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15 October 2002
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Des intellectuels arabes appellent le président Moubarak à libérer le Dr Sad Al-Dine Ibrahim

Un groupe d’intellectuels arabes de divers pays a publié un communiqué dans le quotidien arabe Al-Qods al-Arabi, édité à Londres. Le communiqué appelle le président égyptien Hosni Moubarak à libérer le sociologue et activiste des droits de l’homme Sad Al-Dine Ibrahim, emprisonné en Egypte à l’issue d’un deuxième procès. Parmi les signataires se trouvent des directeurs de quotidiens arabes édités à Londres (autres qu’Al-Qods al-Arabi), des membres du ” bloc libéral ” de la télévision Al-Jazira, des journalistes et des intellectuels égyptiens, l’ancien Premier ministre libanais Salim Al-Huss, l’ancien ministre marocain de l’Information Mohammed Al-Arabi al-Massari ainsi que des réformistes arabes de nationalités diverses. Voici une traduction du communiqué et la réaction égyptienne ayant suivi, ainsi qu’un appendice comprenant les noms des signataires :[1]

Le communiqué 
” Les signataires du communiqué, qui appartiennent à différentes écoles de pensée et idéologies politiques du monde arabe, expriment leur profond étonnement face à la peine de sept ans de prison dont la Cour suprême pour la sécurité de l’Etat a condamné le penseur renommé et spécialiste en sciences socio-politiques, le Dr Sad Al-Dine Ibrahim.

Le choc est d’autant plus important que les signataires espéraient que le second procès, tenu suite à l’annulation du premier, paverait le chemin à une totale réhabilitation du Dr Ibrahim, penseur politique de la nation, représentant de l’Egypte et du monde arabe jouissant d’une renommée internationale unique qui a consacré son temps, son énergie et ses recherches au processus de démocratisation, aux droits de l’homme et à l’instauration d’une ” société civile ” dans son pays.

On devrait mentionner que parmi ses réalisations – accomplies en coopération avec d’autres intellectuels arabes de renom – figure la création du Centre d’études pour l’unité arabe de Beyrouth, le Club de réflexion arabe d’Amman, l’Organisation arabe des droits de l’homme, dont il fut le premier secrétaire régional, et l’Organisation égyptienne pour les droits de l’homme, également dirigée par lui.

…Une de ses initiatives pour faire progresser la démocratie a été la création d’un comité civil incluant un certain nombre d’intellectuels égyptiens chargés de superviser les élections parlementaires de 1995. Le rapport final du comité mentionnait quelques infractions auxquelles le gouvernement a tenté de remédier avec les élections de 2000.

Soucieux de la bonne réputation de l’Egypte dans le monde, pays qui a été sujet à de vives critiques et à une vague de condamnations et d’objections de la part des médias du monde entier, des organisations des droits de l’homme, des différents gouvernements ainsi que des autorités locales, et soucieux de l’avenir de la ” société civile ” en Egypte, dont les membres ont été profondément ébranlés et les activités freinées après le constat de ce qui peut attendre une personnalité respectée comme le Dr Ibrahim ; [soucieux de défendre] le rôle crucial de la ” société civile ” face aux efforts des fondamentalistes pour retrancher l’Egypte dans l’obscurité ; [désireux de] préserver [le fruit] des efforts fournis par l’Egypte pour élargir les domaines d’application de la liberté [civile], dont nous commençons à bénéficier grâce à la liberté d’expression écrite et de publication ; par volonté de sauver la vie du Dr Ibrahim, âgé de 63 ans, dont la santé et la vie sur le déclin sont mises en danger par les conditions physiques et psychologiques de sa détention; considérés tous les points mentionnés ci-dessus, les signataires appellent l’honorable président égyptien Hosni Moubarak, qui partage assurément les soucis et les intérêts manifestés plus haut, à user de l’autorité constitutionnelle et légale dont il est investi pour exiger la libération immédiate du Dr Sad Al-Dine Ibrahim et de ses collègues, annuler les accusations retenues contre lui, et ordonner la réouverture du Centre de recherche Ibn Khaldoun. ”

Réaction de l’opposition égyptienne 
L’hebdomadaire d’opposition égyptien Al-Usbu qui a, pendant longtemps, constitué le fer de lance des attaques des médias égyptiens contre le Dr Ibrahim, a réagi au communiqué par un article intitulé : ” Les 100 intellectuels amis de Sad Al-Dine Ibrahim, allez vous cacher… et puisse Allah avoir pitié de vous !! [Le magazine rapporte :]

” Dans une initiative embarrassante, 100 personnalités qui se prénomment ‘intellectuels arabes’ ont signé une pétition à l’attention du Président égyptien, pour l’exhorter à libérer le Dr Sad Al-Dine Ibrahim… Nous nous serions attendus à ce qu’ils utilisent leurs plumes pour défendre les collègues de [Mohammed] Al-Durah et de Sarah Aroussi, martyrs de l’Intifada. Mais il semble que défendre le crime de Sad Al-Dine Ibrahim soit plus important pour eux que défendre l’Irak ou les Palestiniens.

Nous imaginions qu’une pétition portant leurs signatures exigerait des meurtriers Bush et Sharon qu’ils libèrent le combattant de la liberté Marwan Al-Bargouthi, traité comme un chien dans les camps de la mort sionistes. Nous imaginions que les Egyptiens résidant à Londres, Paris et Beverly Hills cesseraient de nuire à leur patrie en parlant de société civile et des droits de l’homme en Egypte, alors qu’ils sont les derniers à savoir ce qui se passe réellement en Egypte. Nous espérions que les signataires laisseraient leur conscience s’exprimer librement, ne demandant pas au président Moubarak d’intervenir dans une décision de la Justice… Ils ont volontairement ignoré qu’intervenir dans le verdict de Juges représente le summum de la régression vers des temps reculés. Mais il semble que diriger ses flèches empoisonnées vers l’autre soit devenu le meilleur moyen de se terrer et de tomber aux pieds des occidentaux… ” [2]

Appendice: les signataires du communiqué 
“Les signataires: Adonis, poète arabe (France). Al-Afif Al-Akhdar, auteur tunisien (France). Le Dr Ibrahim ‘Uweis (USA), professeur et président de l’organisation pour la ” justice internationale “. Ibrahim Al-Tawuti, avocat (France). Ibrahim Khayat, écrivain et journaliste pour Al-Hayat (Grande-Bretagne). Ibrahim Jawad, président de l’association de défense d’une presse libre (Grande-Bretagne). Elias Khouri, écrivain (Liban). Le Dr Ibrahim Khalil, médecin (Grande-Bretagne). Le Dr Ibrahim Habib, médecin égyptien (Grande-Bretagne). Claudius Ibrahim, journaliste (Grande-Bretagne). Le Dr Adib Makar, professeur (USA). Ahmad Al-Mana’i, président du Centre tunisien de relations internationales (Tunisie). Alfonse Kilada, homme d’affaires (USA). Elaine Tadrous, écrivain et membre de l’Association des écrivains arabes (Australie). Le Dr Amira Johara, doyen de l’Ecole de médecine, Tolède, Ohio (USA). Le Dr Assil Bassili, professeur (Canada). Iyad Abu Sahqra, journaliste – quotidien Al-Sharq Al-Awsat – (Grande-Bretagne). Bassil Salhouv, activiste au ‘Comité arabe pour les droits de l’homme’ (France). Butrus Andari, journaliste libanais (Australie). Tawfiq Bin-Brik, poète et écrivain (Tunisie). Le Dr Jamal Abd Al-Jawad, chercheur au Centre Al-Ahram de recherche politique (Egypte). Le Dr Jack Ahmarnian, écrivain (USA). Jack Al-Jarrah, artiste (France). Jihad Al-Khazen, journaliste libanais et ancien directeur du quotidien Al-Hayat (Grande-Bretagne). George Sam’an, rédacteur en chef du quotidien Al-Hayat (Grande-Bretagne). Le Dr Georgette Suleiman, professeur (Australie). Le Dr Salem Halim Barakat, professeur (USA). Hazem Saghia, journaliste au quotidien Al-Hayat (Grande-Bretagne). Khalid Haroub, chercheur à l’université de Cambridge et reporter pour Al-Jazira (Grande-Bretagne). Hassan Sati, journaliste soudanais (Grande-Bretagne). Le Dr Hilmi Jurjus, médecin (Grande-Bretagne). Hatim Al-Qasasba, journaliste (USA). Le Dr Raif Marx, professeur (USA). Le Dr Rushdi Sa’id, professeur égyptien (USA). Le Dr Rudolf Yeni, médecin et rédacteur en chef à Al-Rissala (USA). Ziyad Amru, écrivain (USA). Le Dr Zina Al-Arabi, chercheur (Emirats Arabes Unis). Salim Al-Huss, ancien Premier Ministre libanais (Liban). Sameh Yussef, étudiant en doctorat (USA). Sami Haddad, reporter sur Al-Jazira (Grande-Bretagne). Sa’d Al-Bazzaz, rédacteur en chef du quotidien Al-Zaman (Grande-Bretagne). Sa’d Jabbar, avocat marocain (Grande-Bretagne). Le Dr Sa’d Mikhail Sa’d, ingénieur (USA). Sartyal Khalil, homme d’affaires (USA). Le Dr Sa’id Al-Shihabi, journaliste originaire de Bahreïn (Grande-Bretagne). Le Dr Sa’id Al-Najjar, professeur et président de l’organisation ‘Nouvelle Voix’ (Egypte). Le Dr Salim Najib, ancien juge et avocat pourvu d’un diplôme international (Canada). Le Dr Samir Fahmi Babawi, professeur (USA). Samir Qassir, journaliste et chercheur (Liban). Le Dr Sadiq Jalal Al-Assiss, professeur (Syrie). Le Dr Sabri Fawzi Johara, médecin et professeur (USA). Sabri Fouad, journaliste égyptien (Australie). ‘Adel Darwish, journaliste égyptien (Grande-Bretagne). ‘Adel Jundi, ingénieur et consultant, co-coordinator du ‘Document des 100’ (France). ‘Adel Malik, journaliste et ancienne personnalité de la télévision (Grande-Bretagne). ‘Adel Beidhoun, écrivain (Liban). Abed Al-Hassan Al-Amir, journaliste libanais et ancien directeur d’Al-Nour (Grande-Bretagne). Abd Al-Rahman Al-Rashed, directeur d’Al-Sharq Al-Awsat (Grande-Bretagne). Abd Al-Rahim Saber, chercheur marocain (USA). Abed Al-Wahhab Al-Hani, chercheur tunisien (France). Abd Al-Wahab Badr-khan, vice-directeur du quotidien Al-Hayat (Grande-Bretagne). Uthman Al-‘Amir, directeur du journal électronique Eilaf (Grande-Bretagne). Ali Salem, dramaturge (Egypt). Issam Shouri, ingénieur (Canada). Issam Abdallah, chargé des affaires politiques au journal Al-Majala (Grande-Bretagne). Imad Yusef, pharmacien (Canada). Le Dr Violet Daghir, écrivain libanais et chercheur (France). Fouad Farah, chimiste (USA). Sabri Max, journaliste égyptien (Australie). Mohammed Al-Arabi Al-Massari, ancien ministre marocain de l’Information. Mohammed Nouh, artiste (Egypte). Majdi Khalil, écrivain, chercheur et coordinator du ‘Document des 100′ (USA). Le Dr Majdi Sami Zaki, professeur à l’Université de Paris (France). Mohammed al-Badri, écrivain (Egypte). Mohammed Sa’id, présentateur égyptien sur la chaîne satellite Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis). Le Dr Mohammed Al-Sayyid Al-Sa’id, directeur du bureau de Washington d’Al-Ahram (USA). Le Dr Mohammed Al-Sa’dani, professeur (USA). Mohammed Al-Sharati, peintre (USA). Mohammed Tawfiq Zakaria, reporter économique (USA). Mohammed Krishan, présentateur tunisien sur Al-Jazira (Qatar). Le Dr Mamdouh Al-Qams, ingénieur (USA). Maher Uthman, journaliste au quotidien Al-Hayat (Grande-Bretagne). Le Dr M. Safr, écrivain et chercheur d’origine tunisienne (France). Le Dr Munsif Al-Marzouqi, écrivain et professeur (Tunisie). Michael Abd Al-Massih, avocat d’origine palestinienne à la Cour suprême de Grande-Bretagne (Grande-Bretagne). Michael Nasser Jayid, étudiant en doctorat (Canada). Nasser Al-Ghazaly, directeur du journal Muqarbat (Suède). Le Dr Nasr Hamed Abu Zeid, professeur (Pays Bas). Le Dr Najib Al-Jablawi, ingénieur (USA). Nabi Abd Al-Malik, président de l’organisation égypto-canadienne pour les droits de l’homme (Canada). Le Dr Hisham Sharabi, professeur (USA). Le Dr Na’im Al-Shirbini, économiste (USA). Nabil Mikhail, professeur (USA). Le Dr Hani Awadallah, professeur et président de l’organisation arabo-américane pour les droits de l’homme (USA). Haytham Managh, écrivain et chercheur syrien (France). Le Dr Walis Al-Miri, journaliste (USA). Le Dr William Hanna, ingénieur et directeur de recherche à Boeing (USA). Yussef Ibrahim, chargé du Moyen-Orient au Conseil américain des Affaires étrangères (USA).”


[1] Al-Quds Al-Arabi (Londres)

[2] Al-Usbu’ (Egypte)

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