La presse arabe continue de publier des rapports et des analyses sur la guerre en Irak. Si de nombreux éditoriaux sont radicalement anti-guerre et anti-américains, très peu manifestent leur soutien à Saddam Hussein et son régime. Les commentateurs accusant Saddam et son gouvernement de la situation actuelle ne sont pas rares. Voici différents extraits de presse sur le sujet:
Des éditoriaux de quotidiens arabes édités à Londres
L’analyste politique du quotidien saoudien Al-Hayat, édité à Londres, soutient, dans un article intitulé «Discours de Saddam Hussein contre George Bush», que le discours de Saddam représente la meilleure défense des objectifs de guerre américains. «Est-il concevable» s’étonne-t-il, «que 22 millions d’Irakiens soient gouvernés par une mentalité comme celle que reflète ce discours?!
Le maître de Bagdad (…) s’est complètement coupé de la réalité (…). Il est dominé par un narcissisme qui le conduit à réciter des vers face au monde et au peuple irakien! Oussama Ben Laden est également pionner de la lecture de poèmes en guise de messages politiques. (…) Le président irakien tente de retrouver sa popularité perdue au profit de Ben Laden ces deux dernières années.
A sa façon, le président irakien a tenté de [tuer] plusieurs oiseaux d’une seule pierre: il a cherché à prendre les musulmans par les sentiments en ouvrant [son discours] par [une référence] à l’histoire islamique et en le concluant par ‘Allah Akbar’, répété nerveusement plusieurs fois. Il a aussi évoqué le sensible problème palestinien (…) et, après avoir dénoncé le sionisme, a appelé à l’établissement de la Palestine, aux côtés de l’Irak et parallèlement au djihad. Il a en outre essayé de faire revivre le nationalisme irakien en le présentant comme une seule et grande famille ou comme la ‘famille irakienne’. Finalement, il a eu un mot pour l’opinion publique occidentale et le monde, évoquant ‘les causes du mal dans le monde’.
Il est bien connu que le président irakien est prêt à [accepter n’importe quelle idéologie]. (…) Saddam, qui est censé être panarabe et laïque, devient islamiste dès lors qu’il y voit un intérêt.
Préalablement au discours du président irakien, et juste avant les opérations militaires, nous avons entendu le discours du président George Bush, qui a promis de ‘libérer le peuple irakien’. L’évangélisme de ‘la libération de l’Irak’ (…) possède des mâchoires de technologie avancée qui font de l’épée de Saddam une raison de se montrer [clément] à son égard plutôt que vindicatif. Quel chemin Bush a parcouru pour en arriver à éveiller de la clémence pour Saddam!» [1]
Du côté des pro-Irakiens, Abd El-Bari Atwan, directeur d’Al-Qods Al-Arabi, édité à Londres, s’élève contre les régimes arabes dans une série d’articles, rédigés depuis le déclenchement des hostilités.
Sous le titre «Une guerre injuste et immorale», Atwan cite un haut responsable irakien qui lui aurait dit: « Nous vous avons déçus en 1991 en ne nous battant pas avec l’énergie que vous attendiez de nous, mais cette fois vous serez fiers de nous, car nous connaissons bien notre ennemi, que nous comptons sur nous-mêmes et non sur nos frères arabes. Nous savons bien que la grande majorité des régimes arabes se retranchera du côté de l’ennemi..
Hosni Moubarak, président d’un Etat qui a mené toutes les guerres arabes et sacrifié des centaines de milliers de martyrs, a prétendu avoir fait tout son possible pour sauver l’Irak et avoir la conscience tranquille. Nous demandons au président Moubarak de nous rappeler quels ont été ses efforts. Aurait-il envoyé des avions, des tanks et des soldats pour défendre Bagdad sans que nous n’en sachions rien?
Nous aimerions savoir ce que pensent les souverains arabes quand ils voient les forces américaines souiller la terre d’Irak et leurs missiles cueillir les âmes de ses fils. Avez-vous mauvaise conscience? Probablement pas: ces souverains ont perdu toute conscience nationale et dorment sur leurs deux oreilles.»[2]
Le jour suivant, Atwan publie un article intitulé «Bagdad brûle mais il n’y a pas de sauveur», où il écrit : «Je demande à quoi l’héroïque armée égyptienne, les officiers et les soldats syriens s’occupent ces derniers temps; nous voudrions avoir des nouvelles des forces armées saoudiennes et des milliards dépensés pour les équiper en tanks et en avions dernier cri. Si ces armées arabes ne font rien pour défendre un pays frère et un peuple affrontant la mort par le feu, pour quoi se mobiliseront-ils?
Se taire, c’est collaborer, et l’augmentation de la production de pétrole dans le but de provoquer une baisse des prix est pour nous plus dangereuse que la participation à des opérations militaires. Ils ont refusé d’utiliser le pétrole [comme arme] au service des causes arabes. Ils ont expliqué que le pétrole est une matière première et que ses revenus doivent servir à la croissance. Mais en réalité, ils s’en servent pour favoriser l’agression américaine contre l’Irak.
Nous ne demandons pas au royaume d’Abd El-Aziz de suspendre ses exportations de pétrole, à l’instar du roi Fayçal, qui a ainsi marqué sa solidarité envers l’Egypte et la Syrie durant la guerre de 1973. Nous lui demandons simplement de ne pas accroître sa production de 1.2 millions de barils [par jour] comme il le fait actuellement pour réduire le prix du pétrole et appuyer l’agression américaine.» [3]
La presse égyptienne
Des éditoriaux de journaux égyptiens et saoudiens insistent sur «l’absence de légitimité» de la guerre. Suite aux affrontements intervenus entre manifestants et forces de sécurité dans les rues du Caire, ils soulignent toutefois l’importance de la préservation d’un ‘front national’ unifié.
Galal Duweider, directeur du quotidien officiel égyptien Al-Akhbar, écrit: «Face à l’obscurité totale qui engloutit le monde arabe et suite à l’injuste attaque américaine contre l’Irak, nous soulignons l’importance du front national égyptien. Ce dernier doit être sécurisé dans l’intérêt national, et tout complot contre la nation arabe doit être réprimé. (…) Nous devons nous montrer fermes contre toute atteinte à notre sécurité nationale qui profiterait de la tragédie de la guerre. Nous devons tous coopérer à la défense de notre front national et lutter contre toute action affectant notre sécurité et notre stabilité.» [4]
Dans Al-Ahram, quotidien officiel égyptien, et sous le titre «La responsabilité de la guerre: à qui incombe-t-elle en premier?», D. Ali Al-Samman accuse rondement Saddam Hussein: «Il n’est pas possible de dissocier la crise actuelle de la crise du Golfe de 1991. A ceux qui ont la mémoire courte, je rappelle que l’agression originelle, l’attaque et l’occupation du Koweït sans autre raison que le désir d’expansion et d’hégémonie, en violation de la légitimité arabe et internationale (…), sont le fait des dirigeants de Bagdad. En bref: la responsabilité originelle incombe à celui qui a pris la tragique décision de 1991; elle porte deux fois, trois fois son nom: Saddam, Saddam, Saddam.» [5]
Editoriaux de la presse saoudienne
Les éditoriaux saoudiens ont également insisté sur la nécessité de protéger «le front national». Un éditorial du quotidien saoudien Okaz attire l’attention sur «les rumeurs répandues par des éléments hostiles qui essaient d’inquiéter et de diviser dans le but de briser l’unité nationale.» [6]
Al-Riyadh, quotidien saoudien officiel, a eu des propos durs à l’encontre des Etats-Unis: «Quel étonnant paradoxe historique: la plus moderne des civilisations combat la civilisation la plus ancienne à coups d’arguments mensongers et en lui disputant ses ressources. Voilà qui est étrange. Le Nord a toujours reproché au Sud d’être sous-développé et primitif, mais il est aujourd’hui clair que l’homme qui détient des AWACS, des bombes, des missiles et qui bénéficie des découvertes scientifiques modernes est un vestige de l’âge de pierre. (…)» [7]
Un éditorial du quotidien saoudien Al-Watan tente de combattre l’opinion largement répandue dans la presse arabe selon laquelle la guerre ne s’arrêtera pas à la frontière irakienne, la guerre n’étant qu’une première étape de la stratégie américaine pour redessiner la carte de la région: «Nous ne croyons pas à cette analyse car on ne redessine pas une région avec une intervention militaire contre un seul pays de la région. Certaines considérations politiques, militaires, économiques et géographiques se mêlent aux facteurs internationaux. (…)
L’Irak s’est mis dans une situation difficile en raison des idées de son gouvernement depuis la prise de pouvoir de ses dirigeants. Le président Saddam Hussein est sorti des règles politiques et militaires internationales, menant son pays d’abord à la guerre contre l’Iran (…) puis à une autre catastrophe (…): l’occupation du Koweït, qui a fait de l’Irak un pays hors la loi, ostracisé sur la scène internationale, et assiégé au plan politique, économique et militaire. (…)
Ces erreurs historiques sont devenues des erreurs mortelles qui ont conduit le régime là où il se trouve aujourd’hui. L’Irak n’est pas l’Arabie Saoudite ou l’Egypte. Ces deux pays sont stables en termes de régime, d’économie, d’harmonie politique et religieuse. Ils ont en outre des relations solides avec d’autres Etats. C’est également le cas, dans une certaine mesure, de l’Iran, en dépit des problèmes qui l’opposent aux Etats-Unis. Ces pays bénéficient d’une certaine immunité qui les protège des complots visant à redessiner la carte de la région, ce qui n’est pas le cas de l’Irak.»[8]
Editoriaux de la presse libanaise et syrienne
Dans le quotidien libanais Al-Safir, Talal Salman, directeur du journal, commente: «George Bush aime jouer avec le feu. Au lieu d’offrir à sa mère des fleurs pour les fêtes, il lui offre des villes brûlées du fin fond de l’histoire de l’homme et de la civilisation, parmi lesquelles Bagdad, une deuxième ville du nom de Babel et une troisième du nom de Niveneh, et une quatrième dont il a oublié le nom en raison de son orthographe compliquée.
George Bush adore jouer avec le feu. Hier, il a lancé son impressionnante flotte aérienne, ses avions qui franchissent le mur du son et ceux, tels des fantômes, que l’on ne peut voir lâcher des bombes pesant des tonnes sur les rêves des enfants et des jeunes gens. (…)» [9]
La télévision irakienne
La télévision irakienne a dernièrement diffusé des interviews de dignitaires religieux, de «volontaires arabes, combattants-suicide» et de citoyens irakiens. Tous avaient en commun une même croyance: «L’Irak est Saddam et Saddam est l’Irak.»
Interviews de soldats irakiens
Un soldat irakien a déclaré: «(…) L’Irak est Saddam est Saddam est l’Irak, la nation et toute l’humanité. Ceci est un message adressé au monde entier; nous sommes les fils de cette terre, nous sommes les fils du glorieux Irak; nous sommes déterminés et convaincus; nous défendrons le glorieux Irak et toute notre nation arabe. (…)»
Un autre soldat a assuré: «Nous sommes prêts à nous sacrifier pour le puissant Irak et notre guide Saddam Hussein. Saddam Hussein est l’Irak, et l’Irak avec ses gens, ses montagnes, ses arbres, est Saddam Hussein. Le petit Bush est venu nous présenter sa requête et émettre quelques fausses accusations. (…) Mais nous lui répondons (…): vous ne parviendrez pas à atteindre, ne serait-ce qu’un pouce de l’Irak, malgré toute votre force. (…) Qu’est-ce que l’Amérique?! Prendre parti pour l’Amérique est une honte, car le monde entier est contre cette offensive.»
Un citoyen a dit: «Dans les années 1920, nous avons donné une bonne leçon aux conquérants. Et aujourd’hui nous – les fils du peuple irakien – sommes prêts, sous le commandement du guerrier Saddam Hussein, qu’Allah le bénisse et le protège, à lutter contre l’ennemi et lui administrer une bonne leçon. Je déclare au vaniteux ennemi américain qu’il se brisera contre une fière montagne appelée l’Irak. Cette fière montagne symbolise la puissance de cette nation, de toute l’humanité, ainsi que l’esprit de l’islam, comme l’a dit le camarade et guerrier Saddam Hussein. Qu’Allah le protège et le garde! (…)»
Un autre soldat estime pour sa part: «Avec l’accord d’Allah, l’Irak deviendra un cimetière pour les Américains et leurs alliés. Et nous, Irakiens, enfants de la révolution de 1920, défendrons notre pays et son noble président, le guide Saddam Hussein. (…) Nous sommes les épées tirées dans la main droite du noble dirigeant Saddam Hussein.»
Interviews d’Irakiennes
Une citoyenne explique: «Nous avons eu des poétesses et des guerrières depuis la révolution de 1920. Les mères encouragent leurs fils à chercher le martyre et à perpétrer des actes de fedaïne [sacrifice de soi].»
Une autre femme affirme: «Nous, glorieuses femmes d’Irak, nous tenons aux côtés des hommes qui défendent l’honneur et la terre d’Irak, le pays de la gloire, le pays des prophètes, le pays de Saddam Hussein. Nous dénonçons les menaces américaines et celles du criminel Bush, dirigées contre notre grand chef d’Etat, notre courageux guide, la pupille des yeux de tous les Irakiens, hommes et femmes. Nous condamnons mille fois ce criminel. (…) Ils ne poseront pas le pied sur le sol irakien, si ce n’est pour y mourir. Bush ferait bien de préparer des cercueils pour ses soldats à la frontière irakienne. (…)»
Un soldat irakien s’écrie: «Je dis au Hulagu contemporain [chef d’Etat mongol], à Bush le criminel, l’assassin, l’agresseur qui a attaqué l’Irak, le peuple irakien et son dirigeant, à Bush le criminel, le Pharaon contemporain, qu’il existe en Irak 26 millions de Saddam Hussein! (…)»
Interviews de dignitaires religieux
Les autorités religieuses musulmanes ont accusé les Etats-Unis de «brûler le Coran». Un dignitaire musulman a déclaré en tirant son épée: «Ces pécheurs infidèles ont déclaré la guerre contre nous dans ce pays de djihad. Nous avons vu de nos propres yeux des livres du Coran déchirés par leurs feux de guerre et leurs abominables bombes.»
Un autre religieux considère pour sa part : «(…) La vérité est que ce crime, commis par les ennemis de l’islam, les infidèles et les polythéistes, (…) prouve les sentiments de l’ennemi infidèle à l’égard de l’islam et des musulmans. Le message de l’islam est le plus important des messages monothéistes. L’ennemi veut oblitérer l’islam, oblitérer les décrets d’Allah et tout ce qui vient de l’islam. (…) Il a brûlé le Coran, pensant ainsi brûler la foi des musulmans et ce qui les relie à Allah. Ce crime ne diffère en rien des autres crimes commis contre l’islam et les musulmans. Il ne sous surprend pas, car il révèle clairement l’hostilité de ses auteurs envers l’islam et les musulmans. Leur volonté de brûler le Coran est un acte de même gravité que leurs efforts déployés pour tuer la nation musulmane et verser le sang musulman. (…) Tous ces agissements révèlent l’animosité des infidèles à l’égard des musulmans en général, des Arabes en particulier, et de l’Irak en priorité. (…)»
Un officier irakien, se tenant devant un groupe de soldats s’entraînant à la marche, dit: «Ô! Guerriers du djihad et fidèles Arabes… Nous vous saluons du salut de l’arabisme et de l’islam. Nous sommes heureux de vous présenter quelques-unes des marches de nos frères, les volontaires arabes.»
Interviews de volontaires au suicide
Après la diffusion de marches de volontaires clamant «Allah Akbar», le «combattant du djihad» Mohammed Ridha, également dénommé Abou Abd El-Rahman, déclare: «Grâce à Allah, je suis, depuis juin, volontaire dans ‘l’armée de Jérusalem’. Je suis retourné [en Egypte], mais Allah m’a fait revenir [en Irak], et je L’en remercie. (…) Je suis revenu pour mener le djihad, laissant en Egypte quatre filles et un fils. (…) Je suis venu participer au djihad, et j’ai juré face au dirigeant Saddam Hussein de mourir en martyr, de ne pas retourner en Egypte. Je déclare à tous les Arabes et les musulmans que le djihad est notre devoir. (…)»
Un autre volontaire au suicide, Abd El-Karim Abd El-Azzam, d’Alep, en Syrie, déclare pour sa part: «Je voudrais envoyer un message à tous nos frères musulmans (…): Frères, nous ne défendons pas que l’Irak, mais tous les pays musulmans. La guerre a commencé en Irak, mais la Syrie, le Liban et d’autres pays musulmans suivront. Jusque quand nous tairons-nous? Jusque quand allons-nous attendre? Attendrons-nous jusqu’à ce qu’ils entrent à Médine?»
Abdallah, volontaire au suicide en provenance d’Algérie, dit: «J’appelle toute la nation musulmane à se lever comme un seul homme et à défendre la nation musulmane… La vérité est à nous.»
Abd El-Aziz Mahmoud Hawash, Syrien volontaire au suicide, dit: «Nous voici, nous qui avons laissé derrière nous femmes et enfants pour défendre la nation arabe musulmane: nous sommes venus en tant que ‘shuhadaa’ [martyrs], priant Allah qu’Il agrée notre martyre pour lui. (…)»
Un autre volontaire-suicide, originaire de Syrie, raconte: «Je suis venu de Syrie pour me battre avec mes frères irakiens parce que cette terre est la terre des prophètes et le trésor des Arabes. (…) Les Américains, les sionistes et les Britanniques voudraient contrôler le pétrole et les ressources naturelles du monde arabe. Ils prétendent que l’Irak détient des armes, mais c’est faux. Ils veulent le pétrole et mener une croisade, mais nous serons l’épée dressée dans la main du combattant du djihad: Saddam Hussein».
Un autre volontaire au suicide, n’ayant pas précisé son pays d’origine, déclare: «(…) J’envoie un message à Bush, le criminel assoiffé de sang, et à son serviteur Tony Blair, ainsi qu’à son nouveau serviteur, le Premier Ministre espagnol: vous voulez une croisade? Eh bien nous sommes prêts, avec l’aide d’Allah. (…) Ô nation [musulmane], forte d’un milliard quatre cent millions d’individus, ne vois-tu pas ce qui se passe en Palestine? Qu’est-il arrivé au sang arabe bouillant dans tes veines? Nous espérons que tu viendras [nous rejoindre] dans les camps d’entraînement irakiens. (…)»Un autre volontaire au suicide, lui aussi originaire de Syrie, clame: «Ecoute; Ô Bush! Ecoute, ô Amérique! (…): nous ne sommes pas les agresseurs. Vous avez traversé l’océan pour venir ici massacrer nos enfants et nos femmes. (…) Nous sommes venus en quête de martyre et pour faire entendre ce chant: Allah Akbar, Allah Akbar, Allah Akbar!» Quelques dizaines de volontaires au combat ont ensuite été montrées s’entraînant, montant en avion et sautant en parachute, ou descendant d’hélicoptère à l’aide de cordes, roulant à moto, s’arrêtant pour tirer, s’enfuyant, et tirant de nouveau.
[1]Al-Hayat(Londres), le 21 mars 2003. Selon le numéro du 21 mars d’un autre journal saoudien, Al-Sharq Al-Awsat (édité à Londres), Saddam aurait cité le poème «Le chameau», d’Abd El-Razzaq Abd El-Wahed. Ce poète est connu comme étant «le poète du président» ou le poète de «la Mère de toutes les batailles». D’autres attribuent ces vers au poète Ra’d Al-Badr, aussi appelé «poète des batailles», tandis que les Irakiens le nomment«le poète du palais».
[2]Al-Qods Al-Arabi(Londres), le 20 mars 2002.
[3]Al-Qods Al-Arabi(Londres), le 21 mars 2003.
[4]Al-Akhbar(Egypte), le 21 mars 2003.
[5]Al-Ahram(Egypte), le 21 mars 2003.
[6]Okaz (Arabie Saoudite), le 21 mars 2003.
[7]Al-Riyadh(Arabie Saoudite), le 21 mars 2003.
[8]Al-Watan(Arabie Saoudite), le 21 mars 2003.
[9]Al-Safir(Liban), le 21 mars 2003.