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2 September 2003
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Un quotidien libanais condamne les activités du Hezbollah contre Israël

Dans l’éditorial du 14 août 2003 du quotidien libanais chrétien Al-Nahar , [1] le directeur Jubran Tweini condamne la reprise des activités du Hezbollah contre Israël au Sud Liban et l’incapacité du gouvernement libanais à imposer son autorité militaire. Voici quelques extraits de l’éditorial:

Avec un gouvernement démuni de tout pouvoir, le Liban est une jungle

«Qui décide des actions militaires au Sud [Liban]? Nous, Libanais, avons le droit de savoir comment ces décisions sont prises, vu qu’elles affectent directement tout le Liban et tous les Libanais.

Nous avons le droit de savoir si le Hezbollah prend ses décisions seul, et sur quelles bases. Est-ce la Syrie qui décide puis transmet ses ordres au Hezbollah? Est-ce l’Iran? Le Liban? Et dans le cadre de quelle stratégie? C’est notre droit de savoir et même de participer à des décisions aussi délicates; sinon, c’est que le Liban est une jungle dépourvue d’autorité centrale.

Le Liban, et le gouvernement libanais en particulier, en tant qu’autorité chargée des décisions politiques, doit être directement responsable des opérations du Hezbollah au Sud, vu que ce pays se présente comme régi par des lois et des institutions et jouissant d’une totale souveraineté. Mais nous savons bien, au fond, que ce n’est pas le Liban qui détermine la poursuite des opérations militaires au Sud, qu’il n’a pas de stratégie [particulière] concernant la région (…)

On peut dire que l’impuissance du gouvernement, et le fait qu’il n’assume pas ses responsabilités nationales, en ont fait, aux yeux du monde, le principal responsable des violations de la paix au Sud Liban, bien que certains de ses membres s’efforcent, par des communiqués et des déclarations, d’occulter le rôle du Hezbollah et ses opérations.»

Le Hezbollah: un Etat dans un Etat

« Il ne s’agit pas de renoncer à notre droit d’affronter l’ennemi [Israël] pour libérer les fermes de Sheba. Mais le problème essentiel est de définir le moment et le lieu des opérations. Nous sommes opposés au Hezbollah parce que ce dernier n’a pas le droit d’exister en tant que mouvement armé dans l’Etat, notamment depuis l’accord de Taif. Le Hezbollah n’a pas le droit d’opérer comme un Etat dans l’Etat, par [la politique du] fait accompli, ni d’appliquer sa propre politique comme s’il n’existait pas d’institutions gouvernementales (…) Il est inadmissible de laisser le Hezbollah décider de l’usage de la force contre Israël. [Cette initiative] doit être celle de tous les Libanais dans le cadre d’une décision nationale globale et d’une stratégie claire.

Qui a dit au Hezbollah et à ses alliés au gouvernement et dans le pays que tous les Libanais approuvaient sa politique, source de graves pertes en vies humaines et en matériel? Ou que sa stratégie était adaptée à la situation? Qui lui a donné le droit de prendre des décisions aux dépens d’autres Libanais? N’est-il pas clair que les décisions de vie et de mort doivent être prises au niveau national, par un gouvernement qui représente l’ensemble du peuple?

Nous voulons savoir, en toute honnêteté, qui soutient le droit exclusif du Hezbollah à conduire des opérations à partir du territoire libanais, suivant sa propre volonté et celle de ses partenaires régionaux. Nous voulons une réponse claire, non des déclarations ‘diplomatiques’ qui reconnaissent l’existence du problème sans préciser si leurs auteurs appuient effectivement l’opération, sa décision et son exécution. A moins que le spectre de la peur – de qui? – ne se soit emparé des responsables, étouffant leur indépendance de décisionnaires.»

Le plus grand des cadeaux à Israël: justifier une attaque de sa part

«Le gouvernement [libanais] ne sait-il pas que nous avons assez de problèmes sociaux et économiques pour ne pas chercher à susciter des représailles israéliennes pendant la saison touristique, représailles qui pourraient notamment endommager l’infrastructure et l’électricité? Ou peut-être les autorités ‘espèrent’-t-elles des frappes israéliennes sur les installations électriques, ce qui permettrait de justifier le honteux rationnement de l’électricité et d’en accuser Israël?

Qu’est-ce qui justifie ces opérations militaires et les lourdes représailles qu’elles entraînent, suivies de plaintes au Conseil de Sécurité, quand le groupe responsable de l’opération, le Hezbollah, ne reconnaît pas l’autorité des Nations unies et s’en prend à la personne de son Secrétaire général, Kofi Annan?

A quoi sert-il de se tourner vers le Conseil de Sécurité si [le Liban] refuse d’entendre les recommandations du Conseil de Sécurité et du Secrétaire général pour le déploiement de l’armée le long de la frontière, si le Hezbollah ne reconnaît pas l’autorité internationale et rejette la ‘ligne pourpre’?

Le rejet par le Hezbollah de la ‘ligne pourpre’ ne représente-t-il pas une mutinerie et une révolution contre la position du gouvernement libanais qui, lui, reconnaît cette frontière? Et n’est-ce pas là le signe que le Hezbollah est un Etat dans l’Etat? Quelle serait la position du pays si le Conseil de Sécurité se réunissait pour considérer les plaintes – du Liban et d’Israël – et décidait (ne se contentant pas de proposer) de déployer l’armée au Sud pour faire cesser cette présence armée illégale?

Le Liban appliquerait-il une telle décision ou s’y opposerait-il, se rebellant ainsi contre une résolution internationale légitime et accordant à Israël le plus beau des présents: la meilleure des justifications à une attaque contre le Liban et la Syrie avec l’appui international? Ou bien le Hezbollah s’opposerait-il au déploiement militaire au Sud, à l’instar de la résistance palestinienne en 1977? Chacun sait ce qui est arrivé ensuite et ce que cela a coûté au Liban.»

Le Libanrestera-t-il toujours un bout de terrain à négocier?

«Est-il aujourd’hui dans l’intérêt du Liban d’être déchu de la communauté internationale et de perdre sa crédibilité pour une politique qui ne sert pas le Liban mais le Hezbollah et ceux qui le sous-tendent, pour ne pas parler des intérêts d’Israël? Le Liban croit-il qu’il parviendra, sans appui international, à affronter le tremblement de terre qui frappe la région et menace de renverser ses régimes les uns après les autres? Sommes-nous condamnés à appliquer la politique ‘des autres’ sur notre terre et à fournir à Israël de bonnes raisons de faire avorter la feuille de route, comme il l’a fait suite aux opérations de résistance palestinienne en territoire occupé?

Est-ce une simple coïncidence si les opérations suicides ont repris en Israël au moment même ou le front Sud s’enflammait? Combien de temps encore serons-nous un élément de négociations entre la Syrie et l’Amérique, l’Iran et l’Amérique, l’Amérique et Israël?

Nous soulignons une fois de plus que la résistance à l’ennemi est un droit légitime. Mais la question des fermes de Sheba doit être d’abord réglée avec la Syrie afin que nous puissions obtenir l’appui international quant à leur libération et leur restitution. Le droit [à la résistance] n’appartient pas exclusivement au Hezbollah. Nous nous opposons au fait que des partis politiques et autres groupuscules détiennent les armes de la libération, vu que la libération de la terre par des moyens diplomatiques et militaires est un problème national qui doit être réglé par les institutions militaires et politiques du pays. Nous refusons la position du Hezbollah qui prétend être le seul à pouvoir déterminer le moment des opérations, le Hezbollah n’étant pas l’unique propriétaire de cette terre.»


[1] Al-Nahar (Liban), le 14 août 2003

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