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1 October 2003
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Le nouveau mufti égyptien, le cheikh Ali Guma : ce qu’il pense du djihad, son appui aux attentats suicides, son interdiction aux musulmans de combattre d’autres musulmans au sein de l’armée américaine

L’establishment religieux en Egypte a récemment été réorganiséau plus haut niveau: le cheikh (Dr) Ali Guma a été nommé au poste de Mufti égyptien, remplaçant le cheikh (Dr) Ahmed Al-Tayyeb, [1] qui a lui-même été nommé président de l’université Al-Azhar. Le Dr Al-Tayyeb a donc remplacé le cheikh (Dr) Ahmed Omar Hashem. Voici un bref rappel de certaines déclarations du nouveau mufti:

Il est interdit à un musulman servant dans l’armée américaine de se battre contre son frère

Après les attentats du 11 septembre 2001 et le début de la guerre en Afghanistan, les dignitaires musulmans se sont demandés s’il fallait permettre aux musulmans de rejoindre les forces armées américaines et de combattre les musulmans en Afghanistan. [2] Le cheikh Guma a estimé que non. Dans une fatwa émise six jours après le déclenchement des hostilités, le cheikh Guma écrit: [3]

«Des nouvelles rapportent que certains moudjahidin [qui ont combattu] dernièrement contre les forces communistes se trouvent derrière les événements du 11 septembre 2001 de Washington et New York (…) Les Etats-Unis ont mis en marche leurs rangs de soldats, tenant à passer [du stade] de la suspicion à celui de la punition véritable (…)

Le Prophète a dit ‘Ne redevenez pas, après [ma mort], des infidèles qui se frappent les uns les autres à la gorge.’ Quand fut abordé le sujet de la guerre civile entre musulmans, il a dit: ‘Si deux musulmans se battent avec leurs épées et que l’un tue l’autre, la place du meurtrier comme de sa victime est en Enfer.’

Un consensus est né, selon lequel il est interdit à un musulman de [se battre] contre son frère, à plus forte raison quand [le combat] découle d’une propagande mensongère.

Un hadith dit: ‘Un musulman est un frère pour un [autre] musulman; il ne l’abandonne ni ne le remet aux mains de l’ennemi’ (…) Un soldat musulman dans l’armée américaine doit éviter [de participer] à cette guerre et s’il ne peut l’éviter, il doit servir dans la logistique, et si ce n’est pas possible, il doit démissionner. S’il est obligé de se battre et se retrouve dans les unités combattantes, il ne doit pas tuer un musulman de son arme; s’il le tue par mégarde, il doit réparer en payant. S’il le tue intentionnellement, il a commis le péché de tuer un musulman intentionnellement.’» [4]

Ceux qui exécutent des opérations martyre contre les sionistes sont des shahids

Le cheikh Guma fait partie des vingt-huit dignitaires religieux d’Al-Ahzar à avoir signé un communiqué contre la position de Mohammed Sayyed Tantawi, cheikh d’Al-Ahzar, qui avait alors interdit les attentats suicides contre des civils israéliens [5]

Le cheikh Gumaest également signataire de «l’Annonce fondamentale de la campagne mondiale pour la résistance à l’agression» qui affirme: «La nation islamique est, ces derniers temps, sujette à une cruelle agression de la part des forces de l’oppression et de la tyrannie, à commencer par les forces sionistes et l’Administration américaine, menées par l’extrême droite, qui s’efforcent d’imposer [leur] hégémonie sur les nations et les peuples, de changer leurs programmes d’études et leurs systèmes sociaux (…)» [6]

Dans une interview réalisée début juillet 2003 par le journal égyptien Al-Haqiqa, le cheikh Guma aborde des sujets de politique actuelle et présente son point de vue sur les attentats suicides et le meurtre d’étrangers:

Question: Qui est habilité à appeler à la guerre contre les agresseurs?

Cheikh Guma: Celui qui est habilité à déclarer le djihad est l’imam qui a sous son [commandement] une armée régulière capable de mener une guerre entre armées régulières. Quand le Prophète se trouvait à la Mecque, il ne disposait d’aucune armée et n’était donc pas en mesure de déclarer le djihad (…) Quand des tensions se sont déclérées entre musulmans et polythéistes et que les polythéistes ont porté atteinte aux croyants, tout ce que le Prophète a ordonné à ses camarades fut de dire: ‘Vous avez votre religion et nous avons la nôtre’.

[Mais] après la formation d’une armée à Al-Medina, l’acquisition de terres, l’instauration d’un régime et une fois que le combat a pu être envisagé, le Prophète a déclaré la guerre (…)

Le Prophète nous a enseigné que la guerre ne peut exister que sous un drapeau, et que celui qui est habilité à déclarer le djihad est celui qui porte le drapeau. Celui qui porte le drapeau à notre poque est le président de l’Etat, dans tous les pays [musulmans.] Lui, et les dirigeants à ses côtés, sont en mesure d’évaluer si la guerre sera bénéfique ou si elle occasionnera des pertes, si elle protègera les musulmans ou si elle leur nuira (…)

Q: Quelle est la règle dans le cas d’un jeune homme qui s’infiltre, sans la permission du dirigeant, en terre de Palestine pour y mener le djihad et qui est tué?

Cheikh Guma: C’est un shahid, parce que la Palestine est un cas particulier, pas un cas ordinaire comme ailleurs dans le monde (…) En Palestine, c’est l’ennemi qui gouverne. Ce règne est considéré comme un crime par les conventions et les résolutions internationales (…)

Le monde a permis aux Juifs de répandre la corruption dans tout le pays et ils ont réussi à obtenir une légitimité internationale sur des territoires conquis après 1967 (…) Israël est un cas particulier qui n’existe nulle part ailleurs. Nous avons affaire à une opération criminelle qui est la source du terrorisme.

Q: Et quels sont les décrets concernant les opérations martyre [suicides]? Malheureusement, certains les ont condamnées ou ont demandé d’y mettre fin [en référence au cheikh Tantawi d’Al-Ahzar]

Cheikh Guma: Celui qui commet des opérations fedaii [martyre] contre les sionistes et se fait sauter est, sans aucun doute, un shahid parce qu’il défend sa terre contre l’ennemi occupant, lequel est soutenu par des superpuissances comme les Etats-Unis et la Grande- Bretagne.

Q: Faites-vous une distinction entre les opérations fedaii qui visent les militaires et celles qui visent les prétendus civils parmi les sionistes?

Cheikh Guma: Les sionistes eux-mêmes ne distinguent pas entre civils et militaires. Toute la population est soumise au service militaire. Le colon civil qui occupe des territoires en état de guerre est un harbi[un non-musulman qui vit dans une région considérée comme ‘Dar Al-Harb’, ou ‘domaine de la guerre’, région où l’islam ne domine pas et où il convient de se battre pour son règne.] En outre, tous en Israël, civils comme militaires, portent les armes. Ils sont ‘Ahl Al-Qital’ [‘ceux qui méritent d’être combattus’]

Q: Faites-vous la différence entre les opérations exécutées dans les frontières de 1948 et celles exécutées dans les frontières de 1967?

Cheikh Guma: Les sionistes eux-mêmes ne font pas la différence. Ils ont occupé tout le territoire. Nous faisons la différence quand il en existe une, mais il n’y a pas de différence entre Tel-Aviv, Jérusalem et Hébron.

Q: Est-il permis de tuer un Israélien qui voyage en dehors des frontières de sa terre?

Cheikh Guma: Oui, il est permis de le tuer, parce que c’est un harbi et que les harbis répandent la corruption sur toute la surface de la terre.

Q: Même s’il porte un uniforme de diplomate, par exemple?

Cheikh Guma: Il peut porter un uniforme de diplomate tant qu’il veut: son sang est permis. Mais permettre son sang ne signifie pas qu’il faut le tuer: il est seulement permis de le tuer.

Les Américains vivant en terres musulmanes devraient être protégés

Q: L’étranger, d’une manière générale, et même dans le cas où il combattrait les musulmans, s’il pénètre sur une terre musulmane et reçoit un visa, peut-il être sûr d’être protégé par ce visa?

Cheikh Guma: Oui, même s’il est harbi.

Q: Vos paroles laissent entendre que vous considérez les attentats de Riyad et de Casablanca comme des crimes.

Cheikh Guma: Bien entendu. Les propos [favorables à ces attaques] étaient [erronés.] Parmi les victimes se trouvaient des étrangers avec qui nous ne sommes pas en guerre, comme les Français et les Belges. Au contraire: ils ont eu des prises de position favorables aux musulmans. En outre, des musulmans ont péri lors de ces attentats. [Tous] étaient considérés comme des personnes dont le sang doit être protégé et qu’il est interdit d’attaquer, les musulmans comme les étrangers.

Q: Faut-il protéger tous les Américains vivant en territoire musulman?

Cheikh Guma: Bien entendu. Nous devons assurer leur sécurité (…)

Q: Et s’il est prouvé que [l’un d’entre eux] exécute des opérations d’espionnage contre le pays où il vit?

Cheikh Guma: C’est l’Etat qui doit le punir et prouver sa culpabilité, parce que c’est l’Etat qui lui a accordé son visa. Les individus n’ont pas le droit de prendre [une telle initiative] (…)

Les opérations martyre en Palestine constituent une résistance légitime

Dans les premières déclarations qu’il a prononcées depuis sa nomination, le cheikh Guma a mis en garde contre «la confusion des concepts concernant les opérations martyre en Palestine, qui constituent une forme de résistance légitime pour défendre la région, la terre, l’âme, l’honneur et la propriété. Le véritable terrorisme se manifeste par le pillage des droits et des terres des autres et les efforts déployés par certains régimes pour imposer leurs opinions par la force.» [7] ~


[1] Voir la Dépêche Spéciale n° 402 de MEMRI

[2] Voir l’Enquête et Analyse n° 75 de MEMRI

[3] http://www.islamonline.com le 16 octobre 2001

[4] http://www.islamonline.net/Arabic/contemporary/arts/2001/article10f.shtml le 16 octobre 2001

[5] http://news.masrawy.com/masrawynews/30062002/89283news.htm le 30 juin 2002

[6] http://www.egypt-facts.org/opinion/op65.htm le 8 juillet 2003

[7] Al-Hayat (Londres), le 30 septembre 2003

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