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25 September 2003
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Un chroniqueur d’Al-Sharq Al-Awsat : Arafat devrait partir

Le 19 septembre 2003, dans sa chronique du quotidien Al-Sharq Al-Awsat, édité en arabe à Londres, Houda Al-Husseini écrit un article intitulé «Arafat doit-il partir?» où elle exhorte les Etats arabes et le peuple palestinien à faire clairement comprendre au président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat qu’en s’accrochant au pouvoir, ce dernier empêche le règlement du problème palestinien. Voici quelques extraits de l’article: [1]

Arafat est devenu un symbole usé qui a perdu sa gloire

«Oui, [Arafat devrait partir], mais non en se faisant expulser, assassiner ou en subissant une autre forme d’intervention israélienne.

Pourquoi Yasser Arafat doit-il laisser la place sur l’arène politique palestinienne? Parce que la cause palestinienne n’avancera pas tant qu’il en aura le contrôle.

La solution au problème dépend de facteurs internationaux, dont les principaux sont les Etats-Unis et Israël. Arafat n’est pas désiré, ni par les Etats-Unis, ni, bien évidemment, par Israël. Il a en outre perdu sa légitimité auprès des Européens, et est également critiqué dans le monde arabe. Il est vrai qu’Arafat est un symbole, mais un symbole usé qui a perdu sa gloire.

Dans l’histoire moderne, deux grands meneurs sont devenus des symboles aux yeux de leurs peuples. Le premier fut Nelson Mandela, emprisonné par le régime alors raciste d’Afrique du Sud. Mais aucun politicien n’a jamais osé menacer de l’expulser ou de le tuer. Le deuxième grand leader fut Xanana Gusmao, qui menait la rébellion de l’Est de Timor, et qui fut capturé par les Indonésiens. Là non plus, aucune autorité indonésienne n’a osé menacer de l’expulser ou de l’assassiner.

Mais avec Arafat, la situation est différente, car la politique israélienne qui consiste à menacer de l’expulser ou d’attenter à ses jours l’a une fois de plus placé au premier plan. Cette politique n’est pas une preuve de réflexion stratégique poussée; elle représente un faux pas [pour Israël], mais Arafat n’a pas su comment en faire profiter la cause palestinienne ou le peuple palestinien; il est le seul à en avoir profité. En effet, il se prend pour la cause palestinienne, pense que celle-ci et lui-même ne font qu’un.»

Arafat a tourné le dos à un Etat palestinien ayant Jérusalem Est pour capitale

«Expulser Arafat serait une erreur, et l’assassiner serait considéré comme un crime. Mais les baisers qu’il envoie et ses doigts en V ne valent pas mieux. Ces signes dépourvus de sens obstruent la lumière au bout du tunnel. Arafat a manqué plusieurs occasions (…), la plus récente et la plus évidente étant le plan proposé par l’ancien président des Etats-Unis Bill Clinton, en 2000. Au lieu de saisir l’occasion de mettre fin à l’occupation israélienne, il a tourné le dos à un Etat palestinien ayant Jérusalem Est pour capitale (…)»

Un grand chef sait quand et comment quitter la scène

«Le problème d’Arafat est qu’il veut prouver que rien ne pourra être accompli sans lui, alors qu’il est évident que rien ne pourra être accompli avec lui. Il veut sauvegarder les principes [nationaux], alors qu’un tel concept n’existe [même] plus: les principes nationaux sont représentés par les forces internationales et le capital. Aujourd’hui, aucune force internationale ne soutient plus Arafat; il a perdu tout son crédit – sauf peut-être sur ses comptes en banque secrets.

Il existe un autre problème, dont les Etats arabes sont responsables. Ces pays ne disent pas franchement la vérité à Arafat, qui est que son entêtement à se maintenir sur l’avant de la scène ne permettra jamais la réalisation des aspirations palestiniennes.

Ce dont Arafat a besoin, c’est que les Etats arabes et le peuple palestinien lui parlent franchement. Tant qu’Arafat demeurera le seul élément [déterminant] de l’Autorité palestinienne, Israël continuera à profiter de ce point faible, au moyen de Sharon ou de quelqu’un d’autre. Ceux qui s’enthousiasment face aux doigts en V d’Arafat ne remarqueront jamais que l’attention s’éloigne de la cause palestinienne, que les portes se ferment devant eux, que les colonies s’étendent et se multiplient et que la clôture continue de se construire et d’absorber des terres.

Un grand chef sait quand et comment quitter la scène – parfois au moyen de son peuple, comme dans le cas de Winston Churchill, et parfois grâce à sa propre sagesse, comme dans le cas de Nelson Mandela.»


[1] Al-Sharq Al-Awsat (Londres), le 19 septembre 2003

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