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18 February 2004
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Des journalistes étrangers soudoyés par les Saoudiens

Dans un article du quotidien saoudien Al-Watan, le chroniqueur Abdallah Nasser Al-Fawzan critique la pratique saoudienne consistant à payer les journalistes étrangers pour les encourager à rédiger des rapports favorables. Voici quelques extraits de l’article: [1]

Soudoyer les journalistes: une rumeur ou la triste vérité?

«Cela fait déjà un moment que j’entends des rumeurs selon lesquelles nous [Saoudiens] payons des journalistes de capitales arabes et non-arabes, et que ces paiements ne se font pas en centaines ou en milliers, mais en millions [de riyals]. [Au début], je n’y croyais pas, d’abord parce que cette pratique entre totalement en contradiction avec notre éthique, nos valeurs et notre dignité, le respect que nous avons de nous-mêmes et la haute estime dans laquelle nous tenons notre nation et notre pays. Ensuite, parce que je n’ai rien trouvé dans les publications étrangères sur le royaume [d’Arabie Saoudite] qui justifie de telles pratiques. Il y a bien eu un régime arabe qui avait coutume de payer [des journalistes], ce qui était évident au vu des publications médiatiques le concernant. Nous nous rappelons les festivals médiatiques organisés par les médias arabes [pour acclamer] ce régime ainsi que les curieux efforts de propagande déployés en son nom. S’il fallait nous comparer à ce régime, nous mériterions des poèmes épiques de louanges (…) parce que [dans notre cas] rien ne prouve la véracité de ces rumeurs et pots-de-vin. De plus, quand nous sommes la cible d’attaques médiatiques organisées et que nous avons besoin de soutien, personne ne vient vanter nos mérites, ce qui laisse penser que nous ne payons personne.»

«Telle était mon impression; c’est pourquoi ces rumeurs ne m’ont fait aucun effet, et je ne m’y suis donc pas arrêté. Mais elles ont persisté, et voilà deux jours, j’ai été surpris par un journaliste saoudien digne de confiance, qui est aussi une personnalité médiatique d’une grande crédibilité: M. Turki Al-Sudairi, rédacteur en chef du quotidien saoudien Al-Riyadh, dont un article sur le sujet m’a fait changer d’avis, me poussant à reconsidérer sérieusement ces rumeurs.»

Nous avons besoin de médias nationaux forts et honnêtes

«Dans sa chronique ‘Rencontres’, publiée tous les lundis [2] (…), il évoque le grand besoin que nous avons de médias nationaux forts et honnêtes, libérés des contingences étatiques ou sociales, capables de s’élever contre les médias provocateurs et destructeurs, au lieu de se reposer sur les médias étrangers paralysés et suppliants (…) M. Al-Sudairi poursuit: ‘Nous n’avons rien à gagner de médias paralysés et suppliants’, et ajoute sans ménagements: ‘Nous avons eu la plus étrange des relations avec les journaux des autres pays arabes (…) qui jusqu’à ce jour reçoivent des paiements annuels et des subventions, bien qu’ils soient insignifiants dans leurs propres pays, et encore plus dans le monde ara (…)’»

Le prix du silence

«J’ai dit au début de cet article que pour diverses raisons, j’ai pris l’habitude de ne pas prendre au sérieux les bruits portant sur d’éventuels pots-de vins reçus par des journalistes arabes (…) Bien que je ne soutienne en aucun cas de telles pratiques, on pourrait [au moins] croire que leur objectif est d’obtenir certaines prises de positions et de nous défendre contre les attaques. Or ce n’est pas le cas. C’est même l’inverse qui se produit parfois.»

«M. Al-Sudairi confirme que des sommes ont été remises, mais pourquoi n’avons-nous pas vu les effets désirés? M. Al-Sudairi donne une réponse déchirante dans son article: il dit que ceux qui reçoivent des fonds de notre part ne disent mot contre les campagnes médiatiques occidentales, comme si le but était en fait de les empêcher, eux aussi, d’écrire contre nous (…), ce qui revient à dire que l’on paie leur silence.»

«Ainsi, le problème ne se limite pas au fait de payer annuellement des journalistes arabes: les sommes versées sont le prix de leur silence (…)»

«M. Al-Sudairi conclut que ceux qui reçoivent des pots-de-vin pour nous épargner ne sont ni capables de nous causer du tort par leurs mots, ni de nous protéger par leur silence. Pour reprendre les termes de M. Al-Sudairi : «Ce sont des ingrats insignifiants (…), et certains parmi eux utilisent même des pseudonymes pour publier des articles contre nous. Quelle honte…Quelle tragédie…»

«Je remercie M. Turki Al-Sudairi pour ses évidentes préoccupations patriotiques et je condamne avec lui cette malheureuse pratique, appelant tout le monde à le soutenir. Si nous soudoyons, comme il dit, des journalistes ingrats et insignifiants qui estiment être payés pour leur silence et publient néanmoins des articles contre nous sous des pseudonymes, alors c’est un vrai scandale qui nécessite une enquête et de véritables remèdes, pas uniquement pour faire cesser ces paiements.»


[1] Al-Watan (Arabie Saoudite), le 14 janvier 2004

[2] Al-Riyadh (Arabie Saoudite), le 12 janvier 2004

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