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19 January 2004
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Le plus grand journal égyptien attaque la politique de la France

Sous la rubrique «Kiosque» d’ Al-Ahram (version française) [1] , Hoda Ghali résume exclusivement les réactions défavorables à l’approbation par le gouvernement français d’une loi interdisant les signes religieux ostensibles en milieu scolaire, soulignant que l’adoption de la loi a «suscité la colère des musulmans», et rapportant notamment que l’ancien ministre égyptien de l’Information a prévenu que son application «menacerait la paix et la sécurité sociale». Voici le récapitulatif intégral d’ Al-Ahram:

«Jacques Chirac a suivi les recommandations d’une commission de ‘sages’»

«Après des mois de débat passionné, le président Jacques Chirac, suivant les recommandations d’une commission de ‘sages’, a tranché en se prononçant en faveur d’une loi pour interdire à l’école publique les signes religieux ‘ostensibles’, comme le foulard islamique, la kippa juive et les ‘grandes croix’ chrétiennes. Cette position du président français a suscité l’indignation dans le monde arabo-musulman. D’autant plus que cette mesure a été perçue comme visant en priorité la communauté musulmane, et comme un élément de réponse à la peur de l’islamisme.»

«Le voile n’est pas uniquement un symbole religieux»

«Cette semaine, la presse égyptienne a fortement critiqué cette mesure du président français. ‘L’interdiction du voile en France est la plus frivole des décisions de 2003’, ‘Lorsque la laïcité est atteinte de folie’, a titré Fahmi Howeidi son article dans le magazine Al-Majalla. L’éminent écrivain affirme: ‘Le voile n’est pas uniquement un symbole religieux, et la France a perdu beaucoup plus que ce que les musulmans ont perdu’. ‘Je n’exagère pas si je dis que la décision du président français ne fait qu’amoindrir la confiance des musulmans en la France sur la question des libertés. La réputation de la République a été atteinte pour ce qui est de la stabilité intérieure, d’autant plus que l’islam, avec ses 6 millions d’adeptes, est la deuxième religion de France’, poursuit Howeidi dans son article. Sur un ton un peu ironique, Howeidi ajoute que cette décision parle du voile comme s’il était un ‘danger qui menace l’avenir de la laïcité, comme s’il s’agissait d’armes de destruction massive qu’il faut supprimer avant que le monde ne soit détruit.’»

«La paix et la sécurité sociale seront menacées»

«Le penseur islamique et ex-ministre de l’Information, Kamal Abou-Magd, dénonce pour sa part cette mesure en avertissant: ‘Si cette loi est appliquée, la paix et la sécurité sociale seront menacées’. Dans ce contexte, le cheikh Gamal Qotb, ancien président de la commission des Fatwas, affirme que ‘chaque Etat est libre de promulguer les lois qui concernent son peuple, mais n’a nullement le droit de porter atteinte aux règles déterminées de l’islam’. Ce pourquoi tout le monde a un rôle à jouer dans cette ‘bataille importante’. ‘Nous devons donc s’unir, peuples islamiques, institutions religieuses et oulémas, afin d’affronter cette loi’, affirme Ahmed Omar Hachem, l’ex-recteur de l’Université d’Al-Azhar.

‘La phobie de l’islam et la malédiction des faibles dans la bataille du voile de Chirac’, ont écrit les journalistes Yasser Zahrane et Samah Abdel-Ati dans l’hebdomadaire Sawt Al-Omma. Les faibles étant bien sûr les musulmans. Une communauté importante en France, mais qui semble-t-il ne sait pas faire pression. C’est ce qu’affirme Nachwa Al-Dib dans l’hebdomadaire Al-Arabi: ‘Malheureusement, les communautés musulmanes ne forment pas des lobbies comme les juifs, qui font pression dans toutes les sociétés dans lesquelles ils vivent’.» L’article se conclut sur cette phrase.

La requête du ministre français de l’Intérieur au cheikh d’Al-Azhar

Dans le numéro précédent d’Al-Ahram Hebdo [2] , un dossier de trois pages sur le voile, publié sous la rubrique «Le fait de la semaine», clairement défavorable à l’adoption d’uneloi, rapportait, dans un article intitulé «Entre foi et Loi», la visite de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, au cheikh d’Al-Azhar, Mohamed Sayed Tantawi, pour obtenir son accord à lapromulgation d’une loi contre les signes ostensibles de religion à l’école:

«Paris a le droit d’interdire le voile islamique»

«Au terme de cette visite», dont il est dit plus haut qu’elle a été effectuée «sous le sceau du secret, du moins de la discrétion», «Sarkozy obtenait de la plus haute autorité de l’islam sunnite, l’imam d’Al-Azhar, le cheikh Tantawi, que Paris ‘avait le droitd’interdire le voile islamique’».

L’hebdomadaire précise que le cheikh d’Al-Azhar a toutefois jugé bon d’ajouter: «Le voile est une obligation divine pour la femme … Aucun musulman, qu’il soit gouvernant ou gouverné, ne peut s’y opposer».

Le même article souligne plus loin que «Même le mufti d’Egypte s’en est désolidarisé [du ‘blanc-seing’ accordé à la France par le cheikh d’Al-Azhar], mettant en garde la France contre une telle loi, déclarant à la presse: ‘Je le répète à nos frères français … J’espère d’eux qu’ils ne tomberont pas dans une telle erreur, qui contredirait la laïcité et détruirait la paix sociale dans la société française’».


[1] Al-Ahram Hebdo (31 jan. 2003 – 6 jan. 2004)

[2] Al-Ahram Hebdo ( 6-13 janvier 2004)

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