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28 November 2002
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Ossama Basnan à Al-Sharq al-Awsat: Ma femme a reçu des chèques mensuels de celle de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite pour un traitement médical ; je n’ai pas rencontré Al-Mihdhar et Al-Hazimi

Dernièrement, les médias américains se sont intéressés aux contacts établis entre l’homme d’Affaires Ossama Basnan, arrêté le 22 août 2002 à San Diego pour avoir enfreint les lois sur l’immigration, et un autre Saoudien, Omar Al-Bayyumi, qui aurait participé au défraiement de deux des pirates de l’air du 11 septembre, Khaled Al-Mihdhar et Nawaf Al-Hazim

Dans une interview conduite à Djedda par un journaliste d’Al-Sharq al-Awsat, quotidien saoudien diffusé à Londres, Basnan raconte son incarcération et celle de sa femme palestinienne, Majda Duwaikat, et mentionne les sommes d’argent octroyées par la femme de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Washington. [1] Voici quelques extraits de l’interview:

Pourquoi et comment Basnan est entré aux Etats-Unis

Question: Quand êtes-vous entré aux Etats-Unis et pourquoi?

Basnan: Il y a quelques années, pour que ma femme, qui souffre d’une inflammation de la tyroïde, puisse y être traitée. Il était nécessaire de bien choisir le médecin qui l’opérerait pour qu’elle ne perde pas ses cordes vocales. Etant donné que ma femme est infirmière et que je m’y connais aussi très bien en médecine, nous nous sommes appliqués à trouver le médecin adapté. Pendant ce temps, ma femme a passé un examen d’entrée dans une association d’infirmières, pour nous aider à augmenter nos moyens une fois revenus en Arabie Saoudite… Dans le même temps ma femme est tombée enceinte, et a dès lors requis un suivi médical quotidien. C’est ainsi que j’ai oublié de m’occuper de mon visa.

Etes-vous arrivé aux Etats-Unis avant le 11 septembre?

B: Oui.

Quelle était la durée de votre visa?

B: Six mois.

Une fois votre visa expiré, n’avez-vous pas tenté de le renouveler?

B: Bien sûr que si…Un responsable (avant les événements [du 11 septembre]) a déclaré que les Saoudiens n’avaient pas besoin de faire prolonger leur permis de séjour parce qu’ils profitaient à l’économie américaine, qu’ils fussent hommes d’affaires, étudiants ou là pour des raisons médicales. Le jour de mon arrestation, je revenais du consulat saoudien où je m’étais occupé de mon permis de séjour.

N’est-il pas curieux que vous soyez resté si longtemps sans travail ni revenu fixe?

B: D’abord, je recevais d’Arabie Saoudite une aide de mon père ; j’avais aussi la garantie de l’ambassade d’Arabie Saoudite à Washington qu’elle paierait l’opération et nous accorderait une aide financière de temps à autre. Cela a aidé à couvrir les dépenses de ma femme et de mes six enfants… Chaque jour j’espérais en finir avec les Etats-Unis et retourner dans mon pays. Je me suis séparé de ma femme américaine au début des années 90. J’aurais pu obtenir une carte verte et rester aux Etats-Unis.

Al-Bayyumi et deux pirates de l’air saoudiens

Certains rapports mentionnent que vous avez été en contact avec le Saoudien Omar Al-Bayyumi, qui a pris à sa charge les frais de séjour de Khaled Al-Mihdhar et Nawaf Al-Hazimi aux Etats-Unis.

B: Je ne nie pas avoir rencontré Omar Al-Bayyumi aux Etats-Unis, dans le quartier de la mosquée de Clairmont Mesa, à San Diego… Si les Américains rendent chaque musulman responsable de ceux avec qui il a prié, nul n’est épargné.

L’interrogatoire portait-il essentiellement sur ce point?

B: Oui : ils ont essayé de me convaincre que le fait de connaître certaines personnes ne me causerait pas de tort.

Avez-vous rencontré Al-Mihdhar ou Al-Hazimi, lesquels sont impliqués dans les événements du 11 septembre?

B: Je ne les ai jamais vus.

Ont-ils arrêté certains de vos voisins?

B: Je ne connais aucun Saoudien, Arabe ou musulman qui n’ait été interrogé ou arrêté, particulièrement à San Diego… Dans le seul comté d’Orange, 10 000 personnes ont été interrogées.

Comment avez-vous été arrêté?

Je revenais du consulat saoudien de Los Angeles où j’avais essayé de régulariser ma situation. J’ai été arrêté ce jour-là à une station d’essence située à côté de chez moi. 23 policiers se sont rassemblés, comme au cinéma, bien que mon lieu de résidence soit connu et répertorié. Ma femme a été arrêtée chez nous sous les yeux de nos enfants, et traînée en pison.

Avez-vous subi des coups et des injures?

B: En fait, je n’ai pas reçu de coups, mais les menottes étaient très serrées, et j’ai eu mal au mains pendant plusieurs jours. Par contre, j’ai subi une [forte] pression psychologique, bien que je n’aie pas enfreint la Sécurité…

Avez-vous pu utiliser le téléphone?

B: Oui, à quelques reprises, un mois après avoir mon incarcération.

Comment êtes-vous sorti de prison?

B: Je ne sais ni pourquoi j’ai été traduit en justice, ni pourquoi j’ai été relâché… Au bout du compte, on m’a renvoyé en Arabie Saoudite uniquement parce que mon visa n’était plus valable.

L’aide du prince et de la princesse d’Arabie Saoudite

Quelle est la vérité en ce qui concerne l’aide personnelle octroyée par le prince Bandar Ben Sultan et sa femme?

B: J’ai envoyé une lettre au prince Bandar pour lui demander de m’aider à payer le traitement, lettre qui a été suivie d’un coup de fil de ma femme au bureau de la princesse [femme de prince Bandar]. Il a été convenu qu’elle nous octroierait une aide mensuelle par chèques.

Ce sont des chèques de combien?

B: C’est un sujet personnel qui ne concerne que ma famille et moi-même.

Qui est Madja Ibrahim Ahmed, dont le nom apparaît dans les rapports de médias?

B: C’est ma femme.

Votre femme a-t-elle perçu un chèque à l’attention d’Omar Al-Bayyumi ou de qui que ce soit d’autre?

B: Elle n’a jamais rien remis de cet argent à Al-Bayyumi ou à qui que ce soit d’autre. Notre dette est plus élevée que ce que nous avons reçu de la princesse Hayfa. Imaginez comme il est dur pour une famille de huit personnes de vivre aux Etats-Unis.

Les autorités américaines vous ont-elles interrogé au sujet de cette aide financière?

B: La première partie de cette aide, consacrée aux dépenses d’ordre médical, nous est parvenue de l’ambassade de façon irrégulière. L’aide familiale nous est parvenue par intervalles réguliers, me permettant de rembourser mes dettes.

Comment les enfants se sont-ils rendus en Arabie Saoudite?

B: Grâce à l’ambassade : ils ont été confiés à un délégué de l’ambassade.

Envisagez-vous un procès pour obtenir des dédommagements?

B: Oui, très sérieusement, mais pas avant d’avoir récupéré physiquement et d’avoir surmonté le choc psychologique de mon arrestation.

De récents rapports mentionnent que vous et Al-Bayyumi auraient apporté un soutien financier à deux des auteurs du 11 septembre. Etes-vous au courant?

B: Ce que la presse rapporte est faux et sans fondement. C’est une déformation des faits. Il est regrettable que de fausses accusations de ce type soient publiées ; elles viennent s’ajouter aux tourments psychologiques que ma famille et moi avons subis pendant 12 semaines d’emprisonnement. On ne m’aurait pas relâché s’il demeurait le moindre doute nous liant, ma femme et moi, à cette affaire. Je considère ces accusations et ces articles comme partie intégrante de la campagne de déformation menée par des groupes américains qui s’en prennent aux Arabes et aux musulmans en général, à l’Arabie Saoudite, à sa culture, et sa religion en particulier.


[1] Al-Sharq al-Awsat (Londres), le 26 novembre 2002

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