Le changement de gouvernement en Espagne a donné lieu à des rapports spéciaux dans les médias arabes concernant l’avenir des forces de la coalition menées par les Etats-Unis. [1] L’Espagne elle-même, d’après les dires du nouveau Premier ministre Jose Luis Rodriguez Zapatero, n’ordonnera pas le retrait des forces espagnoles jusqu’à la remise de la souveraineté aux Irakiens, prévue pour le 30 juin. Voici quelques rapports de médias arabes sur les déclarations de chefs d’Etats appartenant à la coalition, et les résultats de sondages organisés dans les Etats membres de la coalition:
Australie
L’Australie participe à la coalition avec un contingent de 2000 soldats. Le quotidien Al-Sharq Al-Awsat, édité en arabe à Londres, rapporte que dans une interview accordée à la Australian Broadcasting Corporation, le Premier ministre John Howard a défendu sa décision d’envoyer des forces militaires australiennes en Irak. Evoquant la possibilité d’actes terroristes en Australie en raison de sa participation aux forces multilatérales en Irak, il a affirmé que son pays ne changerait «jamais de politique sous la menace du terrorisme ». [2]
Japon
Le quotidien irakien Al-Zaman mentionne un sondage téléphonique conduit par le quotidien japonais Asahi Shimbon, où 1896 Japonais ont été interrogés sur la participation des forces militaires japonaises en Irak. Si les Japonais continuent d’être divisés sur la question (avec 42% de réponses favorables et 41% de réponses défavorables), le journal indique que la proportion de personnes opposées à une participation militaire est tombée de 48% (dans un sondage datant de février) à 41%. Le contingent japonais consiste en 550 soldats stationnés dans la ville de Samawa, au sud de l’Irak. [3]
L’Ukraine
Viktor Yanokovitch, Premier ministre ukrainien , a fait part au Parlement de sa préoccupation quant à la sécurité des forces ukrainiennes en Irak. Un rapport d’Al-Sharq Al-Awsat affirme toutefois qu’un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a annoncé que le retrait des forces ukrainiennes n’était pas au programme, et que la position du pays sur l’Irak ‘n’avait pas changé’. [4] L’Ukraine maintient 1600 soldats qui patrouillent la frontière Iran-Irak.
L’Italie
L’Italie maintient en Irak un contingent relativement important de 4000 soldats, qui opère sous commandement britannique. Al-Zaman rapporte les résultats d’un sondage d’opinion conduit par le quotidien La Repubblica, selon lequel deux tiers des Italiens aimeraient voir leurs forces se retirer d’Irak. Franco Frattini, ministre italien des Affaires étrangères, a toutefois déclaré que l’Italie avait décidé de maintenir ses forces en Irak jusqu’au 30 juin, date à laquelle sa participation serait reconsidérée. Le Premier ministre Silvio Berlusconi a été qualifié de l’un des plus proches alliés du Président Bush en Europe. [5]
[1] La Corée du Sud, membre de la coalition, a déclaré que ses forces en Irak se divisaient en deux groupes, l’un impliqué dans la reconstruction du pays et l’autre s’efforçant d’assurer la sécurité des Irakiens. Un haut responsable Sud Coréen a déclaré au quotidien irakien Al-Zaman que les forces coréennes, contrairement aux autres forces, ne recourraient pas à la force. Al-Zaman (Iraq), le 17 mars 2004.
[2] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 17 mars 2004
[3] Al-Zaman (Irak), le 17 mars 2004
[4] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 17 mars 2004
[5] Al-Zaman (Irak), le 17 mars 2004