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3 mars 2002
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Réactions arabes à l’initiative de paix saoudienne 2<SUP>ème</SUP> partie

Le retrait total

Selon Thomas Friedman, journaliste au New York Times, le prince Abdallah a exigé le retour d’Israël aux frontières de 1967. Mais d’après Henry Siegman, proche du Comité des relations étrangères, des fonctionnaires saoudiens (qu’il ne nomme pas) ont déclaré que l’Arabie Saoudite se contenterait demoins. Siegman écrit: « Des fonctionnaires saoudiens m’ont affirmé que la normalisation des relations avec Israël n’excluait pas la souveraineté israélienne sur le Mur occidental dans la vieille ville et sur les quartiers juifs de Jérusalem Est. Ils ont ajouté que l’Arabie Saoudite ne s’opposerait pas au transfert de parties limitées de la Cisjordanie à Israël en échange du transfert de territoires qualitativement et quantitativement comparables aux Palestiniens, si un tel échange découle d’un compromis librement négocié. » [1]

Les citations de Siegman ont créé une certaine confusion. Edward Walker, président de l’Institut du Moyen-Orient à Washington, les a attribuées au prince Abdallah en personne: « Le prince héritier d’Arabie Saoudite s’est pour la première fois exprimé en faveur d’un échange de terres incluant les implantations entourant Jérusalem. » [2]

Le New York Times affirme que « …la proposition saoudienne autoriserait Israël à garder certains lieux saints juifs ainsi que des quartiers résidentiels à Jérusalem Est, et peut-être même un groupe compact d’implantations qui empiètent sur les frontières de 1967, en échange de territoires équivalents ailleurs. » [3]

Mais Abd El-Rahman Al-Rashid, rédacteur en chef du quotidien Al-Sharq al-Awsat, qui affirme s’être entretenu avec l’un des interlocuteurs de M. Siegman,déclare de son côté: « La discussion que le prince Abdallah a eue [avec M. Friedman] se basait sur le mot « total », parce que c’est le mot clé, le mot qui a représenté un obstacle lors des négociations de paix passées. Si les Israéliens veulent la paix, ils doivent céder quelque chose d’entier, non de partiel. Ils doivent rendre toute la Cisjordanie, toute la partie occupée de Jérusalem, toutes les hauteurs de Golan, et [accorder] un plein Etat palestinien… » [4]

Le problème des réfugiés

L’un des points essentiels soulevés par Abd El-Bari Atwan (rédacteur en chef du quotidien de langue arabe Al-Qods al-Arabi, diffusé à Londres) dans sa critique de la proposition du prince Abdallah, est l’omission de la question des réfugiés palestiniens: « Le débat israélo-palestinien n’a jamais porté sur un retrait israélien total de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, qui, après tout, constituent 8% de la Palestine historique [sic]. Le débat a toujours porté sur le droit des Palestiniens à rentrer chez eux, conformément aux légitimes résolutions internationales… Le problème palestinien a toujours fait un avec le problème des réfugiés; il ne s’est jamais limité à un problème de terres. Les guerres israélo-arabes ont éclaté dans un seul but: le retour [des réfugiés] à leur patrie afin de mettre fin à leur souffrance dans les camps. Il faudrait mentionner à ce stade que la révolution palestinienne a commencé dans les camps de réfugiés avant même l’occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en juin 1967. » [5]  

Les partisans de l’initiative saoudienne n’ont pas pu complètement rejeter ces affirmations. Otham Al-Rawwaf, membre du Conseil saoudien de la « Shura », a déclaré que la solution au problème des réfugiés était incluse dans la proposition: « Le retrait complet implique automatiquement la résolution de la question de Jérusalem et des colonies, et de manière tout aussi automatique mais indirecte, la résolution de la question du retour des réfugiés. » [6]

La stratégie des négociations

Les opinions divergent entre partisans du plan et ses opposants quant à la stratégie à suivre lors des négociations. D’après Atwan, « même s’il était nécessaire de présenter ces idées, il aurait mieux valu le faire à la table des négociations ou en comité restreint avec le président américain, et en échange de quelque chose. Faire une telle proposition pour rien, juste comme ça, simplement pour faire plaisir à un journaliste, est gênant. » [7]

M. Al-Rashid a, au contraire, affirmé que le prince Abdallah avait bien fixé un prix à la normalisation des relations avec Israël, contrairement à d’autres pays arabes: « Les relations entre Israël et le Qatar, Oman, la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie et d’autres pays… ont été accordées pratiquement gratuitement. Par contre, la nouvelle initiative stipule que pour pouvoir établir des relations avec les autres [pays arabes], Israël devra payer le prix fort: la terre, Jérusalem et la sécurité. Si nous rejetons cette initiative, et que chaque pays se met à reconnaître Israël, les Palestiniens n’auront plus rien à proposer en échange du retrait israélien… » [8]

M. Al-Rashid a d’autre part souligné que l’initiative du prince Abdallah donnait de l’espoir aux Palestiniens, espoir sanslequel ils verseraient leur sang pour rien: « Dans l’entretien de Friedman, le prince Abdallah s’adressait à l’opinion publique israélienne… Son affirmation selon laquelle une paix complète est possible, à condition que premièrement toutes les actions [israéliennes] prennent fin, et qu’ensuite Israël se retire totalement des territoires arabes occupés, mine l’argument israélien concernant l’utilisation de la force [par les Palestiniens] et donne aux Palestiniens une vraie occasion de traduire leurs actions en programme politique. En l’absence de programme politique, à quoi serviraient toutes ces actions? » [9]

De tous, il fallait que ce soit Friedman!

Atwan s’est montré contrarié que le prince Abdallah ait choisi de parler à Thomas Friedman de son initiative de paix. Atwan a qualifié Friedman de  » journaliste américain, accusé, jusqu’à récemment, par les médias saoudiens, d’hostilité à l’égard du royaume [saoudien] et des musulmans en raison de ses féroces articles critiquant la corruption de la famille saoudienne régnante et de ses attaques du programme scolaire musulman qui formerait des ‘terroristes’. » Atwan considère qu’ « une décision stratégique d’une telle importance aurait dû rester secrète et être présentée préalablement aux dirigeants arabes… au sommet [de la ligue] arabe ou dans un discours diffusé par la télévision saoudienne… »; « Les déclarations du prince Abdallah font peut-être plaisir au journaliste Friedman et au lobby juif qui, d’après les Saoudiens, se trouve à l’origine de l’attaque de leur pays. Mais on peut raisonnablement penserqu’elles ne satisferont pas les citoyens saoudiens. Et à mon avis, il est plus important de les satisfaire, eux, que Friedman, le New York Times et le lobby juif. »

Atwan a ajouté que le régime saoudien cherchait à faire oublier son laisser-aller quant à la corruption du pays, les violations des droits de l’homme et l’absence de services publics adéquats par des initiatives de politique étrangère « recouvertes du parapluie de la légitimité palestinienne… » Il a conclu son article de la manière suivante: « Je dois me rendre à l’évidence: le journaliste Thomas Friedman est devenu celui qui fixe l’emploi du temps de la plupart des dirigeants arabes avec ses lettres, ses articles et ses interviews. C’est Friedman qui décide à leur place de ce qu’ils devraient ou ne devraient pas faire. A partir d’aujourd’hui, nous devrons lire ses articles pour savoir quelle sera la prochaine initiative de nos dirigeants. Félicitations à Friedman pour son succès. » [10]


[1] The New York Times, le 21 février 2002

[2] Al-Sharq al-Awsat (Londres), le 26 février 2002

[3] The New York Times, le 28 février 2002

[4] Al-Sharq al-Awsat (Londres), le 19 février 2002

[5] Al-Qods al-Arabit (Londres), le 27 février 2002

[6] Al-Sharq al-Awsat (Londres), le 26 février 2002

[7] Al-Qods al-Arabi (Londres), le 19 février 2002

[8] Al-Sharq al-Awsat (Londres), le 19 février 2002

[9] Al-Sharq al-Awsat (Londres), le 26 février 2002

[10] Al-Qods al-Arabi (Londres), le 19 février 2002

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