notre peuple et nos frères en Jordanie, et je les bénis pour les liens qu’ils forment avec les Juifs, pour la première pierre qu’ils ont posée (…) le jour du massacre, au moment même du massacre en Palestine, à Bureij, à Nusseirat, à Rafah et à Jénine. C’est le moment qu’ils ont choisi pour poser la pierre angulaire et inaugurer un institut scientifique afin de normaliser les relations antre les étudiants juifs et jordaniens. Soyez bénis, peuple de Jordanie; bénie aussi la supervision américaine de ce projet réussi, et béni soit notre peuple en Libye, ainsi que tous les peuples arabes, pendant que nous nous faisons massacrer ici, sur la terre de Palestine.»
Nous nous battrons contre le cancer juif
«(…) Nous les combattrons avec l’aide d’Allah. Allah, qui connaît les Juifs mieux que quiconque, a dit d’eux: ‘Vous remplissez leurs cœurs d’effroi plus [encore] qu’Allah.’ Ô musulmans, c’est Allah qui vous dit cela. Et c’est ce que nous pouvons constater. Les Arabes et les musulmans doivent savoir qu’il s’agit là d’une vérité coranique. Nous remplissons leur cœur d’effroi plus encore que leur Créateur. Qui a établi ce fait? Le Seigneur des cieux et de la terre. Allah les a créés et Il connaît bien leur nature.
Allah sait qu’ils aiment la vie: ‘Nul ne [cherche autant à] préserver sa vie qu’eux.’ La vie quelle qu’elle soit. Même une vie d’humiliation, de honte et de soumission.
Cette protection de la vie enracine l’avarice et la lâcheté en eux. Les Juifs répandent leur venin, et l’histoire se répète. Ils répandent leur venin dans les pays arabes, parce qu’ils ne peuvent vivre au Moyen-Orient, tel un cancer, sans allumer le feu du conflit interne et de la guerre entre les Arabes et les musulmans. Et c’est effectivement ce qu’ils font.
En outre, ils montent les superpuissances contre les pays arabes. Israël monte les Etats-Unis contre la Syrie. La Syrie va subir de fortes et lourdes pressions, et nous lui disons: gardez patience et Allah sera avec vous. Notre peuple en Syrie, nos frères qui luttent et mènent le djihad contre le cancer sur cette terre (…) Nos frères au Liban, en Jordanie, en Egypte, dans tous les pays du monde, nous ne les abandonnerons jamais, tant qu’ils lutteront contre ce cancer.
Nous leur tendons la main pour [faire] la paix, à l’instar du Prophète, mais ils sont sans pitié à l’égard des musulmans.»
La mère palestinienne souhaite récupérer son fils sous forme de cadavre, mais pas massacré
«Nous, le peuple de la vérité, tendons une main de paix. Mais ils nous accusent d’être des terroristes. Des terroristes, parce qu’une mère palestinienne qui accueille son fils mort en martyr souhaite le retrouver sous forme de cadavre. Elle ne le veut pas vivant. Mais elle ne veut pas que son corps soit massacré. Le désir de la mère palestinienne est de voir le corps de son fils devenu martyr.
Sommes-nous des terroristes? Nous, des terroristes? Nous devons affronter des roquettes brûlantes qui dépouillent le martyr de sa chair, de ses os, de sa tête et de ses pieds. Quand la nouvelle de la mort de son fils est arrivée jusqu’à la mère du martyr, elle a dit aux jeunes gens : ‘Je veux voir mon fils.’ Ils se sont montrés patients avec elle mais ont emmené [le cadavre] au cimetière pour l’enterrement. [Au cimetière], elle a demandé: ‘Où est mon fils?’ Son fils était un amas de chair dans un petit sac. Elle a observé l’enterrement, puis a dit: ‘S’il lui restait seulement un pied, je l’embrasserais.’ Allah Akbar, est-ce une terroriste? Une terroriste, cette femme qui veut trouver le pied de son fils pour l’embrasser avant qu’il ne soit enterré?! Avec ces phrases, Umm Mohammed a brisé le cœur de ceux présents. Où sont les cœurs [des gens] de ce monde? Où sont les cœurs des Arabes? Où sont les cœurs des musulmans face à ces soupirs? Par Allah, s’ils n’avaient rien vu, nous dirions: ‘Oublions.’ Mais le monde entier voit comment nos martyrs sont brûlés dans leurs voitures, sur la route. Nos enfants… On leur coupe la tête. Malgré tout cela, nous serons patients, parce que notre peuple mérite de triompher, à la grâce d’Allah.»
[1] Pour consulter le dossier complet des sermons du vendredi prononcés dans les mosquées de l’Autorité palestinienne et diffusés à la télévision, voir le Dossier spécial n° 24 deMEMRI. Pour consulter la page vidéo deMEMRI, qui comprend des sermons du vendredi sous-titrés en anglais, cliquer sur www2.memri.org/video.
[2] Télévision de l’Autorité palestinienne, le 12 mars 2004.