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30 October 2002
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Un guide islamiste: ‘pas de djihad universel sans califat’

Le cheik Omar Bakri Mohammed, chef du mouvement Al-Muhajiroun et principal conférencier à l’Ecole de la Sharia de Londres, a publié sur le site du mouvement Muhajiroun un article traitant de la signification et du champ d’application du terme ” djihad ” aujourd’hui. [1]

L’article est intéressant en ce qu’il s’écarte de la ligne d’Al-Qaïda, adoptée par ailleurs par le cheik Bakri ainsi que d’autres groupes islamistes militants, lesquels appellent à renverser par des moyens violents les ” régimes impies ” des pays musulmans et à mener le djihad dans les pays occidentaux.

Le cheik Bakri a décrété que si le djihad pour libérer ” les territoires musulmans occupés ” demeure un devoir, d’autres types de guerres, comme la lutte pour renverser les ” régimes musulmans impies ” ou la guerre généralisée dans le monde, n’entrent pas dans le cadre du djihad et ne sont pas sanctionnés par la loi islamique

Interprétations erronées du terme ” djihad “ 
Le cheik Omar Bakri Mohammed commence par rejeter les trois interprétations suivantes de la définition du terme ” djihad ” :

  1. Le djihad a pour objectif la conversion forcée de non-musulmans.
  2. Il a pour but d’établir un Etat islamique.
  3. Il se réfère aux efforts personnels de l’individu pour devenir ” un citoyen modèle dans la société où il se trouve, quelle qu’elle soit “.

Rejetant ces définitions, il explique : ” Le djihad consiste plutôt en la méthode adoptée par l’islam pour défendre la terre, l’honneur et la vie, et pour sauver l’humanité esclave de régimes créés par l’homme. ”

Le cheik Bakri explique que le djihad devrait aujourd’hui être compris et appliqué dans un sens restreint. A l’issue d’une longue et répétitive présentation des positions d’éminents érudits de l’islam médiéval, le cheik Bakri conclut de la façon suivante : ” La question de savoir si l’on peut faire usage du djihad pour renverser certains régimes est relativement récente et il faut pouvoir y répondre. La Oummah musulmane ne s’est encore jamais trouvée dans la situation actuelle : divisée en 55 nations, chacune avec son propre régime kufr [infidèle] opprimant. Il est d’une importance capitale aujourd’hui d’établir un califat. Allah (Loué soit-il) affirme clairement dans le Coran qu’il n’existe pas de contrainte dans le Dine [‘religion’, c.-à-d. l’islam], et que nous ne combattons pas les Kuffar [infidèles] pour devenir musulmans.

De nombreux éléments dans les paroles et actions du messager Mahomet (puisse Allah prier pour lui) permettent de penser que la vie des non-musulmans est sacrée tant que ces derniers ne sont pas en guerre contre les musulmans (par décision du califat) ou que la sainteté de la vie, l’honneur et le territoire musulman n’est pas enfreinte. Le prophète Mahomet (puisse Allah prier pour lui !) a aussi prodigué de nombreux conseils sur le djihad, lesquels révèlent qu’il s’agit d’un devoir allant dans le sens de la vie et non contre elle, qu’il ne convient donc pas d’abattre femmes et enfants, vieillards et moines, arbres et animaux.

Ainsi, même si les forces étrangères qui occupent le territoire musulman représentent des cibles légitimes, qu’il est de notre devoir de libérer le territoire musulman d’une telle occupation et de coopérer dans ce sens, même s’il est permis de prendre pour cibles leurs ambassades et bases militaires, aucun décret divin ne nous ordonne de nous en prendre aux musulmans de régimes musulmans pour établir un califat. A la place de quoi, nous encourageons nos frères musulmans appartenant aux mouvements islamiques qui violent la shariah à prendre en considération ces éléments et à suivre le Yaqeen [données légales non sujettes au débat], et puisse Allah (Loué soit-il) tous nous guider. ”

Le cheik Bakri souligne que de nos jours, le djihad ne devient un devoir religieux que ” lorsque l’ennemi entre en territoire musulman, comme en Palestine, en Tchétchénie, au Kosovo ou au Cachemire “. Ce devoir s’applique à ” tous les musulmans qui peuvent accéder au lieu de l’agression “, et si ces derniers ne parviennent pas à libérer le territoire occupé, ce devoir s’étend à tous les musulmans des régions avoisinantes. Les musulmans, partout dans le monde, ” auront l’obligation, depuis le premier jour de conflit, de soutenir ceux qui se battent, soutien qui peut être verbal, physique ou financier… ”

Certains concepts islamiques bien connus ne sont plus applicables 
Le cheik Bakri précise que les fameux concepts islamiques de Dar al-islam et Dar al-Harb ne sont plus pertinents aujourd’hui. Ce qui signifie que l’obligation implicite pour tout musulman de partir en guerre contre le Dar al-Harb [” domaine de la guerre “, c.-à-d. les territoires gouvernés par des non-musulmans] n’est plus applicable. Le cheik Bakri explique que le concept de Dar al-Islam implique l’existence d’un califat et qu’en son absence (depuis l’abolition du califat ottoman en mars 1924), il n’y a pas de Dar al-islam et donc pas de Dar al-Harb.

Toutefois, poursuit-il, lorsque les kuffar (infidèles) occupent le territoire musulman, celui-ci devient Dar al-Harb, et les musulmans ont le devoir de se battre pour le libérer, ” comme en Palestine, en Tchétchénie, etc. ” Il ajoute que ces territoires peuvent également être qualifiés de Dar al-Ghasab [” terre usurpée “]. Il cite en exemple le Cachemire, la Palestine et l’Espagne du Nord. [sic]. [2]

Le cheik Bakri précise qu’au cours de la lutte pour la libération du territoire musulman, les ” règlements divins du djihad doivent être respectés, ce qui signifie que les musulmans ont l’interdiction d’abattre femmes, enfants, vieillards et arbres, à moins que ce ne soit accidentellement ou qu’ils ne puissent faire autrement en ce que ces derniers se trouvent mêlés à l’ennemi. Mais les institutions et gouvernements militaires de toute puissance occupant le territoire musulman représentent des cibles légitimes, et si la libération nécessite leur destruction, alors celle-ci devient obligatoire. ”

Le statut de Dhimmis a encore un sens aujourd’hui 
En ce qui concerne le statut des non-musulmans vivant en pays musulmans, le cheik Omar Bakri Mohammed a décrété que le concept traditionnel de Dhimma était toujours valide : ” Nous ne pouvons affirmer qu’en vertu de l’absence de califat, il nous est permis de tuer les non-musulmans comme bon nous semble ; nous devons au contraire respecter leur statut de Dhimmis… ” Cela signifie que Juifs et chrétiens devraient pouvoir jouir de la protection traditionnelle que leur accorde l’islam, en dépit de l’absence de califat.

Conclusion 
Il semble donc que, tout en encourageant la guerre pour libérer des pays musulmans comme la Palestine, le Cachemire et le Kosovo, ainsi que certaines parties de l’Espagne, le cheik Bakri rejette fermement l’appel à mener le djihad contre les pays non-musulmans ou leurs ” habitants infidèles “, ainsi que l’appel à partir en djihad contre les ” régimes musulmans impies ”


[1] www.almuhajiroun.com ; www.obm.clara.net

[2] Il semble que ce soit une erreur : il se réfère probablement au Sud de l’Espagne.

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