A la suite de la parution d’un article diffamatoire en deux parties dans le quotidien saoudien Al-Riyadh (Dépêche Spéciale n° 354), MEMRI a reçu une série de mails de lecteurs se plaignant de ne pouvoir localiser ledit article sur le site Internet d’Al-Riyadh. Les adresses Internet suivantes mènent directement au texte:
Ecrit diffamatoire sur les “coutumes sanguinaires de Pourim”, 1ère partie:
http://writers.alriyadh.com.sa/kpage.asp?art=5230&am_p;ka=200
Ecrit diffamatoire sur les “coutumes sanguinaires de Pourim”, 2ème partie:
http://writers.alriyadh.com.sa/kpage.asp?art=5258&am_p;ka=200
Dans l’éventualité où Al-Riyadh retirerait ces articles de son site Internet, tout lecteur intéressé peut en réclamer une copie imprimée à MEMRI.
Certains lecteurs ont communiqué à MEMRI le courrier qu’ils ont échangé avec l’ambassade d’Arabie Saoudite aux Etats-Unis. Dans ses réponses aux lettres envoyées, l’ambassade saoudienne ne nie pas la parution des articles dans Al-Riyadh, et n’en dénonce pas non plus le contenu. Par contre, l’ambassade affirme qu’Al-Riyadh “n’est pas plus un journal gouvernemental saoudien que le National Enquirer n’est un journal gouvernemental américain”, précisant qu’ “Al-Riyadh est un petit journal privé.”
Or des sources médiatiques tels la BBC ou l’AFP présentent Al-Riyadh comme un journal contrôlé par le gouvernement ou financé par ce dernier. A cela, on peut ajouter le fait que le rédacteur en chef d’Al-Riyadh, Turki Al-Soudairi, est membre du clan Al-Soudairi de la famille royale d’Arabie Saoudite. De plus, Al-Riyadh est un journal important en Arabie Saoudite: ce n’est pas un tabloïde, contrairement au National Enquirer. Notons aussi que le site Internet du monarque d’Arabie Saoudite, le roi Fahd, comprend une section en anglais (www.kingfahdbinabdulazsiz.com/main/g310.htm) intitulée “Le rôle du ministère de l’Information”, selon laquelle “le ministère de l’Information est responsable de tous les services d’information, dont la radio, la télévision et les publications”. Le link “publications”conduit à une liste de journaux saoudiens sélectionnés, dont Al-Riyadh. Un link similaire peut être trouvé dans la section “links” du site Internet de l’ambassade saoudienne aux Etats-Unis (http://www.saudiembassy.net).
Très différente de la réaction de l’ambassade saoudienne, celle de certains lecteurs musulmans qui ont contacté MEMRI pour exprimer leur indignation quant au contenu des articles en question. La lettre dénonciatrice d’un musulman américain a été publiée sur le site Internet d’Al-Riyadh.
Bien que la presse arabe publie peu d’articles diffamatoires portant sur des coutumes sanguinaires, de tels articles paraissent de temps en temps dans d’importants journaux de pays arabes et musulmans. A titre d’exemple, voir les quotidiens gouvernementaux égyptiens Al-Ahram (28 octobre 2000) et Al-Akhbar (20 octobre 2000 et 25 mars 2001), cités dans les Dépêches Spéciales 150 et 201 de MEMRI.