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21 March 2004
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Pour l’anniversaire du Parti Baas, des critiques paraissent dans les journaux syriens et libanais

Le 8mars 2004 marque le 41ème anniversaire de la prise de pouvoir du parti Baas syrien et de la promulgation de la loi d’urgence. Nouveauté de cette année, la presse syrienne et libanaise publie des critiques du gouvernement syrien du président Bashar Al-Assad, qui n’a pas su lancer les réformes promises dans son discours d’inauguration. Extraits:

Les lois contre la liberté de la presse

Dans sa rubrique du quotidien gouvernemental syrien Teshreen, [1] l’auteur syrien Nadia Khousat exprime sa déception face aux restrictions imposées aux écrivains et journalistes syriens, tout en évoquant les problèmes internes [du pays] – problèmes dont le président Al-Assad lui-même parle «avec honnêteté et courage» dans plusieurs entretiens:« Hisham Bashir, rédacteur du journal [Teshreen], m’a mis en garde a propos d’un mot d’un de mes articles […] qui pourrait me valoir des sanctions en vertu de la loi sur les textes imprimés. [Bashir] a déjà personnellement subi [cette peine] par le passé, et peut-être [en souffre-t-il] encore. Il m’a vivement conseillé de relire la loi…»

«Nous sommes confrontés à un programme de réforme et de changements qui engage l’écrivain à formuler des critiques honnêtes – en s’abstenant de toute hypocrisie, de flatterie, ou de logique ‘donnant donnant’ – vu la nécessité d’examiner les programmes proposés. Par dessus tout, les événements [extérieurs] exercent une pression accusatrice sur quiconque ose aller à l’encontre du point de vue américain sur le terrorisme […]»

«De plus, les chaînes satellite et les journaux arabes en kiosque et sur Internet, présentent un large éventail [de points de vue], dont certains évoquent des problèmes internationaux avec un courage qui nous fait encore défaut […]»

«Dans ses entretiens avec les médias, le président parle avec honnêteté et courage des questions de politique interne à l’Etat.Mais lorsqu’un journaliste syrien cherche à faire de même, il rencontre de fortes restrictions […] Le problème fondamental n’est pas la Loi sur les textes imprimables, mais la position [du gouvernement] face à la presse en général. L’écrivain à pour mission d’exprimer la conscience collective, et la presse a le droit de souligner les erreurs [trouvées] dans tout projet, qu’il soit issu des institutions administratives, économiques ou culturelles.»

«En ce qui concerne la Loi sur les textes imprimables, est-ce la mission des médias de faire entendre la voix du gouvernement et de taire celle du peuple? Voulons-nous que [les médias] soutiennent le programme de réforme? [Qu’ils soient capables de résister] aux pressions extérieures? Constituons-nous une menace pour certains intérêts personnels, profits interdits, ou lois obsolètes[…] ? Nous ne voulons pas d’une presse impuissante, imprimée mais sans lecteurs.»

‘Le soutien des Etats-Unis pour la réforme doit-il nous inciter à interromprecelle-ci ?’

Dans un éditorial du rédacteur Ayman Al-Dakar, le quotidien indépendant syrien Abyad WaAswad (Noir et Blanc), propriété du fils du chef d’état-major syrien, dénonce les hésitations qui entourent le processus de réforme, dues, selon Al-Dakar, aux initiatives américaines pour imposer au monde arabe leur propre programme de réforme. [2] Al-Dakar écrit que l’actuelle administration américaine n’a jamais été aussi embarrassée qu’aujourd’hui. Elle aurait donc déclaré que son plan pour un«Grand Moyen Orient» avait pour but de «présenter le président américain comme un [véritable] homme d’Etat plutôt que comme un chef de guerre, et les Etats-Unis comme le premier état démocratique du monde, agissant pour l’intérêt du peuple, sans mentionner que les pays arabes contestent ces réformes importées qui leurs sont imposées de l’extérieur.»

Il poursuit:« Mais les Arabes n’ont-ils pas besoin de réformes, qu’elles soient culturelles, sociales ou économiques? Est-ce que les pays arabes vivent si bien qu’ils peuvent se permettre d’arrêter ou de freiner les processus de réforme interne uniquement parce que les Etats-Unis cherchent à les imposer?»

«Si nous examinons le problème à la lumière de l’histoire des relations arabo-américaines, nous verrons que les non absolus et les actes de résistance aux propositions [américaines] ont parfois mené à des pertes. Tous sont d’accord pour dire que les réformes sont une nécessité pour les pays arabes et que les injonctions américaines sont pas indésirables parce que provenant de l’extérieur. Tous sont d’accord pour dire que les Etats-Unis contreront toute réforme dans la région qui ne correspondra pas à leurs propres intérêts.»

«Peut-être l’expérience démocratique importée par les Etats-Unis – qui a conduit à la destruction de l’Irak – ainsi que les activités actuelles des Américains en Irak sont-elles les meilleurs témoins de la qualité de cette démocratie importée. Et pourtant, devons-nous cesser toute réforme et tout développement au sein des pays arabes [uniquement] parce que les Américains ont énoncé des idées que nous avions [nous-mêmes] déjà adopté ?»

«Pourquoi les Arabes ne poursuivraient-ils pas leurs réformes internes conformément à leur propre programme – même s’il existe des points convergents entre elles et les propositions américaines – tout en demeurant dans le cadre des intérêts nationaux arabes, et non dans celui de la volonté et des intérêts propres à l’Amérique?»

«Les similitudes qui existent entre les propositions américaines et les programmes nationaux des pays arabes ne devraient pas être considérées comme une capitulation ou une honte, mais bien comme une réponse réaliste aux propositions américaines – dont le contenu et le dessein sont des pièges – grâce au lancement décisif de projets de reforme.»

‘Stabilité ne veut pas dire la liberté’

Le quotidien libanais Al-Nahar consacre un supplément culturel à l’anniversaire du Parti Baas, dont certains articles déclarent qu’aucune véritable réforme ne peut avoir lieu tant que le parti maintient son hégémonie en Syrie. [3]

Le militant de l’opposition syrienne Yassin Al-Haj Saleh, emprisonné pour avoir été membre du Parti communiste, écrit dans Al-Nahar: [4] «En principe, stabilité ne veut pas dire liberté, et elle lui est souvent même contraire. La stabilité que la Syrie connaît depuis 1970 […] est basée sur la force […] et non sur la loi […] Ainsi, il y a bien eu stabilité du pouvoir, mais non au sein de la société syrienne […]»

«L’avenir du Parti Baas dépend de sa capacité à s’extirper de la situation actuelle: l’existence d’un seul parti en Syrie. Le renouveau baasiste [Baas veut dire ‘renouveau’ en arabe ] voudrait que le parti se libère du pouvoir. S’il insiste pour demeurer ‘la [seule] option stratégique’ des Syriens, il se pourrait bien que la fin de son parcours coïncide avec la transition vers la démocratie. Un parti qui gouverne uniquement en vertu de l’état d’urgence est anormal et risque de devenir une bizarrerie dans l’histoire de son pays […]»

«La meilleure voie pour la Syrie aujourd’hui est aussi celle du Parti Baas. Il ne s’agit pas de choisir entre l’existence ou non du parti Baas, mais entre son existence en tant que [seul] parti, et en tant que parti parmi d’autres, constituant un tissu politique sain.» Egalement dans le supplément culturel, le journaliste syrien Muhammad Ali Al-Atasi [5] écrit:« Aujourd’hui, la liberté frappe à la porte de la Syrie, à la recherche du dialogue, de la paix intérieure et de la cicatrisation des blessures. N’est-il pas préférable d’ouvrir cette porte pour le bien du peuple [syrien], avant que l’étranger ne s’en charge avec ses tanks et ses véhicules armés? En fin de compte, il [l’étranger] vient de l’extérieur et agit pour le bien de ceux qui se trouvent en dehors [du pays].»


[1] Teshreen (Syrie), 5mars 2004

[2] Cité dans Akhbar Al-Sharq (Syrie), 8 mars 2004

[3] Il est intéressant de noter que depuis le début de la présidence de Bashar Al-Assad, Al-Nahar est devenu un forum d’expression pour les journalistes syriens dont les écrits ne peuvent être publiés dans leur propre pays.

[4] Al-Nahar (Liban), 7 mars 2004

[5] Militant pour la Société civile syrienne, Al-Atasi a créé l’Institut Al-Atasi de Damas; dans son interview de novembre 2003 au New York Times, le président syrien Bashar Al-Assad a cité cet institut en exemple du pluralisme politique en Syrie. Voir MEMRI Dépêche Spéciale No. 638: «Assad altère son interview au New York Times: un message aux Américains, un autre aux Syriens»; MEMRI Dépêche Spéciale No. 668: «Pétition des intellectuels pour la démocratisation et la réforme en Syrie».

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