Le rapport intégral du Dr Nimrod Raphaeli, analyste politique et économique pour MEMRI, a paru dans le numéro d’hiver 2002 de la revue Terrorism and Political Violence.[1]
Préface
Peu d’individus ont eu un rôle aussi déterminant qu’Ayman Al-Zawahiri dans la conception et l’exécution d’attentats terroristes.[2]Bien qu’issu de l’aristocratie égyptienne et ayant reçu une formation de chirurgien, cet individu doué a toujours été attiré par les formes les plus extrémistes de l’islam. En 1998, il a fait fusionner son organisation égyptienne de Djihad islamique aux forces d’Oussama Ben Laden, connues sous le nom d’Al-Qaïda (la base), dans une tentative de création d’un réseau de terrorisme mondial dont le potentiel a été révélé le 11 septembre 2001, après l’avoir déjà été, à un moindre degré, par les destructions des ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, et l’attentat visant le USS Cole.
Introduction
Le Dr Ayman Al-Zawahiri, chirurgien de son métier, est le chef du Djihad islamique et le numéro 2 de l’organisation Al-Qaïda. Il est l’intellectuel, le moteur idéologique de l’organisation, derrière son guide Oussama Ben Laden. Azzam Tamini, directeur de l’Institut de la pensée politique dans l’islam, siégeant à Londres, dit d’Al-Zawahiri qu’il est «leur idéologue (…). Ses opinions réfutent l’existence d’un terrain commun avec les autres groupes islamistes.» [3]
Suite aux attaques aériennes américaines contre les bases d’Al-Qaïda en Afghanistan et craignant d’être tué, Al-Zawahiri a réussi à faire passer clandestinement en Angleterre un petit manuscrit relatant les difficultés rencontrées par le Djihad islamique au cours de son évolution ainsi que son association avec les mouvements islamistes égyptiens et, en dernière instance, avec Ben Laden. Le livret, intitulé «Chevaliers derrière la bannière du Prophète» et sous-titré «Réflexions sur le mouvement du Djihad» a été publié en plusieurs fois dans le journal saoudien Al-Sharq Al-Awsat, édité à Londres, entre les 2 et 12 décembre 2001.[4]
En outre, «un mélange de hasard et d’opportunisme de guerre » a permis à un reporter du Wall Street Journal d’acquérir à Kaboul, pour 1 100 dollars, les ordinateurs d’Al-Qaïda, abandonnés à la suite de la fuite de ses activistes. Le reporter a pu télécharger des centaines de fichiers sur l’organisation, lesquels étaient particulièrement riches en informations sur la correspondance d’Al-Zawahiri et sur sa façon de procéder. [5]
Le rapport intégral de MEMRI peut être consulté en anglais sur www2.memri.org/release
[1]Terrorism and Political Violence, vol. 14 n° 4, pp. 1-22
[2]Pour les autres profiles islamistes de MEMRI, voir: Enquête et Analyse n° 72 (Abou Hamza Al-Masri) et Enquête et Analyse n° 73 (cheik Omar Bakri Mohammed)
[3]Time.com, «Hate Club», le 12 novembre 2001
[4]Un commentateur du journal estime qu’en les appelant «chevaliers», l’auteur compare les chefs des mouvements islamiques aux «chevaliers du Saint Graal» des Croisades chrétiennes du Moyen-Age.
[5]The Wall Street Journal, les 14 et 16 janvier 2002