Le quotidien arabe Al-Qods al-Arabi, diffusé à Londres, a publié un article de l’ancien président de l’association des médecins jordaniens, le Dr Tareq Tahboub: [1]
Les Américaines subissent plus d’humiliations que les Afghanes
“Ce qui m’a poussé à écrire cet article, c’est l’interview sur la CNN de Condoleezza Rice, conseillère pour les affaires de sécurité des Etats-Unis. Elle a répondu avec emphase aux questions de Wolf Blitzer sur la situation des femmes en Afghanistan, apportant beaucoup de détails sur la condition de la femme dans les pays islamiques et plus particulièrement en Arabie Saoudite, expliquant que les Etats-Unis ne peuvent accepter qu’elles soient ainsi humiliées.
Elle a oublié que l’incarnation de l’humiliation au 21ème siècle n’est autre qu’Hillary Clinton, humiliée et avilie de diverses manières par son mari, au point qu’elle en a été réduite à mentir devant les caméras pour le défendre et défendre ses relations perverties. Elle a assuré qu’il était “innocent de Monica et Paula” – aussi innocent que le loup accusé d’avoir tué le fils de Jacob [en référence à Joseph, que ses frères ont jeté dans un puits pour se débarrasser de lui, prétendant qu’ “une méchante bête” l’avait dévoré].
Elle a aussi oublié de mentionner que les fichiers de la Maison Blanche font état d’une déchirure de la rétine de la femme de Nixon, causée par un coup que lui avait assené ce dernier.
Qu’y a-t-il de pire comme humiliation que le viol systématique d’étudiantes de première année [en Amérique], retracé par les documentaires et les fictions qui racontent des histoires vraies? Le dernier de ces films, diffusé il y a un mois sur la télévision jordanienne, a présenté l’histoire vraie d’une étudiante violée, ainsi que ses amies, par les membres d’une association étudiante présidée par son frère. L’épilogue nous informait que la plupart des Américaines sont violées à l’université. 87% des viols ont lieu au cours de la première année, lors de soirées étudiantes ; leurs auteurs ne sont autres que leurs camarades de classe. Ils font boire les filles en prétendant qu’il s’agit de jus de fruit, mais celui-ci est en fait mélangé à de l’alcool. Cela en est arrivé au point où des structures juridiques et psychiatriques ont été mises en place dans les universités pour pallier ce phénomène, qui a pris les proportions d’une véritable épidémie.
Ou sont donc les droits de la femme, quand leurs statistiques montrent qu’une femme sur trois est violée – sans parler du harcèlement sexuel qu’elles subissent sur leurs lieux de travail, ou auprès des généraux de l’armée, aux heures où ils se reposent des bombardements infligés à l’Iraq et l’Afghanistan?
Quelle humiliation est pire pour une femme que celle imposée par les défilés de mode et les concours de miss, dans lesquelles les reines de beauté [les miss], comme on les appelle, sont déshabillées devant les yeux d’hommes avides, pour que soit mesuré leur tour de taille et de poitrine, comme si elles étaient des veaux dans une foire aux enchères?
Quelle humiliation – et je cite le journaliste de gauche Muwfaq Mahaddin d’Al-Arab al-Youm [journal jordanien] qui a demandé aux syndicats et aux partis politiques de faire des dons en argent pour venir en aide aux femmes britanniques opprimées – peut être pire que les résultats de ce récent sondage d’un journal qui montre que l’Anglais [marié] a en moyenne cinq maîtresses? Sans parler d’Alan Clark, secrétaire de la Défense sous le gouvernement Thatcher, qui a avoué avoir couché avec trois générations de femme: une fille, sa mère et sa grand-mère, dans son bureau au ministère de la Défense, comme l’a publié le Daily Mirror.
La violence contre les femmes aux Etats-Unis
De quelle violence familiale parlent-ils, quand les statistiques de la police britannique font état de plus d’un million de cas de violence familiale par an? Comment peuvent-ils exiger qu’on respecte les droits de l’enfant, quand la pédophilie est légale sur Internet et que ses réseaux vont de la Thaïlande à l’Australie – une véritable épidémie dont même l’église n’a pas été épargnée.
Notre conseil à la conseillère est de se regarder avant d’essayer de rentrer ses principes et ses opinions dans la tête des autres. Nous avons déjà suffisamment souffert de nous voir imposer le mode de vie américain par les médias et le commerce du modèle américain.
Le plus grand fléau: la télévision occidentale
Les dégâts causés par le modèle américain ne se limitent pas aux hamburgers, au coca-cola et aux Marlboro, que la plupart ne peuvent pas s’offrir en raison de la pauvreté qui sévit dans le monde islamique. Le plus grand fléau est la télévision, dont pratiquement nulle demeure, riche ou pauvre, n’est épargnée. Quand arrive l’heure du dîner (qui est, dans la famille arabo-musulmane traditionnelle, le moment ou tous se retrouvent), chacun prend son repas en face de la télévision, sans discuter avec les autres. Et quand Mickey Mouse apparaît, les enfants jettent la nourriture par terre. Les enfants sont aussi influencés par la violence des dessins animés. C’est ainsi que l’on renonce à la vie familiale…
Malgré tout cela, on accuse l’islam, et même les musulmans, de terrorisme, oubliant que ces derniers représentent 82% des exilés et des réfugiés dans le monde.”